Je me suis longtemps vue comme quelqu’un de naturellement envieux. J’ai jamais trop su pourquoi, mais pendant des années, je me sentais mal face aux accomplissements et aux réussites multiples des autres.
Un peu comme si le bonheur des autres empiétait sur le mien. Ce qui est faux. À tous les niveaux, c’est faux.
À lire aussi : Ma jalousie, le corps des autres et moi
Pendant des années, je me sentais mal face aux accomplissements et aux réussites des autres.
Depuis plusieurs années, ça va vachement mieux.
Je le sais, parce que je suis désormais vraiment contente quand les gens sont bien, quand ils vont bien. Que je les connaisse ou pas, je suis toujours plus contente quand les autres sont heureux que lorsqu’ils ne le sont pas.
Ça ne veut pas dire qu’avant, je me réjouissais du malheur des autres, hein ! J’étais envieuse mais j’étais pas un monstre, eh oh, allons-y mollo.
À lire aussi : Doit-on avoir du succès pour être heureuse ?
Dissocier son bonheur de celui des autres, un long chemin
Ça m’a pris du temps, de dissocier mon bonheur de celui des autres, mais ça a fini par payer et depuis, je me sens mieux. Aussi bien dans ma peau que dans ma vie, dans tout.
J’ai compris que ce n’est pas une insulte ou un pied de nez qu’on me fait quand on est heureux et que je ne le suis pas.
Dissocier mon bonheur de celui des autres m’a pris du temps.
Je le sais et je me sens mieux, parce que bordel, ça fait du bien de pas se sentir aigrie.
Moi avant face au bonheur des autres.
J’ai tendance à oublier à quel point j’ai grandi là-dessus. Mais putain, je suis réellement fière de ça. C’est con, hein, mais vraiment.
À lire aussi : Comment cultiver le bonheur… et avoir du succès ?
Jalousie du bonheur des autres : quand son ex se marie
J’oublie que j’ai changé par rapport à ma jalousie des autres et parfois, des petites choses de la vie viennent me le rappeler.
L’autre jour par exemple, j’étais en train de glander sur Facebook et, de fil en aiguille, j’ai vu une photo de mariage.
Une jolie femme rayonnante que je ne connaissais pas, tout sourire, entourée de visages qui ne m’étaient pas inconnus : il s’agissait de mon ex (un avec qui je suis restée longtemps et que j’ai quitté il y a 4 ans) et de sa famille. Il venait de se marier.
Je sais pas si tu es au courant mais moi, je suis pas du tout dans le même contexte.
Je suis même carrément dans une situation inverse, puisque je suis en train de me séparer du mec avec qui j’ai vécu ma première grande et belle histoire d’amour et que c’est vraiment pas le moment le plus extatique de ma vie si je puis me permettre un euphémisme de bon aloi.
À lire aussi : Le guide de survie post-rupture en vidéo de Sophie Riche
Moi restant calme et stoïque dans la tempête.
Mon premier réflexe, ça a été de me dire « ah bah c’est l’karma ça ». Parce que je l’avais quitté, que c’était moi qui avais pris cette décision jamais facile à prendre, je méritais d’être dans la période la plus cheloue de ma vie pendant que lui était aux anges.
Mon premier réflexe a été de me dire « ah bah c’est l’karma ça ».
Et puis très vite, j’ai réalisé que c’était complètement con. Pour plusieurs raisons.
Réussir à se réjouir du bonheur des autres
Premièrement, y a pas de responsable dans ce genre de rupture là.
Je n’ai pas à être punie d’avoir rompu avec lui parce que j’ai juste pris une décision compliquée, conséquence directe du fait qu’on n’était pas heureux ensemble. Au contraire, ça aurait été nous punir tous les deux que de rester en couple.
À lire aussi : « C’est un mec bien » n’est pas une raison de rester en couple, et l’apprendre a changé ma vie
Deuxièmement, j’ai été très heureuse depuis et je le serai encore.
Quatre ans après cette rupture, j’ai eu des moments de déprime, de doute, de joie intense, de plaisir, des fous rires, des gueules de bois, des relations un peu compliquées, une merveilleuse. J’ai vécu, quoi !
Ce serait rejeter quatre ans d’une vie pendant lesquels j’ai sacrément roulé ma bosse, à tous les niveaux, où j’ai été plus heureuse que jamais, où j’ai évolué à un point que j’aurais pas pensé possible.
Et puis troisièmement, surtout, au fond, j’étais principalement contente pour lui ! C’est un mec aux côtés de qui j’ai grandi dans un passé très lointain, qui m’a permis d’apprendre vachement de trucs sur moi-même, et je n’ai aucune rancœur contre lui — aucune.
Je sais que je suis une meilleure personne qu’il y a quatre ans, date à laquelle j’ai pris une des meilleures décisions de ma vie. Parce que je sais qu’on ne gagne rien à être jaloux des autres.
Moi me réjouissant du bonheur d’autrui, posée sur ma petite balançoire, tranquille.
Je sais que je suis une meilleure personne qu’il y a quatre ans, parce que je sais qu’on ne gagne rien à être jaloux des autres.
Et je sais qu’il n’y a pas à mener une compétition de qui a la plus grosse avec son ex, en termes de bonheur. C’est pas comme ça que j’ai envie d’envisager les gens avec qui j’ai vécu. Parce que je trouve que ce serait comme déféquer sur une partie de ma vie et les personnes qui sont dedans.
(Ce qui n’est pas ce que je veux, parce que déféquer sur autrui, c’est vraiment pas poli.)
À lire aussi : Psychologie des jalousies
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Mais c'est qu'il est pas si con Homer =O