Ce fameux orgasme vaginal. J’en avais entendu parler, notamment par une copine qui m’avait décrit ses sensations, et la différence avec l’orgasme clitoridien.
Moi je l’écoutais, comme une belle histoire. Je connaissais l’orgasme clitoridien, que j’avais découvert en me caressant lors de mon adolescence.
L’orgasme vaginal, un inconnu pendant longtemps
Puis j’ai commencé à faire l’amour. Suivant les partenaires, j’avais beaucoup de sensations, des fois une montée de plaisir lors de la pénétration. Mais ça n’explosait jamais. Pourtant je suis très libre dans ma sexualité, j’ai essayé plein de choses. Un homme un peu plus âgé a passé des heures à me caresser et à explorer mon plaisir vaginal. Le plaisir montait mais ne s’envolait pas. Je m’étais résignée à faire partie de la catégorie des femmes qui n’avaient pas d’orgasme vaginal. Je me contentais de me caresser pendant la pénétration et de jouir comme ça, ce qui est quand même fort agréable.
Puis j’ai rencontré un bel Espagnol, on est restés un an et demi ensemble, on faisait très souvent l’amour. Son sexe était assez petit, mais son ardeur me rendait folle de plaisir.
Mais si je voulais vraiment jouir je devais me caresser. La vie a fait qu’on a dû se séparer, j’étais très malheureuse. Je redoutais le moment où j’allais refaire l’amour avec un autre homme, j’avais peur d’être triste et de ne pas retrouver la connexion que j’avais avec mon ancien amoureux.
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Un orgasme plus diffus, plus profond
Et là j’ai rencontré Clément, sur une appli de rencontres. Il avait 38 ans, un peu jeune pour moi, qui en avait 44. Dès qu’il m’a embrassée, j’ai plongé dans un océan de douceur et de plaisir. Il posait ses lèvres très doucement contre les miennes, jouait avec ma langue, c’était ultra sensuel. J’ai ressenti un plaisir immédiat, évident. Une grande confiance et beaucoup d’excitation. Il a exploré mon sexe avec sa langue. J’ai été étonnée qu’il ne me fasse pas mal. Souvent les hommes sont maladroits, la langue est trop dure, ils ne lèchent pas au bon endroit. Avec Clément ce n’était que du plaisir pur, beaucoup de douceur et de volupté.
Quand on a fait l’amour c’était pareil, il écoutait mon corps, allait très lentement, en connexion parfaite avec mon énergie sexuelle. C’était incroyable, je n’avais jamais connu ça ! Son sexe était plus gros que celui de mon ex, plus long. Pendant le sexe il continuait à me regarder dans les yeux, m’embrasser, me caresser les cheveux, me dire que j’étais belle… Quel pied !
En quelques va-et-vient, j’ai ressenti une montée de plaisir immense et comme des petits picotements qui envahissent mon ventre, puis un grand soulagement et un apaisement. J’ai compris que j’avais joui.
Très différent de l’orgasme clitoridien, avec moins de spasmes, quelque chose de plus diffus, plus profond. Ce qui était génial c’est qu’on a continué à faire l’amour et cet orgasme est revenu plusieurs fois. Avec l’orgasme clitoridien je devais attendre le lendemain pour recommencer.
Toute heureuse de cette découverte, il m’a tardé de savoir si je pouvais retrouver cet orgasme sans mon bel amant. De retour chez moi, je me suis caressée avec un sextoy sans stimulation clitoridienne. Juste la pénétration. Je pensais à lui, à des choses excitantes. L’orgasme est arrivé en quelques minutes. Incroyable, c’était tellement facile ! Avant je devais me stimuler assez longtemps pour jouir, des fois j’avais du mal à m’exciter.
Là ça « prend » dès que je sens une pénétration, il y a vraiment un point qui me fait décoller dans le vagin, sur la paroi supérieure, plutôt dans le fond, avec des petits mouvements, comme des à-coups. Moi je pensais que le point G se trouvait au milieu du vagin. Dans mon cas, il faut aller chercher plus profond. C’est comme si la vie m’avait fait un beau cadeau, pour me consoler de mon chagrin d’amour.
Je continue à voir mon bel amant de temps en temps pour explorer un monde de plaisirs délicieux. J’apprivoise ce nouvel orgasme, j’apprends à l’attendre, le savourer. Il vient à chaque fois, intense, profond.
Je suis curieuse de savoir si je vais jouir aussi facilement avec un autre homme, maintenant que le déclic s’est fait dans mon corps. À voir avec mon prochain amant…
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Les Commentaires
C'est fait pour le message.
Je demande l'âge par curiosité pas parce qu'il y aurait une norme et je connais rien a Freud et ne veut rien en savoir. Assez entendu d'âneries misogynes de sa part en cours de philo au lycée.
Ensuite dans tous les cas, l'orgasme vient du clitoris, je crois. Enfin moi c'est mon cas. C'est juste qu'il est stimulé de l'intérieur.
Totalement d'accord sur la satisfaction sexuelle. Je milite déjà pour qu'on interdise l'expression "misère sexuelle" qui est un moyen bien pratique de légitimiser la prostitution au profit des hommes. J'aimerais bien avoir des rapports plus souvent, alors que depuis que j'ai trente ans je l'en ai eu qu'une fois, et j'ai parfois eu tellement tellement envie de mecs que j'ai frequentés ou croisés que j'en ai souvent pleuré de frustration, me suis lancée dans du sport ou des voyages pour oublier . Pourtant amais je ne m'identifierais a cette expression et l'idée de payer qqn pour jouir de son corps alors que lui n'a pas envie de toi a la base et demande donc à être payé. Quelle horreur...