Avec ma conjointe, nous avons parlé du projet bébé en 2017, juste après notre mariage, et nous avons lancé les démarches en novembre 2018.
J’ai su que j’étais enceinte juste avant Noël 2018. J’étais très heureuse, mais j’ai eu beaucoup de retenue dans mes émotions, je me disais « on ne sait jamais ». Ma compagne, elle, a fondu en larmes de bonheur. C’était soudain, rapide et inespéré.
Une grossesse sereine
Je fais partie des femmes qui n’ont pas aimé être enceintes. J’ai été malade les six premiers mois : nausées, vomissements entre quatre et six fois par jour, ce sentiment de lendemain de fête permanent… Je n’en pouvais plus. Je ne supportais plus l’odeur de ma propre lessive, je repoussais le moment où je devais rentrer chez moi. Chaque repas était un enfer… Hormis ça, je n’ai eu aucune complication médicale.
Je n’avais aucun projet de naissance, je n’ai lu aucun livre sur la grossesse… Je ne voulais pas être polluée par les angoisses des autres. J’ai essayé de vivre ma grossesse pleinement en essayant de me protéger de toutes les histoires compliquées. J’avais « peur » d’accoucher parce que c’était l’inconnu, mais sans crainte particulière parce que j’étais bien accompagnée. Il faut savoir qu’au moment de l’accouchement, je ne savais même pas « pousser » car mon dernier cours de préparation à l’accouchement était programmé pour la semaine suivante ! Je me suis laissée guider par mon obstétricien et ma sage-femme.
J’ai eu la chance d’accoucher avec l’obstétricien qui avait suivi toute ma grossesse, ma sage-femme était également présente. Il s’agit d’une clinique privée à taille humaine, avec une équipe que je connaissais et en qui j’avais pleinement confiance. J’étais sereine…
Un accouchement express
Dans la nuit du 18 au 19 août, vers 3 heures du matin, j’ai ressenti des douleurs équivalentes aux menstruations. Je me suis dit que c’était impossible, car j’étais enceinte. Je me suis levée pour aller aux toilettes et à ce moment-là, la poche des eaux s’est rompue d’un coup. Je pensais que ça n’arrivait que dans les films ! Ma sage-femme m’avait dit que ça ne servait à rien de « courir » à la maternité, que ça allait prendre du temps. J’ai donc pris une douche, terminé mon sac de maternité (je pensais avoir quelques semaines pour le finaliser) et nous voilà parties en direction de la maternité, où nous sommes arrivées à 5h45.
Vers 6h30, on m’a installée en salle de naissance. J’avais prévu des livres, jeux, etc., car on m’avait dit que la naissance n’aurait pas lieu avant 17 heures, car pour un premier enfant, il fallait compter une heure par centimètre de dilatation.
J’étais à 2 cm en arrivant… Mais tout est arrivé très rapidement. Les contractions se sont encore rapprochées et sont de plus en plus fortes, il n’y avait presque plus de laps de temps sans, elles s’enchaînaient à une vitesse folle. L’anesthésiste a été appelé en urgence pour faire la péridurale avant qu’il ne soit trop tard pour la réaliser.
Une fois la péridurale posée, j’ai ressenti un gros soulagement, juste une sensation mais rien de douloureux…Il était 8h30. J’ai ensuite attendu, mon gynéco et ma sage-femme sont passés me voir, tout va bien, on plaisante… Puis à 10 heures, je ressens une sensation très, très désagréable, une énorme pression, comme un boulet de canon qui essaie de sortir de mon corps, mais pas par le bon trou.
Ma sage-femme m’a alors dit : « Ah oui, c’est tout à fait normal, ça veut dire que l’accouchement démarre ». Je suis heureuse, excitée, mais j’ai aussi peur de rencontrer cet enfant, peur de ne pas l’aimer, de ne pas m’identifier à lui…
Je pousse 5 fois, je sens sa tête qui passe, encore une fois et la voici dehors, je me sens bien et sereine. C’était une sensation étonnante, étrange, mais à la fois excitante. La tête du bébé était mal engagée (un peu en biais), ils ont dû utiliser la ventouse, mais sinon tout s’est déroulé le plus simplement du monde. Notre fille est née à 10h50.
Ma première réaction lorsque j’ai vu ma fille a été : « Oh mon dieu, elle est brune et pas très jolie ». Je ne m’identifiais pas en elle.
Une heure après l’accouchement, pas de douleur ni de gêne
C’est ma conjointe qui a fait tout de suite le peau à peau. Pendant ce temps-là, j’ai expulsé le placenta et le gynécologue m’a recousu. J’ai eu une déchirure, mais je n’ai absolument rien senti.
J’avais pleinement confiance en mon obstétricien et ma sage-femme, ils ont été d’un grand soutien, d’un accompagnement sans faille, bienveillant… Je ne pouvais pas rêver mieux. Chaque étape m’a été expliquée, avant chaque acte mon gynéco m’a demandé mon avis, si j’étais ok.
Grâce au personnel et à ma conjointe, j’avais l’impression d’être dans un cocon. Je suis persuadée que si j’ai adoré accoucher, c’est grâce à eux. Autant, je n’ai pas aimé la grossesse, mais pour l’accouchement, je suis prête à recommencer mille fois dans ces conditions-là.
Je suis remontée dans ma chambre une heure après. J’allais extrêmement bien, aucune douleur, peu de gêne. J’avais juste hâte de prendre une douche. Tout le personnel était épaté que je sois déjà debout, habillée et jambes croisées sur mon lit comme si j’avais accouché depuis plusieurs jours. Mes parents sont arrivés en début d’après-midi pour découvrir ma fille. J’étais bien et heureuse.
« Je recommande mon gynéco à toutes mes copines tellement il a été parfait »
Après quatre jours passés à la maternité, j’avais hâte de rentrer chez nous, je rêvais de débuter notre nouvelle vie. La répartition des tâches s’est faite très naturellement, notre fille n’était absolument pas difficile, elle faisait des nuits plus que correctes pour un nouveau-né (minuit-5h30).
Je pense que le fait d’avoir vécu un accouchement parfait et idéal influence énormément la suite. Bien sûr, j’ai eu une chute d’hormones, je n’aimais pas particulièrement être en congé mat, je trouvais le temps long et avais hâte de retrouver une activité pro… Mais je garde un excellent souvenir de mon accouchement. Aujourd’hui, je recommande mon gynéco à toutes mes copines tellement il a été parfait !
J’ai simplement eu du mal à appréhender ce nouveau corps de jeune maman. J’avais pris énormément de poids pendant ma grossesse (+26 kg). J’ai toujours été mince, voire très mince, alors c’est vraiment ce qui a été le plus difficile pour moi, de réapprendre à m’aimer dans ce nouveau corps et ce nouveau rôle.
Après la naissance, je n’ai jamais mis ma vie de femme de côté. Nous avons continué de sortir, de voir nos amis, de voyager… Je pense que c’était nécessaire pour ne pas s’enfermer dans ce rôle exclusivement de maman.
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