On l’a découverte au cinéma alors qu’elle n’avait que 14 ans dans Taxi Driver, le film de Martin Scorsese sorti en 1976. Sa carrière a commencé dès l’enfance, si bien Jodie Foster sait ce que c’est de faire ce métier en étant jeune. Pourtant, la star américaine a confié observer un gouffre entre les jeunes comédiens d’aujourd’hui et sa génération.
Une génération plus paresseuse ?
Dans une interview accordée au Guardian le 6 janvier, l’actrice en pleine promotion de la série True Detective a critiqué le supposé manque de rigueur au travail de cette génération née entre 1997 et 2010. « Ils sont vraiment agaçants, surtout dans le travail », a-t-elle ainsi lâché sans détour. En guise d’arguments, l’actrice a cité des exemples d’échanges qu’elle aurait eus avec de jeunes comédiens, qu’elle décrit comme des adeptes du self care et des fautes de grammaire :
« Ils vont par exemple dire : ‘non, je ne me sens pas bien aujourd’hui, je viendrai à 10h30′. Autre exemple : par mail, je leur dis que leurs messages sont bourrés de fautes et qu’ils ne se sont pas relus. Ce à quoi ils répondent : ‘pourquoi ferais-je cela, n’est-ce pas un peu contraignant?‘ »
« Il y a d’autres façons d’être une femme » : l’admiration de Jodie Foster pour la jeunesse queer
Malgré ses réserves envers ses jeunes collègues, Jodie Foster a témoigné son admiration pour une génération qui participe à renouveler les normes de genre et briser les carcans de la féminité. Citant la star de 20 ans Bella Ramsey, vue dans Game of Thrones et The Last of Us, qu’elle a rencontrée en décembre lors d’un évènement à Hollywood.
« (Les organisateurs) sont très fiers d’eux-mêmes parce qu’ils ont réuni toutes les ethnies, et je me dis: « Oui, mais toutes les participantes portent encore des talons et des cils« . Il y a d’autres façons d’être une femme, et c’est vraiment important que les gens le voient. Et Bella, qui a fait le meilleur discours, portait le plus beau des costumes, magnifiquement taillé, avec une raie au milieu et sans maquillage« .
La critique de Jodie Foster va au-delà des simples reproches. Dans cette interview, elle a également confié aimer aider les jeunes acteurs, en leur servant de mentor :
« Ils ont besoin d’apprendre à se détendre, à ne pas trop réfléchir, à trouver quelque chose qui leur ressemble. Je peux les aider à trouver cela, ce qui est bien plus amusant que d’être, avec toute la pression que cela implique, le héros de l’histoire ».
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Pour les métiers plus “traditionnels” et moins privilégiés, cette remarque fait écho douloureusement à mon expérience.