Cannes – Jour 1
Réveil : 4h30. Temps de sommeil : 2h30. Taux d’hystérie : 5783 (effet « Mon premier festival de Cannes hiiiiiii« ).
On saute dans le train de 6h02, avec une arrivée prévue 7 heures plus tard, à 13h02. Ça nous paraissait déjà bien long, mais bon, le train c’est tranquille, ça va tout seul, et on a de quoi s’occuper. C’était sans compter l’accident survenu à la gare de Saint Marcel qui nous a immobilisés 1h15 en gare de Marseille. Ni la panne d’électricité qui nous a forcés à passer 1h en gare de Bandol. Dans le train, la tension était palpable. À tout moment, un passager aurait pu se jeter sur son voisin pour lui mordre la jugulaire – heureusement, ce ne fut pas le cas.
Pendant ce temps-là, notre fidèle compagnon Maxime Musqua, parti de Paris, était lui aussi coincé aux mêmes endroits que nous, pour les mêmes raisons – mais dans un train différent. Il a même eu droit à un cadeau bonux : la panne d’électricité les ont forcés, lui et ses compagnons de route (un gros TGV à deux niveaux plein jusqu’à la gueule) à descendre pour prendre un TER qui devait s’arrêter dans 10 gares avant d’atteindre celle de Cannes.
Autant vous dire que quand on s’est retrouvés tous les trois dans notre studio de location, on puait le fennec, on était un peu à cran, mais bordel, on était surtout bien contents d’être arrivés.
Dix douches et cinq cafés plus tard, on se lance à l’aventure. Première sortie, on fait les repérages, on établit un semblant de programme – en réalité, je passe mon temps à observer les tenues improbables des gens sur la Croisette tandis que Fab et Maxime causent boulot. Je suis une employée dévouée. Alors qu’on était partis pour tourner un plan qui n’avait rien à voir, le Dictator apparaît au balcon – sur le toit-terrasse-jacuzzi, en vrai – d’un hôtel. La suite, vous la connaissez et si vous ne la connaissez pas, c’est par ici.
J’avoue avoir hésité quelques instants à lâcher mon équipe pour épouser un des rentiers et passer ma vie à brûler des billets de 100€ dans un jacuzzi (non, c’est faux) (même si bon…) (non, mais non, j’déconne ça va hein) (enfin…).
Après un break McDo bien mérité, retour au bercail pour nous remettre de cette vivifiante aventure. Pas le temps de digérer en paix qu’un dilemme se pose pour la soirée : nous n’avons que deux invitations pour la soirée du film d’ouverture (Moonrise Kingdom de Wes Anderson, donc). Comment faire ? Tirer à la courte de paille ? En noyer un ? Faire front contre l’injustice et rester à la maison ? Inutile : Fab s’est désisté pour monter la vidéo du jour. Youpitralala, j’enfile ma plus belle robe et mes talons de 12, Maxime se glisse dans son costard, et c’est parti pour la boogie night.
On nous a dit que Bruce Willis serait de la partie, accompagné de Bill Murray notamment, c’était donc l’occasion de réaliser mon rêve de toujours : faire un câlin à broussouiliss
.
EH BEN MON COCHON (c’est ma nouvelle expression favorite, sa puissance est bien trop sous-estimée) SI ON AVAIT SU.
Évidemment, comme on est des bons enfants sages, on s’est pointés à 22h10 (début officiel de la soirée : 22h00 – le retard qui fait classe, nous, on connaît pas). Forcément, à cette heure-là, c’était pas super peuplé – mais eh, open bar et petits fours, y’a pire pour se mettre en condition. Une heure passe – on discute, on boit, on bouffe – deux heures – on commence à se moquer un peu des gens, on fait connaissance avec les serveurs à force de dévaliser leurs plateaux – minuit arrive, et Bruce Willis n’a toujours pas montré le bout de son crâne. On commence un peu à désespérer, surtout qu’aucun visage familier ne fait son apparition de toute la soirée – on a finalement l’impression de s’être incrustés dans une boum classe mais un peu triste. À ce niveau-là, on s’attend à tout, même à voir les plus vieux de la soirée se lancer dans une chenille.
Soudain, un visage familier apparait. Je crois reconnaître Ezra Miller, mais je le Google discretos pour éviter de faire une énorme connerie. Pas de doute, c’est bien lui – c’est donc l’heure de la demande en mariage de la soirée. Une fois ma tirade faite, et mon câlin obtenu, c’est toute chancelante que je retourne vers Maxime qui s’étonne que je n’ai pas eu le réflexe de prendre une photo.
C’est reparti pour un tour : je reviens vers Ezra, et je lui demande une photo pour illustrer ma chronique (CLIN D’OEIL CLIN D’OEIL). Mais comme par hasard, un pote à lui a choisi juste le moment où Maxime filmait pour nous interrompre, donc au lieu d’avoir une vidéo un peu classe, j’ai une vidéo où je me mange un gros vent.
https://www.youtube.com/watch?v=2B0uNfL_BSk
(Vous noterez l’air passionné d’Ezra)
Mais bon, ça a vite été rattrapé.
WHY SO SERIOUS ?
L'ALCOOL
Après ça, les visages connus ont commencé à se succéder – Bill Murray est arrivé et s’est jeté dans le carré VIP sans prendre de bain de foule (on le comprend). On a réussi à l’alpaguer pour lui demander une photo, mais il s’est contenté de hocher vaguement de la tête en souriant, l’air de dire “Oui oui, c’est ça mes couillons, courez toujours” avant de se retourner et de s’enfuir dans la nuit. Mon coeur gît encore quelque part sur la plage du Carlton.
On a aussi croisé Bérénice Béjo, toujours en tenue de cérémonie d’ouverture, qui a bien voulu poser 2 secondes avec Maxime – avant de se retourner et de s’enfuir dans la nuit.
Lassés d’attendre un Bruce qui ne semblait pas décidé à se pointer, nous avons donc quitté la plage – en croisant Michel Hazanavicius et un mec de Plus Belle La Vie mais comme j’regarde pas j’sais pas c’est quoi son blaze tahu – pour rentrer à la maison.
Rendez-vous demain pour la suite de nos aventures !
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On a hâte de vous lire !
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Les Commentaires
en tout cas vous êtes chouchou(x?) tout les deux (attention au détournement de mineur quand même Jack...)