— Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec le Nikon Film Festival. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Pour ce Nikon Film Festival 2017, Pauline Goasmat s’est attaquée à un projet lui tenant à cœur en tant que réalisatrice et femme, un projet qu’elle souhaiterait ensuite développer en long-métrage.
Je suis conquérantes réaffirme les droits des femmes
Elle nous explique que tout est parti d’un article sur les Ovarian Psycos, une brigade de féministes latinas qui sillonne les rues des quartiers de l’East Side de Los Angeles à vélo pour réaffirmer leurs droits, et d’une phrase de Simone de Beauvoir :
« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »
C’est cette citation qui ouvre Je suis conquérantes, nous montrant Lila, une adolescente de 16 ans, frustrée par l’interdiction de sortir le soir pour les femmes, trop menacées par les hommes dans une société qui semble avoir complètement abandonné l’idée de les éduquer au respect.
–> Clique sur l’image ou sur ce lien pour accéder au court-métrage ! <– (Il faut désactiver Adblock)
De son balcon, Lila va cependant apercevoir une bande de filles à vélo affirmant leur liberté et leur pouvoir face aux harceleurs de rue occupant l’espace. Et, à son tour, elle va oser sortir…
Je suis conquérantes et le premier pas vers l’indépendance
La fin du court-métrage consacre le pouvoir des femmes, leur égalité de potentiel face aux hommes : en s’alliant, s’aidant, il n’y a pas de raison pour qu’elles ne puissent gagner leur indépendance.
Pauline Goasmat voulait montrer le pouvoir de ce premier pas que fait Lila, au sens figuré comme littéral :
« Je sais que nos libertés et nos droits sont fragiles, voire inexistants dans certains pays. Nos sociétés patriarcales confortent le statut des hommes en prédateur. Mais de quel droit prive-t-on une femme de liberté pour la protéger ? En quoi la femme est-elle plus faible et inférieure ?
Et si le premier pas vers l’indépendance était d’affronter ces peurs et de s’approprier la jungle urbaine !
Nous combattons pour maintenir nos droits et nos libertés, nous combattrons si nous les perdons.
Conquérantes est la métaphore de ce combat. »
Voilà un court-métrage drôlement réussi, au message fort et nécessaire, servi par une réalisation soignée !
Si vous souhaitez soutenir le film pour le festival, ça se passe par ici.
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