L’IVG c’est un sujet qui fait beaucoup parler. Souvent, chacun•e y va de son opinion (en particulier les hommes politiques), mais est-ce que ces personnes savent exactement ce dont elles parlent ?
Par exemple, sais-tu combien de techniques médicales existent pour avorter ? Ou quelle hormone permet la grossesse ?
Jeudi 12 janvier, la chaîne YouTube AsapScience a publié une vidéo expliquant en dessins ce qu’il se passe réellement pendant une IVG, détaillant les deux méthodes pratiquées par les médecins et revenant sur quelques chiffres clés…
Comment se passe concrètement un avortement ?
L’IVG médicamenteuse
Les deux méthodes décrites dans la vidéo sont les mêmes qu’en France. La première est « médicamenteuse », car il s’agit de prendre un médicament contenant de la mifépristone, qui va bloquer la progestérone et donc contracter l’utérus et ainsi expulser l’embryon.
Cette technique provoque donc des saignements qui peuvent ressembler à des règles abondantes, et il est possible d’être chez soi pour la réaliser.
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L’IVG instrumentale
La seconde méthode est dite « instrumentale ». Elle consiste en une opération sous anesthésie locale ou générale d’une dizaine de minutes afin d’évacuer l’embryon. Pour ce faire, il faut dilater le col de l’utérus — par exemple avec un médicament — puis y passer un petit tuyau et aspirer le contenu de l’utérus.
Il est possible de choisir entre ces deux méthodes d’avortement, mais elles dépendent en partie de l’avancée de la grossesse. Voici un tableau récapitulatif provenant du site officiel du gouvernement sur l’IVG :
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Le point sur l’IVG : chiffres clés et idées reçues
La vidéo précise que lorsque l’IVG est légale et donc réalisée dans des conditions médicales optimales, elle est l’une des procédures les plus sûres. Aux États-Unis, on compte moins d’un décès sur 100 000 IVG, alors que le risque de décès lié à la naissance d’un enfant est de 14 pour 100 000.
De plus, AsapScience rappelle qu’il n’y a pas plus de risques d’avoir un cancer après une IVG, tout comme elle ne diminue pas les chances de grossesse future, puisque comme tu l’as vu, cette procédure n’altère pas la santé des patientes.
Au contraire, les avortements réalisés dans des pays où l’IVG n’est pas légale sont souvent faits dans de mauvaises conditions médicales (manque de compétence, environnement non stérile, absence d’encadrement…).
L’IVG tue… les femmes qui n’y ont pas accès
Les pays où l’IVG est illégale ne recensent pas moins d’avortements.
Ce qui entraîne chaque année dans le monde la mort d’environ 68 000 personnes, quand 5 millions d’autres femmes doivent faire face à des lésions corporelles (voire un handicap) temporaires ou permanentes.
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Et pour autant, le nombre d’avortement dans ces pays n’est pas inférieur à celui des États où l’IVG est légal. La différence ne se situe pas dans le nombre d’avortements mais dans les conditions dans lesquelles celui-ci s’effectue.
Enfin, l’éducation sexuelle est efficace pour agir en amont et pour prévenir les grossesses non désirées, car cette dernière permet de mettre en avant les différents moyens de contraception et leur utilisation.
Last but not least, la vidéo souligne très justement (même si ça peut paraître évident) que l’accès à l’IVG permet aux femmes d’être en meilleure santé, ce qui est loin d’être anecdotique !
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