Un mois avant sa sortie en salle prévue pour le 27 mars, Nora Hamzawi prend position contre ce film dans lequel elle tient pourtant l’un des rôles principaux. Pour l’actrice et humoriste, le fait que la sortie du film soit maintenue est « un mépris envers la parole des femmes ».
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Dans un message posté en story Instagram le mardi 20 février, la comédienne précise avoir tourné dans le film de Jacques Doillon « il y a quatre ans ». Elle y joue l’un des rôles principaux, celle d’une dont l’enfant est victime de harcèlement scolaire, et soutient :
« Ce qui se passe dans le milieu du cinéma, et qui je l’espère s’étend à d’autres milieux, est essentiel et important. C’est la chose à soutenir en priorité aujourd’hui. »
Viols, agressions sexuelles et chantage sexuel
Jacques Doillon fait actuellement l’objet d’une enquête pour « viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité », suite à une plainte déposée par Judith Godrèche. Au lendemain de cette plainte, les actrices Anna Mouglalis et Isild le Besco ont à leur tour dénoncé des actes de viols, d’agressions sexuelles et de chantage commis par le réalisateur de 79 ans.
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La première a témoigné dans les colonnes du Monde, expliquant que le réalisateur l’avait embrassée de force lors d’une soirée dans une maison où se trouvait l’époux et l’enfant de l’actrice. Anna Mouglalis avait 33 ans, Doillon 67. Dans le sillage de ce témoignage, l’actrice Isild le Bescot a rapporté des faits de chantage sexuel, en 2000. « Lorsque j’ai refusé de coucher avec lui, il m’a retiré du projet et a donné le rôle à sa fille », se souvient-elle.
La production justifie le maintien du film
Malgré les accusations pesant sur Jacques Doillon, la production, Arena Films, a justifié sa décision de maintenir la sortie du film. Le producteur Bruno Pesery s’est justifié dans un communiqué transmis à l’AFP, arguant que cette décision ne devait pas être « accueillie comme l’expression d’une surdité ou d’une indifférence à l’égard des accusations portées à l’encontre de son auteur », mais qu’un film ne pouvait pas s’adapter « à un calendrier judiciaire ».
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