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Culture

« Je préfère admirer que de me révolter » : Sylvain Tesson réagit à la polémique du Printemps des poètes

L’écrivain a été choisi comme parrain du Printemps des poètes. Une décision critiquée dans une tribune signée par 1 200 personnalités culturelles, qui l’accusent d’être une « icône réactionnaire ». Sylvain Tesson a pris la parole dans le journal de France 2 afin de se défendre.

« Quel est mon crime et qui sont les juges ? » Ce dimanche 28 janvier, Sylvain Tesson a enfin répondu à la polémique sur sa nomination comme parrain du Printemps des poètes au 20h de France 2.

Le 18 janvier, l’écrivain était visé par une tribune publiée dans Libération et signée par plus de 1200 acteurs du monde culturel, qui dénoncent son « idéologie réactionnaire » proche de «l’extrême droite littéraire ». Parmi les signataires, on retrouve des personnalités comme Baptiste Beaulieu et Chloé Delaume, selon lesquels la présence de Tesson « renforce la banalisation et la normalisation de l’extrême droite ».

À lire aussi : Printemps des poètes : pourquoi le choix de Sylvain Tesson comme parrain pose problème

« Je préfère admirer que de me révolter« 

Interrogé par Laurent Delahousse, Sylvain Tesson a rétorqué : « Je veux avouer que j’aime ce qui demeure plutôt que ce qui s’écroule… Que je préfère admirer que de me révolter. Je veux bien être un rétrograde, un ringard, un rétif…, a-t-il ensuite égrené. On peut dire que je suis un cheval de labour, que je suis une vieille locomotive plutôt qu’une Formule 1. Mais ils ont trouvé un mot qui est le mot du conformisme absolu et qui clôt le débat, c’est : ‘extrême droite’. »

Il se dit alors « déçu » que ses détracteurs aient employé ce terme face au « vivier qu’offre la langue française ». Avant d’ajouter : « Ce sont des poètes, je pensais qu’ils useraient de cet extraordinaire magasin de vocabulaire à leur disposition ».

La directrice du Printemps des poètes a démissionné

Mais ce n’est pas tout. Pour Sylvain Tesson, les critiques portées à son endroit sont « symptomatiques d’une incapacité énergétique à accepter que les choses puissent être autre chose que soi-même ». Pour lui, les critiques émises par les signataires de la tribune sont contraires à la liberté : « La poésie et la littérature – enfin c’est ce que je croyais moi, pauvre naïf – c’est précisément l’endroit, le lieu, la patrie, peut-être l’éclat, où tout est permis, où tout est possible, où les choses se contredisent, se rencontrent, se télescopent, s’opposent… Cela s’appelle la liberté. » 

Depuis le début de la polémique, Sylvain Tesson a reçu de nombreux soutiens, de la part de la nouvelle ministre de la Culture Rachida Dati, en passant par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Par ailleurs, la directrice artistique du Printemps des poètes Sophie Nauleau, a annoncé sa démission vendredi 26 janvier. Une décision prise en raison d’une « cabale effarante, consternante, pour ne pas dire monstrueuse », liée à son choix assumé de Sylvain Tesson.


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Les Commentaires

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Avatar de Malhawka Squidfell
30 janvier 2024 à 01h01
Malhawka Squidfell
@Zénon Hello ! En fait il a utilisé une forme vieillie pour l’utilisation de ce verbe « préférer+infinitif… que de+infinitif ». Elle existe dans certaines littératures de l’ancien siècle ( voir https://www.cnrtl.fr/definition/préférer , parmi les nombreuses variations présentées). Certains affirmeront que Tesson utilise la belle langue, d’autres diront que c’est simplement très snob
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