Attention : cet article contient toutes sortes de détails olé-olé et s’adresse, de fait, à un public averti.
Bon, comme chacune s’en doute, entre deux articles de mode, j’ai une vie sexuelle trépidante : bientôt 4 ans qu’avec « Doudou » – également connu sous le nom de lapin des îles ou des bois jolis, selon la saison – on réveille les voisins, on use le sommier, on déchire les draps, bref, on s’aime. Oui mais voilà, la passion des premiers jours passée, il faut entretenir la flamme, pimenter les câlins et éviter de tomber dans la fameuse routine, celle qui tue les couples par série…
C’est ainsi qu’un jour où nous faisions les courses au supermarché (« chéri, t’as pensé à racheter du papier toilette ? »), aux rayons des pansements et compagnie (non loin du papier toilette) nos regards se sont posés sur une drôle de boîte rose… Play Vibrations by Durex. Mais qu’est ce que ça peut bien être ? Nous parcourons brièvement les promesses alléchantes de l’emballage et zou, l’embarquons dans le panier ! Pour passer inaperçu à la caisse on ajoute une barquette de fraises et de la chantilly – ces deux-là c’est sûr, ils vont bien s’amuser.
Arrivée à la maison, je pose l’objet dans la chambre : il attendra son heure.
Heure venue. Ouverture du sachet et premier contact avec notre nouveau partenaire. Il est moche, reconnaissons-le, mais obscurité aidant, il fera l’affaire. Soudain, mutinerie : Doudou refuse de l’enfiler et proteste « a-t-on vraiment besoin de ça pour s’amuser ? ».
Question stupide. Ce truc m’a coûté 8€ et me promet une expérience inédite : faire l’amour avec un droïde, mi homme, mi vibromasseur.
Alors oui, on en a besoin ! D’ailleurs, trêve de bavardage, je le mets en place (un peu comme un préservatif mais sans le fameux déroulé-glissé, donc autant dire à la façon d’une débutante). L’ustensile se place à la base du phallus, calé contre le pubis de monsieur, avec la tête vibrante en haut pour stimuler mon « Pic de Jade » – on vous aura prévenu, cet article est scandaleux.
Allez, quelques foulées pour se mettre en jambe (…) et je décide d’enclencher la machine. A tâtons (ouh la coquine), je trouve le bouton et l’enfonce. C’est parti !
Aïe ! Premier choc : ça fait un bruit d’enfer. La nuisance sonore se situe quelque part entre le vibreur de portable et l’aspirateur. J’aurais préféré qu’il chante du Barry White, au lieu de ça, ce truc nous fait le Vol du Bourdon façon brosse à dent électrique. Tentons de faire abstraction : j’use de ma voix pour couvrir le chant de la mécanique. Sans succès. Doudou et moi sommes décontenancés, à la limite du fou rire.
Ok, reprenons les choses en mains… Je remotive brièvement les troupes (cet article est licencieux, au bûcher Linda !) et nous adoptons une position anti-bruit à savoir le missionnaire étouffé sous couette double épaisseur. C’est pas ce qu’il y a de plus coquin au catalogue mais ça couvre bien le bruit et je profite au maximum des vibrations bienfaisantes.
Enfin, si vibrations il y a, le plaisir qui en découle est plus discutable. Elles me semblent aussi lointaines qu’inefficaces et surtout leur rythme frénétique manque terriblement de subtilité et d’érotisme. La bonne nouvelle, c’est que le Bzzzzzzz est moins puissant. La mauvaise, c’est qu’à moins que Doudou fasse le mort bien calé contre moi, la machine gâche plus mon plaisir qu’autre chose.
Décidons de retirer l’objet. Merci Alfred, vous pouvez disposer.
Conclusion : on l’achète pour rigoler, histoire d’essayer et on prévoit un bon CD en fond sonore.
Et Doudou dans tout ça, qu’en a-t-il pensé : « Les vibrations diminuent les sensations et le bruit casse l’ambiance. Ce truc vibre trop, tout de suite, c’est engourdissant. Ca m’a fait penser à ces dentiers mécaniques qui avancent tout seul quand on les remonte. Pas très excitant. »
Photo à l’appui.
A noter : l’anneau est à usage unique mais il peut s’éteindre et se remettre en marche par le biais d’un petit bouton. Sa durée de vie est d’environ 20 minutes (c’est ce qu’annonce la notice).
PS d’ordre technique : l’anneau est élastique ce qui fait que sur un sujet fin (…), il tiendra mal en place mais sur un sujet large il agira comme un garrot, maintenant la bonne forme de monsieur. C’est appréciable.
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