Au-delà des multiples cosplays plus fous les uns que les autres, la Japan Expo abritait les Japan Fashion Days : des stand, des ateliers et des défilés qui rendaient hommage à la mode japonaise. C’est l’occasion de faire un rapide point sur les styles phares de cette mode aussi diversifiée qu’extravagante et de découvrir les nouveaux créateurs nippons !
Votre rétine est bien attachée, c’est bon ? C’est parti
Les styles phares
Au Japon, la mode est un moyen pour les jeunes de se différencier, de s’exprimer et de s’affirmer. Dans les grandes villes, les jeunes japonais cultivent des looks hors du commun tous plus originaux les uns que les autres.
Il existe une quantité industrielle de styles et de tribus aux codes vestimentaires bien précis. Dans le cadre de la Japan, voici de quoi rapidement découvrir (ou re-découvrir) quelques styles phares de la culture nippone qui étaient présents sur le salon.
Lolita
Il existe de très nombreuses catégories et de sous-catégories de Lolita : entre les Classic, Sweet, Gothic, Punk, Industrial, Hime, Country ou encore Deco, c’est à y perdre la tête. Sur le salon, les Sweet Lolita et les Gothic Lolita étaient les plus représentées.
- Sweet Lolita
À mi-chemin entre des poupées de porcelaine et des soubrettes allemandes du XVIIIème siècle, les Sweet Lolita sont des grandes adeptes de dentelle, de jupons bouffants, d’ombrelles, de panier en osier, de fleurs dans les cheveux, de rubans et de couleurs pastel. Leur crédo ? Le Kawaii bien sûr ! L’idée c’est de représenter l’innocence, l’enfance, la douceur et la mignonnerie façon Alice aux Pays des Merveilles sauce guimauve.
La Sweet Lolita est une cousine de la Classic Lolita au style plus sobre, de la Hime Lolita qui s’inspire des robes de princesses, de la Country Lolita très champêtre et de la Deco Lolita qui est adepte de la profusion d’accessoires.
- Gothic Lolita
C’est facile, les Gothic Lolita sont tout simplement les versions dark des Sweet Lolita : toujours en jupon et en dentelle mais avec des voilettes et des croix, les soubrettes Gothic délaissent les couleurs acidulées et les accessoires Kawaii pour des tenues plus sombres en noir, bleu foncé ou violet. La Gothic Lolita se décline aussi en Elegant Gothic Artistocrat inspirée de l’époque victorienne ou en Punk Lolita avec des motifs écossais et des épingles par exemple.
Fruits
Comme son nom l’indique, le style Fruits envoie de la couleur : profusion d’accessoires, teintes acidulées, motifs chargés, chaussettes montantes et barrettes par dizaines.
Une Sweet Lolita, une Country Lolita, le Gothic Lolita de chez Suture Clothing, des accessoires Seapunk, les bagues Kawaii de Sweet Factory et des extensions de dread Cyber
Steampunk
Littéralement, Steampunk signifie « punk à vapeur ». À l’origine, le Steampunk est un sous-genre littéraire de science-fiction : à mi-chemin entre le futurisme et la révolution industrielle, les partisans du mouvement Steampunk ont un style qu’on pourrait désigner comme « rétro-futuriste ». Lunettes d’aviateurs, accessoires en métal, robes victoriennes et bijoux mécaniques, le Steampunk est un adepte de couleurs sobres, de teintes cuivrées et d’horlogerie.
Cyber
Les Cyber semblent tout droit venus du futur : couleurs néons, dreadlocks fluo, top en plastique et pantalon en vinyle… difficile de ne pas les remarquer. Les cyber sont adeptes de masques à gaz, de lunettes teintées, de plateformes de 20 cm et de chaussettes montantes en pilou pilou.
L’art de la transformation corporelle
Les jeunes japonais sont des maîtres dans l’art de la modification corporelle, de la plus simple aux plus extrêmes comme le bagel head qui consiste à s’injecter une solution saline pour faire enfler le front selon la forme d’un bagel (âmes sensibles, s’abstenir). Si si le pain rond avec un trou dedans. Dans le front.
Bleu, violet, vert, rose, en forme de coeur, en pupille de chat… tout est possible pour modifier son regard
Ce qui m’a le plus marqué sur le salon, c’est le choix interminable d’accessoires et de cosmétiques en tous genres pour modifier son apparence d’origine : lentilles de contact, extensions de cheveux, faux ongles, cosmétiques, perruques colorées, talons de 20 cm, dread ou tatouages… il y a de quoi se pimper de la tête aux pieds sans tomber nécessairement dans le Cosplay.
La réinterprétation de la culture traditionnelle
La Japan Expo présentait aussi des jeunes créateurs japonais et occidentaux qui s’inspirent de la mode traditionnelle japonaise. AOI clothing par exemple est une marque de prêt-à-porter qui retravaille le costume traditionnel à la sauce européenne : des bombers brodés de fleurs, des coupes kimonos, des carpes en soie sur des t-shirts en coton… AOI associe des tissus et des motifs traditionnels à des lignes et des coupes modernes, ce qui tombe plutôt à pic pour la tendance asiatique de cet été.
Mention spéciale pour les tabis revisitées en baskets de running
La mode japonaise évolue très vite et de nouvelles tribus mode comme les Mori Kei, des êtres écolo-romantiques ou les Dolly Kei, qui ressemblent à des poupées russes, font leur apparition dans le paysage mode.
Pourtant, la mode japonaise est encore trop peu médiatisée en Europe : la Fashion Week de Tokyo est rarement relayée contrairement à celles de Paris, New York ou Milan qui ont le monopole de la mode.
La Japan Expo est donc l’occasion parfaite pour présenter cette mode extrêmement riche, diversifiée et pointue que l’on ne connaît que trop peu à travers de quelques grands créateurs comme Issey Miyake, Comme des Garçons ou Yojhi Yamamoto.
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Les Commentaires
Raah, encore une fois, j'aurais dû jouer sur les smiley pour montrer que je ne suis pas du tout offensée ! ^^
Au contraire, j'aime bien lire différents points de vue et grâce à ton explication, nous voici d'accord. En plus, c'était une erreur de ma part de ne pas avoir lu le titre, vu que l'article était sur la mode au Japon
Au plaisir, et à bientôt ! (qui sait, p'têt au 15e impact ? :hello