Il y a des périodes, comme ça, où on a envie de surprendre son amoureux (à prononcer n’amoureux pour plus de niaiserie), de lui faire tourner la tête pour qu’il se dise : « Hé ouais, c’est ma copine ça, quelle canon ! », bref, de sortir le grand jeu.
Dans ce cas, il y a celles qui décident de porter une culotte Petit Bateau neuve (ouhlalaaa), et celles qui décident de dévaliser le magasin Passionnata le plus proche. Oui mais bon, j’ai beau adorer le chéri, pas moyen que je m’endette pour deux ou trois bouts de dentelles… Je ferai donc avec les moyens du bord.
ROUND 1 : Les bas résilles auto-fixants
Vestige d’une soirée costumée Moulin Rouge, mes bas auto-fixants commençaient à prendre un peu la poussière au fond d’un tiroir. C’est en farfouillant pour trouver la pièce de lingerie qui fera frémir l’amoureux que je tombe sur eux. Tiens, tiens, mais pourquoi ne les ai-je pas réutilisés ? Le motif est sympa, ni trop enfantin, ni trop sexy-too-much, et dans mes souvenirs, ils tenaient plutôt bien aux cuissots. Ni une, ni deux, j’enfile ma trouvaille.
Impression n°1 : En effet, ça ne glisse pas. Je marche, je me dandine, je tente avec la jupe et les talons, petit défilé devant le miroir… Hum, nickel, je tente le coup.
Impression n°2 (H+2) : Deux heures après, je commence à voir ma première erreur. Ma jupe gagnerait à être un poil plus longue. Parce que, franchement, maintenir discrètement le bas de sa jupe quand on monte les escaliers, de peur que quelqu’un voit que, non, vous ne portez pas des collants mais des bas auto-fixants –quelle décadence !- je m’en serais bien passé. Et bien, non, je n’assume pas.
Impression n°3 (H+5) : Pas de chéri en vue, et je commence à me dire que j’ai entrepris cette folle équipée sauvage (n’ayons pas peur des mots) pour rien. Après un passage aux toilettes, je ne peux m’empêcher de remarquer que j’ai de plus en plus l’air d’un bon gros rôti de bœuf. So glamour, isn’t it ?
Impression n°4 (H+6) : Chéri en vue, enfin ! J’entame gaiement la conversation, et au bout de quelques minutes, je percute que mon plan a son talon d’Achille (ou la cuisse dans ce cas précis) : comment faire comprendre à l’être aimé, là, au milieu de ce passage plutôt fréquenté, que je porte sous cette jupe de quoi l’émoustiller ? Faire tomber négligemment un stylo ? Tenter de trouver une petite bouche d’aération pour ma la jouer Marilyn ? Mon cerveau carbure à toute vitesse, mais pas assez vite, semble-t-il, pour le mâle, qui finit par déplorer une montagne de travail pour s’éclipser.
Impression n°5 (H+8) : Me voilà au lit… seule. Hum. Pas de doute, le plan a échoué, mais où ? Un peu partout en fait.
Bien sûr, j’ai récolté quelques compliments des copines,
« Oh tes collants sont magnifiques ! J’adore le motif !
Mes… collants. Ah oui, merci beaucoup ! »
j’ai pu enfin découvrir la sensation de porter une jupe et de sentir le vent sur mon derrière (plutôt flippant en fait), et surtout, j’ai pu faire pipi plus facilement, sans batailler contre le collant qui s’enroule sur le ventre…
Mais je ne crois pas que je retenterai l’expérience de si tôt. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’une demi-heure après avoir retiré ces machins, je suis en pyjama dans mon lit, et toujours avec l’affreuse sensation que mon cuissot est enserré par la bande auto-fixante. Damned, serait-ce ce que l’on appelle le syndrome du membre manquant ?
Conclusion :
Ne plus jamais mettre de bas auto-fixants TOUTE une journée. Attendre plutôt le dernier moment, avant une soirée avec l’amoureux. Et surtout, surtout, être sûre que le chéri sera complètement dispo et ne vous plante pas, comme un rôti trop cuit…
ROUND 2 : La culotte à nœuds
Malgré ce cuisant échec (oui j’ai tendance à la jouer dramatique), je ne renonce pas. Au diable les bas trop fixants, bonjour la mignonne culotte à nœuds ! Oui, vous savez, celle qui se noue sur les hanches avec des rubans ! En bref, LA culotte la plus rapide à enlever de l’histoire de la culotte ! (On oublie le shorty cul-nu sur ce coup là, ça ne compte pas, il faut un minimum de cm² de tissu)
Impression n°1 : Trop sexy ! Mais pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Cette culotte est vraiment trop trop canon !! Bon, soit, les rubans sont un peu longs, mais voilà l’astuce ! Un double nœud, et hop, je fais d’une pierre deux coups : pas de risque de voir un bout de ruban dépasser, et pas de risque qu’un nœud se dénoue malencontreusement !
Impression n°2 (H+2) : Cette fois, j’ai retenu la leçon, pas de jupe ! C’est donc en jean sage que je me balade, un sourire en coin… Personne à part moi ne sait quelle culotte j’ai, là sur mon derrière, et c’est d’autant plus amusant.
Impression n°3 (H+6) : Le seul point négatif : devoir remettre en place les nœuds, bien planqués sous le jean, après la case pipi-room. Mais ce sera le seul bémol ! Après toute une journée dans cette tenue, j’en oublierais presque que je ne porte pas mon habituel shorty confortable (je ne parle pas non plus de la culotte de grand-mère de Bridget Jones, je vous en prie !!) mais cette petit merveille de tissu… Elle se fait tellement discrète, que même mon chéri, malgré quelques mains baladeuses, ne semble pas comprendre que je porte le Saint-Graal de la culotte.
Deuxième échec ? Il semblerait. Mais il reste bien moins cuisant que le premier.
Conclusion :
Apprendre de ses erreurs ! Si le chéri n’a pas remarqué les bas dans la journée, il ne remarquera pas non plus la culotte à nœud. Donc on attend une soirée en amoureux (comment ça, ça paraît évident, ého, tout le monde n’a pas le loisir de voir son chéri en soirée hein !)
… Le round 3 ? Il se fera sans moi ! … Sur ce, je retourne mettre ma jolie culotte, huhu.
Et toi ? As-tu déjà tenté l’expérience ? As-tu réussi à faire tourner la tête de ton chéri, ou as-tu fini étranglée par les rubans de ton corset ?
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Les Commentaires
Et dieu merci, il comprend bien le message, et me fout à poil