« Certaines sont pesées tous les jours par les entraîneurs, elles ressortent en pleurs ». Ce lundi 14 août, une dizaine d’athlètes de gymnastique rythmique ont témoigné dans une enquête parue dans Libération des violences dont elles font l’objet lors des entraînements.
Ainsi, la Française Kseniya Moustafaeva, arrivée à la dixième place aux JO de Rio en 2016, témoigne des pressions notamment sur son poids, dont elle a fait l’objet durant toute sa carrière : « Dès l’âge de 14 ans, j’ai senti que tout un système était autour de moi pour me faire comprendre qu’il fallait être maigre pour faire de la performance, que l’on n’avait pas le droit de se former comme une femme, ni d’avoir mal. »
Troubles de comportement alimentaires encouragés
Dans cette enquête, l’ancienne sportive de haut-niveau, tout comme d’autres athlètes, décrivent une certaine récurrence dans les violences qu’elles subissent : elles sont poussés à rester maigres, voire très maigres. « Je ne me suis pas sentie protégée par la Fédération [Française de Gymnastique] », rapporte Kseniya Moustafaeva auprès de Libération.
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Et pour cause, toutes les sportives interrogées décrivent des règles strictes au détriment de leur santé physique. À l’image de Janene Carilien, 16 ans, qui décrit une forme de violence psychologique de la part de ses entraîneurs, qui la pousse à avoir un très faible poids possible dès sa première année de pratique intensive, alors qu’elle n’avait que 11 ans : « Je faisais 21 kilos, on me disait que j’étais trop grosse par rapport à une autre petite qui en faisait 18. Mon entraineur me pinçait la cuisse, me tapait sur les fesses, en me disant ‘c’est trop gros ça.’ » Elle ne s’alimente plus, et mange une « pomme et un yaourt par jour maximum ». Elle subit alors plusieurs fractures de fatigue, étant sous-alimentée et sous pression.
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Un comportement entrainé par une pesée systématique des élèves, bien que cela soit interdit aux entraineurs depuis 2018. Pourtant, l’enquête révèle que certaines gymnastes sont pesées tous les jours. Et dans une atmosphère loin d’être bienveillante. Alix* raconte : « Le plus dur ce n’était pas les cris. On me pesait avant et après l’entrainement pour me montrer que je prenais du poids à cause de l’eau que je buvais », rapporte-t-elle.
Peu de signalements auprès de la cellule d’écoute
Le poids n’est pas le seul indicateur pour correspondre aux normes imposée par la gymnastique rythmique. Janene Carilien, métisse, se souvient d’avoir subi des remarques racistes de la part de ses entraîneurs, comme un reproche du fait d’être la plus foncée de son groupe. « L’été, je m’enfermais pour ne pas bronzer », confie-t-elle à Libé.
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Si en 2020, une cellule psychologique a été créé au sein de la Fédération Française de Gymnastique, peu de signalements ont lieu. Mais « dans le haut niveau, les sportifs encore en carrière ont du mal à s’exprimer par peur de représailles et signalent souvent les abus longtemps après », déclare dans l’enquête Fabienne Bourdais, déléguée interministérielle à la lutte contre les violences dans le sport. Pour preuve : les athlètes qui parlent à visage découvert dans l’enquête ont toutes déjà quitté le milieu.
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*Le prénom a été modifié.
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Les Commentaires
bref la je sais que ce témoignage fait peur et je pense a la mad qui aimerai décourager sa fille de se lancer dans un sport .Pour autant la GR m'a apporter beaucoup et m'apporte toujours beaucoup c'est et ça l'est toujours un vrai pillier dans ma vie et j'ai rencontré des tas de bon coach qui eux me traitait correctement. Alors que faire en attendant que ça bouge au niveau de la fédé et qu'on se décide a former les prof et a les cibler eux et a faire exploser cette culture de la violence indissociable de la performance (culture parfois transmise par les gymnaste elle même)éja lutter contre les discours du type "la gr/le sport c'est toxique" en disant ça on est dans une certaine fatalité et surtout on ne nomme pas les vrai responsable..certains entraineure!!donc dire "des entraineur rendent le sport toxique" " la culture de la violence rend le sport toxique" ça nomme les chose et ça ouvre une possibilité de changement. Pour les parents apprenez a vos enfants que a a aucun moment c'est normal qu'on leur crie dessus a l'entrainement,soyez attentif a leur état en rentrant de l'entrainement, allez y 5 min avant la fin pour prendre la température..en cas d'alerte (ça crie tous le temps, votre enfant pleure..)vous en parlez a d'autre parent car si ça se trouve elle n'est pas la seule et vous pourrez faire une action ciblé (aller voir l'entraineur en question, parler au président..):le meilleure moyen de briser cette culture c'est d'en parler et en tant que gymnaste on ose pas (la peur)et vous parents vous pouvez agir la dessus et changer ce genre de chose en plus d'apprendre aux enfants qu'ils ont le droit d'être protéger et que ce n'est pas normal ce qui leur arrive.Si ça ne va pas et que votre enfant est toujours passionnée n'hésitez pas a changer de club (si d'autre parent suivent ça peut avoir plus de poids)par ce que c'est trop dommage d'enlever a un enfant une passion a cause de personne malveillante. Car c'est a ces personne la d'arrêter et pas aux enfants (et même au adultes!)de cesser leur passion ce n'est pas a la victime de s'adapter (parce que oui crier c'est de la violence).
voila j'espère de tout coeur qu'un jour ça va changer et que les gens vont comprendre qu'on peut faire de la performance sans crier et qu'on peut réussir en rigolant a l'entrainement aussi!