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Une seizième femme accuse Gérard Depardieu d'agression sexuelle // Source : Capture écran Youtube
Société

« J’ai senti sa grande main, sa grosse main dans mon entrejambe » : une seizième femme accuse Gérard Depardieu de violences sexuelles

Depuis l’enquête de Mediapart, parue au mois de juin, de nombreuses femmes témoignent des violences sexistes et sexuelles qu’elles ont subi de la part de Gérard Depardieu.

« J’ai senti sa grande main, sa grosse main dans mon entrejambe, me choper l’entrejambe avec volonté, en laissant échapper un gros rire graveleux. » Ce vendredi 28 juillet, auprès Anne*, technicienne de cinéma, a témoigné auprès de France Inter de l’agression sexuelle qu’elle aurait subi de la part de Gérard Depardieu sur un tournage récent.

Elle devient ainsi la seizième femme à accuser l’acteur de violences sexuelles.

À lire aussi : Treize femmes accusent Gérard Depardieu de violences sexuelles dans Médiapart

La victime présumée décrit une « humiliation »

C’est alors qu’elle est âgée d’une trentaine d’années que Anne atterrit comme technicienne sur le tournage dans lequel figure Gérard Depardieu. Mais ses proches la mettent en garde, au vu de la réputation de l’acteur concernant son comportement avec les femmes. Alors, elle essaye de ne pas « se faire repérer » par l’acteur, et va jusqu’à cacher ses « formes féminines » alors que le tournage a lieu en plein été.

C’est au bout de quelques semaines de tournage que Depardieu la prend régulièrement à partie sur le plateau : «  Il a commencé à dire ‘je vais t’emmener manger, je vais t’enivrer, on va passer une bonne soirée’, toujours avec des grognements. Il me mettait au centre de l’attention pendant que j’étais en train de travailler, j’ai compris que j’étais dans sa ligne de mire. »

L’acteur persiste, jusqu’à un soir, où Anna doit effectuer un règlement technique. « J’ai tourné le dos à Gérard Depardieu pour dire à l’assistante mise en scène que j’étais prête. J’ai senti sa grande main, sa grosse main dans mon entrejambe, me choper l’entrejambe avec volonté, en laissant échapper un gros rire graveleux. J’étais liquéfiée, pétrifiée. C’est ce moment-là qu’il a choisi pour m’humilier. »

Bien que cette scène ait eu lieu devant une vingtaine de témoins, personne ne réagit. « Il était accompagné d’un acteur qui a gloussé. Mon chef, je pense qu’il a tout vu, il a vu ma tête, il m’a dit ‘reste concentrée», rapporte-t-elle à la radio.

À lire aussi : « J’espère que certaines seront prêtes à porter plainte » : Charlotte Arnould, victime présumée de Gérard Depardieu prend la parole

D’autres techniciennes harcelées sur ce même tournage

Sur ce tournage, Anna n’était pas la seule « cible » de Gérard Depardieu. Il aurait également harcelé une assistante mise en scène qu’il « touchait » et « tripotait » sur le tournage, avant de prendre pour cible une autre assistante : « Un jour, il l’a plaquée contre un mur sur le plateau, en poussant ses grognements à la Depardieu, elle ne pouvait pas se dégager. Tout le monde l’a vu, il ne s’en cache pas, personne n’a réagi », se souvient-elle.

Si Anna n’a pas porté plainte, Gérard Depardieu est déjà sous le coup d’une procédure judiciaire pour viol, de la part de Charlotte Arnould. Depuis maintenant plusieurs semaines et notamment l’enquête publiée dans Mediapart, nombreuses sont les femmes à témoigner des agissements de l’acteur.

Dans un article publié dans Le Monde le 19 juillet dernier, Sophie Marceau a, elle aussi, évoqué avoir subi des attouchements de la part de Depardieu sur le tournage de Police, en 1985, alors qu’elle était âgée de 18 ans. Des violences qu’elle avait tenté de dénoncer dans la presse à l’époque, essuyant en retour l’indifférence des médias et de la profession.

*Le prénom a été modifié.


Les Commentaires

5
Avatar de Mary-Sue
28 juillet 2023 à 19h07
Mary-Sue
Encore un titre d'article racoleur qui n'a rien à envier à celui d'une revue érotique.
Et pourtant on parle d'agression sexuelle, dommage.
Ben je ne trouve pas que le titre soit "racoleur" au point de "n'avoir rien à envier à celui d'une revue érotique". Je ressens plutôt un immense dégoût en lisant le titre parce que j'imagine très bien l'agression sexuelle. Et le titre retranscrit exactement l'agression telle que la personne le raconte.
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