A l’occasion d’un « concours de beauté » – appelons ça comme ça pour faire simple – organisé par Red Bull (oui, la boisson qui donne des ailes), j’ai été cordialement invitée à une journée de folaï comprenant karting (ça, tout le monde connaît) et simulation de chute libre. J’ai sauté de joie, moi qui rêve depuis toujours d’un saut en parachute.
Notre car nous amène à Argenteuil, au centre Aerokart plus précisément, qui possède à lui seul le plus grand circuit de kart d’Europe (où je me suis crashée en beauté et en public, siouplé, même pas mal) et le plus grand simulateur de chute libre du monde. Chouette, ici on ne lésine pas sur les moyens. D’ailleurs, un photographe nous suivra toute la journée.
On commence à faire la queue-leu-leu pour passer une visite médicale qui consistera juste à nous prendre la tension et à vérifier si nous n’avons pas eu de fractures et luxations en tout genre. Le doc nous donne le feu vert ; c’est parti, on enfile des combinaisons XXL du plus bel effet. Il nous faut passer un SAS étroit pour arriver dans un espace circulaire et au milieu, un trou : la bête. Le simulateur qui monte jusqu’à une dizaine de mètres et 250 km/h de vent. Gloups. Le moniteur nous accueille et nous explique la position à adopter pour pouvoir s’envoler, les gestes pour communiquer (à 150 décibels, on met des boules Quiès et on préfère utiliser nos mains !). L’excitation, mêlée de peur, est palpable. Le photographe nous mitraille, avec une frousse enthousiasme non dissimulé. Allez, une cannette entière lampée de Red Bull pour nous donner du courage…
C’est parti mon kiki, allume les moteurs mon coco
Ah oui, 150 décibels, c’est beaucoup. Boules Quiès + casque et là, on n’entend plus rien. Je patiente sur le banc, le coeur qui fait boum boum très fort, en regardant les premières qui se lancent. Comme nous faisons 50 kgs toutes mouillées, nous n’avons pas le temps de nous allonger sur la grille pour nous mettre en position que nous nous envolons directement (et n’importe comment). Le moniteur est donc obligé de nous plaquer au sol, outch. Puis, on ne sait comment, une des filles se retourne sur le dos, et là, c’est le drame : elle ressemble à un tétard qui fait des vagues et que le vent pousse sur chaque paroi. Les ballerines d’une autre, soufflées par le vent, se retrouvent dix mètres plus haut, contre la grille. Drôle et effrayant.
« Allez mademoiselle, debout. » Ah… euh c’est à mon tour ? Je pince les doigts pour dire à mon moniteur que j’ai fait pipi dans la combi tellement je flippe ma maman je suis hystérique à l’idée de voler, il me rassure (un peu) avec ses pouces levés. J’entre dans la cabine et ferme la porte. Devant moi : le vide et mon moniteur debout sur la grille qui me tend les bras. Un pas, puis deux, je m’envole, merdeuh. Le moniteur me plaque au sol, allez je me concentre : à genoux, puis sur le ventre, les jambes et les bras légèrement fléchis. Ouh, je me soulève doucement. Je regarde en bas, mauvaise idée, trop impressionnant, le moniteur me relève tout de suite le casque et me dit de le fixer dans les yeux. Il lève le pouce, ça me rassure, et soudain, me lâche les bras : je m’envole ! Haut, très haut. La peur s’envole en même temps que moi, la sensation est exquise, pas très confortable (le vent me fouette le corps) mais inoubliable : je vole !!!
Je retourne sur la terre ferme, enlève mon casque, je ne sens plus mes jambes et je suis carrément surexcitée, vite un deuxième tour !
C’est décidé, le saut en parachute, pour de vrai, c’est bientôt, promis.
Me voilà en pleine action :
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Les Commentaires
C'est un peu cher mais il n'a pas regretté
A noter qu'il y a une "platerforme" pour que les visiteurs puissent prendre des photos et filmer