Ces derniers temps, j’ai appris beaucoup de choses sur moi, l’amour, les relations.
Ma petite leçon d’amour
Il y a des périodes comme ça où un tas de pensées sous-jacentes convergent et éclosent soudain au grand jour.
On se dit « Mais c’est ça ! », parce qu’on a enfin compris, mais que tout était déjà là.
C’est une petite leçon d’amour que je viens te partager.
Je me suis dit que j’allais te transmettre ces réflexions, en espérant te faire économiser du temps, des larmes et un peu de la monnaie la plus courante dans les relations humaines : la dignité.
Je ne sais pas si, au moment où tu recevras ma lettre, ce sera le bon moment pour toi de lire ce qui s’y trouve, mais j’espère que cela plantera tout de même une petite graine dans ton esprit.
Peut-être qu’il te faudra la relire plus tard… Peut-être bien que, moi aussi, je reviendrai la lire, pour être sûre de ne pas oublier ces choses que j’ai apprises.
Qui sont les connards ?
J’ai eu de chouettes relations amoureuses dans ma courte vie, avec des hommes que j’estime encore beaucoup aujourd’hui.
Je n’ai vraiment été « bolossée » que deux fois.
D’abord, dans mon tout premier couple, par manque flagrant d’expérience. J’avais 16 ans, il était jaloux et possessif et moi prête à tout pour être aimée.
Puis, plus récemment, par un garçon avec lequel j’ai attendue d’être en couple… près d’un an et demi. Notre relation ne dépassa jamais le stade du plan cul amélioré, mais je continuais d’y croire, et lui d’entretenir mon espoir.
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Le connard n’est pas toujours méchant…
Pour moi, c’est celui qui se dit intéressé voire amoureux mais dont les actes ne traduisent pas le moins du monde son attachement.
C’est celui qui te coince dans le flou, à grand renfort de signaux contradictoires. C’est celui qui te noie sous l’incertitude avant de te sortir in extremis la tête de l’eau.
Juste assez pour que tu puisses respirer, en attendant la prochaine crise, le prochain coup qu’il portera à ta confiance, à ton dévouement, à ton respect…
Il ne le fait peut-être même pas exprès.
Le connard n’est pas forcément un monstre.C’est juste ce mec qui ne te rend pas heureuse, mais avec qui tu restes quand même.
N’attirer que des connards, une illusion
Il y a une croyance qu’il faut que tu brises tout de suite : tu n’attires pas les connards.
Tu es intéressante, drôle, belle, polie : tu attires plein de gens différents. Mais tu CHOISIS de donner ton temps aux connards.
S’il était honnête (et d’abord avec lui-même), le connard n’entretiendrait pas cette relation qui ne t’apporte pas ce que tu souhaites.
Mais lui aussi a besoin d’attention et d’affection. Il manque peut-être d’empathie (et d’abord avec lui-même, bis) mais il a compris qu’il pouvait avoir ce qu’il désirait à moindre frais.
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Alors, il choisit la facilité, celle de t’avoir toujours à proximité, parce que tu le lui permets, sans qu’il n’ait rien à donner en échange.
Force est de constater que le dénominateur commun de tous ces connards, c’est toi… Et c’est une bonne nouvelle !
Ce n’est pas la faute du destin, c’est la conséquence de tes choix.
Je ne peux pas t’en vouloir. Personne ne nous apprend à nous aimer, à nous respecter et à nous faire respecter. Alors c’est normal de naviguer à vue, d’être un peu paumée.
Mais c’est quand même toi qui peut tout changer. Parce que le jour où tu quittes le connard, il cesse d’exister.
Tu attires les connards parce que tu as peur
Pourtant, tu es une personne rationnelle ! Comment te retrouves-tu à accepter de tout donner sans rien recevoir ?
Peut-être parce que tu es une amoureuse de l’amour, pour qui avoir une relation compte encore plus que la qualité de la relation elle-même.
Peut-être que tu as l’impression que ta vie ne commencera vraiment que quand tu seras en couple.
Et en attendant ? En attendant, tu négliges ta propre vie : tes passions, tes amies, ta santé…
Tu n’es pas heureuse seule, alors tu attends que quelqu’un vienne te compléter et donner un sens à ta vie. Cela te met en position de manque, de besoin, dans une forme d’urgence, prête à grappiller la moindre miette de love qui passe.
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Au fond de toi, tu as peur de ne jamais vivre cet amour, de passer à côté. Tu n’es même pas sûre de le mériter.
Alors tu t’accroches au premier individu qui te montre de l’affection, comme quelqu’un qui crève la dalle en rentrant de soirée et qui envisage même cette boite de sardine périmée…
Dès que quelqu’un « veut bien de toi », il n’y a plus que cette personne qui existe.
Tu te contentes de ce qu’elle voudra bien te donner en oubliant que l’océan est plein de poissons, que tu peux trouver mieux, que tu MÉRITES mieux.
Ta peur d’être seule est toujours là, mais elle est maintenant fixée sur cette personne, et tu as tellement peur de la perdre que tu finis par accepter de ne rien recevoir et de tout donner…
Tu attires les connards parce que tu vis dans le fantasme
Mais… tu es une personne rationnelle. Alors il te faut trouver des raisons pour justifier cette relation peu satisfaisante.
Tu entoures l’histoire de votre rencontre d’une poussière de destinée, tu t’accroches aux signes, à vos points communs.
Il y a fort à parier que ton syndrome de l’infirmière te pousse à envisager cette histoire comme un projet. Plutôt que de regarder la réalité en face, tu te projettes dans un idéal.
Tu as peut-être conscience de tout ce qui lui fait défaut pour être un bon partenaire mais tu espères qu’avec toi, « il changera ». (Et ça marche aussi si « il » est une « elle ».)
Tu n’es pas amoureuse de ce connard. Tu es amoureuse de l’idée de sa personne, de l’idée de votre relation, de ce qu’elle pourrait devenir, avec des « si »…
Quand tu ne te sens pas bien traitée, tu le communiques à demi-mot, ou avec la violence de celles qui ont atteint le point de non-retour. Cela crée encore plus de conflit !
Puis le cercle vicieux reprend : il ne change pas, mais tu es toujours là.
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Si tu n’arrives pas à dire clairement ce que tu attends de cette relation, c’est en partie parce que tu n’as pas appris à communiquer tes besoins.
Mais c’est peut-être aussi parce que le plus difficile est d’être, en premier lieu, honnête avec soi-même.
Il suffirait pourtant d’une conversation, de dire « Si tu veux être avec moi, tu dois [ceci cela], sinon la porte est là ». Mais tu ne peux pas te permettre de poser ce genre d’ultimatum, car tu as bien trop peur de perdre.
Au fond de toi tu sais que rien ne changera, alors pourquoi provoquer un débat dont tu connais l’issue et qui risque de ternir le beau fantasme que tu as construit ?
Voici le seul conseil que je te donnerai aujourd’hui : arrête de te raconter de belles histoires.
Regarde les faits, regarde la réalité, et juge cette personne sur la seule chose qui compte vraiment dans une relation, à savoir ses actes.
Tu attires les connards parce que tu n’as pas compris ce qu’était une relation
Tu as tendance à l’oublier, mais la nature même d’une relation équilibrée réside dans la réciprocité.
Ce n’est pas à la complicité que se mesure la viabilité d’un couple, c’est aux investissements que chacun est prêt à fournir pour la faire durer.
Cela ne veut pas dire que le couple est un combat dans lequel il faut en permanence se compromettre ! Cela veut simplement dire qu’une relation se bâtit à deux.
Il y a tellement de gens dans le monde avec lesquels tu peux créer une connexion, avec lesquels le courant va passer. Avoir des points communs et un bon feeling avec quelqu’un ne suffit pas pour se mettre en couple et s’épanouir.
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Il faut aussi que cette personne ait envie de construire cet amour avec toi.
C’est assez facile à déceler. Je suis sûre qu’il y a bien longtemps que tu sais que c’est un connard et que tu devrais le quitter…
Je suis sûre que tu y arriveras, le jour où tu décideras de te mettre au premier plan de ta propre vie.
D’ailleurs, comment un partenaire pourrait-il te respecter, si tu ne comptes pas toi-même parmi tes priorités ?
J’espère que tu trouveras assez de confiance en toi et en la vie pour reprendre ta liberté, créer l’existence dont tu rêves et que tu mérites, te donner à toi-même le bonheur que cette relation n’est pas à même de te procurer.
Que ton partenaire soit un connard ou pas, il n’y a en réalité que toi qui puisses satisfaire ton besoin d’amour, de l’intérieur.
Ironie du sort, c’est seulement quand tu auras trouvé cette paix, quand tu seras heureuse par toi-même que tu pourras choisir de faire entrer dans ta vie quelqu’un qui te mérite, une personne avec qui tu resteras par plaisir et non par besoin !
On ne subit que ce que l’on accepte.
Apprends à t’aimer, et quand tu t’estimeras suffisamment, tu tomberas sans doute toujours sur des connards… mais tu n’auras plus une minute à leur consacrer.
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