Article publié le 31 janvier 2020
Dans moins de trois mois, je suis censée donner naissance à un autre être humain (nom de code : Bidule, sexe : inconnu). Et si je m’étais résolue à cette idée (il va bien falloir que cet enfant sorte un jour, je ne vais pas passer ma vie à demander de l’aide pour attacher mes chaussures), elle m’angoissait quand même pas mal.
D’ailleurs, c’était déjà le cas avant même d’être enceinte et je vous avais parlé dans l’un des premiers articles publiés sur feu Rockie de ma peur d’accoucher.
Quand on a décidé d’avoir un enfant avec mon mari, j’ai accepté l’idée de devoir accoucher un jour, mais en adoptant une attitude un peu fataliste, du genre : « ça va être horrible, mais j’ai pas le choix si je veux accueillir un bébé dans notre famille. »
Bon, en vrai, il y a aussi l’option de l’adoption, mais vu le peu d’enfants à adopter, j’estime que les couples infertiles sont plus légitimes que nous à entamer ces démarches.
Prendre confiance en ma capacité à accoucher
Et puis cette semaine, j’ai lu la nouvelle bande dessinée de Lucile Gomez et elle a beaucoup apaisé mes craintes. Baptisée La Naissance en BD – Découvrez vos super pouvoirs !, elle explique le processus physiologique à l’œuvre lors d’un accouchement et rappelle un truc de base : dans l’immense majorité des cas, nos corps savent et peuvent accoucher seuls.
Bien sûr, la médecine est une chose formidable qui peut sauver des vies dans les cas de grossesse ou d’accouchement pathologique, mais quand tout va bien, les femmes ont juste besoin qu’on les soutienne pendant leur accouchement et qu’on leur donne confiance en leur capacité à enfanter.
Son livre est bourré d’infos intéressantes, en particulier sur les différentes hormones qui entrent en jeu lors de l’accouchement (ocytocine, endorphine, adrénaline…). Il est aussi plein d’humour et se lit très facilement (j’ai d’ailleurs l’intention de le faire lire largement autour de moi, et à mon mari en premier).
En refermant la bande dessinée de Lucile Gomez, je me suis sentie beaucoup plus confiante en ma capacité à donner la vie, avec le soutien de mon partenaire et celui des sage-femmes de la maternité où j’ai choisi d’accoucher. Je me sens aussi plus capable de gérer la douleur des contractions, même si je n’exclus pas de finir par demander la péridurale si j’ai le sentiment de perdre pied ou de m’épuiser.
Accouchement et sororité
Je sais que mon accouchement ne ressemblera pas forcément à mon projet de naissance rêvé, mais je suis désormais convaincue de ma capacité à être actrice de ce moment intense, plutôt qu’à le subir dans l’angoisse.
J’ai aussi beaucoup apprécié que Lucile Gomez consacre plusieurs pages à porter un message de sororité.
« Avant tout, ce que j’aimerais serait que les femmes ne se sentent pas jugées. Ce livre, ce n’est pas pour se mettre la pression. Les femmes n’ont pas à se comparer. Elles ne sont pas en compétition.
Au contraire, je voudrais qu’elles sachent que si elles pensent “mon accouchement m’a traumatisée“ ou “j’avais trop mal, je n’y serais jamais arrivée sans péridurale“ ou encore “je ne veux pas avoir mal“ ou même “j’ai peur d’accoucher“, personne ne devrait se permettre de penser ou de dire d’elles “Pfffff… Quelle chochotte !“ »
Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce livre, et je pense qu’il est d’utilité publique pour les futures mères (et leur partenaire) !
Un tome 2 est sorti le 26 novembre 2021. La naissance en BD – Amplifiez vos super pouvoirs ! Avec plein de nouveaux conseils.
À lire aussi : Clémentine Galey nous parle d’elle et de son podcast : « Bliss Stories a sérieusement fait monter mon curseur féministe »
© Image personnelle
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