Ma vingtaine m’a permis d’apprendre à connaître mon corps et surtout me réconcilier avec la sexualité. J’ai été élevée avec l’idée que le sexe c’est sale et mal, donc difficile d’accepter mon côté « libérée sexuellement ».
Cette année, je me suis découvert un aspect très dominatrice. J’aime beaucoup contrôler l’excitation de l’autre et prendre en main, d’une certaine façon, le jeu sexuel.
Dominer un homme au lit
Dans notre société, il n’est pas toujours évident d’accepter l’idée qu’un homme peut être dominé par une femme.
Je pense que nous évoluons dans un monde où la domination de l’homme est omniprésente. Dès l’enfance, l’école et les parents apprennent aux petits garçons qu’ils doivent être puissants, forts et dominants.
À l’inverse de l’image de la femme qui doit se montrer sensible, faible et soumise. Les possibilités de l’homme sont donc réduites à se conforter à ce rôle.
Je crois que ces stéréotypes sont renforcés par la culture du porno qui est maintenant accessible à l’adolescence. Dans beaucoup de films X, les rapports sont basés sur l’homme dominateur et la femme soumise aux désirs de son partenaire.
Il n’est donc pas évident de rencontrer des hommes acceptant leurs désirs sexuels de soumission par une femme.
J’ai rencontré un homme soumis
En début d’année j’ai rencontré un homme qui a aimé que je le domine, même si c’était soft : quelques gifles et des ordres de ma part.
Mais dernièrement, au détour d’une application de rencontres, j’ai rencontré un partenaire prêt à se soumettre davantage.
Dès les premiers échanges, nous avons dérivé sur un délire de dominatrice/soumis. Je me lâchais beaucoup par messages mais il était plus difficile lors de nos premières rencontres de vraiment laisser s’exprimer mon côté dominatrice.
Encore une fois la faute à notre société qui ne nous apprend pas à prendre le contrôle dans le sexe, en tant que femme !
Nous avons échangé toute la journée, tous les jours, depuis notre première rencontre. On s’est envoyé des sextos accompagnés de vidéos, de photos ou de gif (merci l’article de madmoiZelle).
J’ai une réelle passion pour les échanges pornos qui me permettent de contrôler l’excitation de l’autre. Nous avons décidé d’un scénario avec plus de soumission et d’humiliation lors de notre prochaine soirée.
L’urine, un fantasme pas commun
Il m’a fait part de son plaisir autour de l’urine, que ça soit voir une femme uriner, ou se faire uriner dessus. Il aime également uriner sur ses partenaires.
À la base, ce n’est pas quelque chose qui me plaît. J’avoue même avoir toujours été dégoûtée par les pratiques sexuelles autour de l’urine… mais avec lui, l’idée ne me freinait pas.
Dans nos échanges par messages, il a amené le sujet de manière assez douce et je n’ai pas été choquée, contrairement à ce qui a pu m’arriver avec d’autres hommes.
Avec lui, il y avait un vrai échange de plaisir et je me sentais en confiance, pas comme un objet sexuel seulement là pour assouvir ses fantasmes.
Lors de notre prochaine rencontre, deux barrières allaient être brisées : laisser aller ma dominatrice intérieure et pisser sur mon partenaire !
Le scénario domination/soumission prend vie
Nous nous sommes retrouvés chez lui mais il était en retard, ce qui a augmenté mon envie de le punir.
Je stressais un peu, à l’idée de ne pas réussir à me lâcher, et de le décevoir.
Lorsqu’il est arrivé, j’ai gardé un visage fermé et sévère tout en me stimulant dans ma tête par un « Go girl, tu peux y arriver ! ».
Je l’ai fait s’assoir par terre face au mur pour qu’il ne puisse pas me regarder enlever mon manteau. Il avait interdiction de me regarder malgré ma tenue ultra sexy que je lui décrivais pour l’exciter.
Je l’ai fait se retourner et lui ai mis une gifle pour le punir d’avoir été en retard.
Lorsque je mets des claques dans le cadre d’un jeu sexuel, je suis partagée entre deux sentiments : une grosse excitation et un peu de peine pour l’autre…
Je pense que j’ai des choses à régler datant du passé, pour pouvoir savourer totalement un jour ce genre de fantasme sexuel.
Quand l’urine devient un objet de désir sexuel
Après lui avoir infligé quelques sévices de types claques et fessées, je réalise le fantasme de jouer avec l’anus de mon partenaire.
Ce qui lui a donné envie d’uriner.
Le stress est monté d’un coup car j’ai compris ce qui allait suivre alors une nouvelle fois, je me motive en pensée :
« Allez meuf, casse tes barrières et ne passe pas à côté d’une telle occasion !»
Je l’emmène dans la salle de bain et il urine dans la baignoire.
Je lui tiens le pénis pendant qu’il urine tout en lui disant que c’est un bon petit garçon et en lui caressant la tête J’avoue que ça me déroute comme situation ! Mais ça m’amuse aussi beaucoup.
Je lui ordonne ensuite de s’allonger dans la baignoire et il s’exécute. Je m’accroupis au-dessus de son pénis, il est surexcité.
Et là, je n’arrive pas à lui pisser dessus, cela n’étant pas du tout naturel pour moi. Je regarde le plafond pour réussir enfin à lâcher prise.
En lui urinant dessus, je ne suis pas excitée. Mais quand on casse une barrière, ce n’est pas évident la première fois.
À la réflexion, au fond, je pense que je veux approfondir cette pratique. De son côté, lui est comme fou, gémit de plaisir.
Réitérer l’urine pendant le sexe ?
Je ne pensais pas qu’une telle pratique pouvait donner autant de plaisir.
J’ai adoré cependant le laver après et le rabaisser en lui disant que c’est un gros pervers. Bien sûr cela fait partie du jeu sexuel et c’est dit sans méchanceté !
Après l’avoir ainsi humilié, les rôles se sont inversés : je lui ai offert mes fesses. Il a pris un réel plaisir à se « venger » ainsi.
Nous nous sommes endormis l’un contre l’autre, en partageant un moment de tendresse.
Je suis heureuse d’avoir réussi à dépasser mes limites et d’avoir pris beaucoup de plaisir.
Depuis, nous avons beaucoup parlé, avec ce partenaire, de cette soirée-là.
En discutant, j’ai pris conscience qu’il y avait une authentique confiance entre nous. J’ai compris que la vie est faite de rencontres et d’expériences qui nous font réfléchir et peuvent remettre en cause nos préjugés.
Je pense que j’ai envie de recommencer à intégrer l’urine un jour dans ma sexualité car je sens que ça pourrait me plaire plus que prévu.
Je souhaiterai explorer cette voie de la domination. Je suis débutante dans le domaine et j’ai encore beaucoup de choses à apprendre !
Je pense avoir besoin de prendre confiance en moi et apprendre à exprimer mes désirs.
Avant de se lancer vraiment dans la domination, je pense qu’il faut être équilibrée et bien dans sa peau. Car le but n’est pas de laisser ressortir ses démons intérieurs dans les punitions ou dans des paroles dégradantes !
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Les Commentaires
Merci pour ta réponse détaillée ! C'est un univers plus vaste que je ne le pensais...J'avoue que je croyais que le BDSM était forcément associé à la violence et à la douleur (les clichés que l'on voie dans les films quoi...:ninja.
Je me coucherai moins bête ce soir