Live now
Live now
Masquer
Image d'erreur
Actualités mondiales

IVG : Je vais bien merci, la pétition qui brise le silence

Le 11 avril 2011 : Suite au succès de l’appel « IVG, je vais bien merci », un blog a été ouvert afin de recueillir les témoignages des femmes qui ont avorté (et qui le vivent bien), mais également afin d’exposer le point de vue et les motivations des fameuses « filles de 343 salopes ». Ce blog vous permettra donc de vous exprimer mais également d’en savoir un peu plus sur ce mouvement et les débats qui l’entourent. Je vous recommande donc d’aller y faire un tour, et éventuellement de faire tourner le lien, ça peut toujours aider.

Vous pourrez également vous joindre au mouvement en faisant circuler affiches et stickers en cours de réalisation (vous pouvez d’ailleurs aider à la fabrication de ce matériel militant en donnant vos idées sur le blog).

Le 6 avril 2011 : Il y a quelques jours est sortie une pétition, ou plutôt un appel, visant à préserver le droit à l’IVG. Cet appel, diffusé par « les filles des 343 salopes », en référence au Manifeste des 343, signé en 1971 par 343 femmes affirmant avoir eu recours à l’avortement (et risquant ainsi des poursuites pénales), rappelle non seulement à quel point le droit à l’IVG est primordial, mais aussi une petite notion oubliée : il est possible d’aller bien après un avortement.

Si le débat sur l’IVG se centre généralement sur l’aspect « interruption de grossesse », avec d’un côté ceux qui restent persuadés qu’il s’agit, en quelque sorte, d’un meurtre et de l’autre, ceux qui au contraire y voient une liberté nécessaire, on oublie bien souvent de parler de l’après.

Beaucoup sont encore persuadés qu’on ne peut pas vivre avec un avortement sur la conscience, ou bien difficilement. J’ai récemment entendu une fille dans mon cours de littérature américaine, qui disait, au sujet d’une nouvelle d’Hemingway, que le personnage féminin ne pouvait qu’être triste, parce qu’une femme ne PEUT PAS être heureuse après un avortement.

Cet appel est là pour prouver le contraire, et je ne peux que me joindre aux autres signataires. Je suis moi-même passée par la case avortement il y a presque trois ans, et je le vis bien. Je ne pleure pas la nuit, je n’ai aucun regret, je n’en souffre pas, je ne fête pas les anniversaire fictifs de mon bébé mort et je n’ai pas honte d’en parler.

Ce n’est pas pour autant que je méprise celles qui le vivent mal, l’avortement est une épreuve délicate et la moindre petite variante peut venir bouleverser la façon que chacun a de vivre cet évènement.

Et j’insiste sur le « chacun », car si ce sont les femmes qui le vivent physiquement, il y a bien souvent un mec impliqué dans l’histoire, qui peut très bien ne pas s’en remettre. Je sais par exemple que j’ai beaucoup mieux vécu l’expérience que mon ex. Si c’est d’abord une question féminine, ce n’est pas une raison pour exclure totalement les hommes de cette affaire.

Ce que j’aimerais savoir maintenant, puisque je manque un peu d’objectivité sur la question, c’est ce qui pousse une femme à croire qu’on ne peut pas être heureuse après un avortement.

Je conçois que ça puisse être le cas, mais ça n’est certainement pas systématique. A force d’entendre ce genre de discours, j’en suis arrivée à culpabiliser de ne pas culpabiliser. Devrais-je souffrir, avoir honte, me sentir coupable ? Pourquoi n’est-ce pas le cas, est-ce qu’il y a un truc qui déconne chez moi ? Il y a toutes sortes de questionnements possibles dans ce genre de situation, ce n’est pas linéaire et ce n’est pas aisément définissable.

J’ai donc signé l’appel pour me joindre à celles qui sont passées par là et qui vont très bien, pour rappeler que oui, c’est possible, et que j’en suis d’ailleurs bien heureuse. Je sais pertinemment que l’avortement est une question terriblement délicate, mais je reste persuadée que c’est un droit pour lequel nous devons nous battre, que nous choisissions d’y avoir recours ou non, l’important c’est de pouvoir prendre cette décision par nous même.

Celles qui désirent signer l’appel peuvent se rendre ici.

— via le twitter de DariaMarx


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Les Commentaires

27
Avatar de My Little IVG
4 août 2016 à 11h08
My Little IVG
Coucou les filles !
Moi j'ai avorté il y a un mois et ca va super bien !
D'ailleurs comme je suis dessinatrice jai crée ce blog : My Little IVG

Jai voulu faire rire les femmes qui traversent cette epreuve. N'hesitez pas a y aller et a le transmettre aux femmes qui en auraient besoin.
Pleins de becots !
Sarah / My little IVG
0
Voir les 27 commentaires

Plus de contenus Actualités mondiales

Le film “Jamais plus”, très attendu par les fans du livre dont il est adapté, est sorti dans les salles mercredi 14 août dernier. Une polémique entache toutefois le succès du long-métrage. Outre le fait que l’auteure Colleen Hoover soit jugée problématique par nombre d’internautes, la réputation de Blake Lively ajoute une ombre au tableau. Décryptage.
Cinéma

“Jamais plus” : c’est quoi toute cette polémique autour de Blake Lively ?

3
argentine-football-messi
Actualités mondiales

La luxueuse villa de Lionel Messi à Ibiza aspergée de peinture par des militants écologistes

Couverture de l'autobiographie de Britney Spears, "The Woman in me" // Source : Simon & Schuster
Actualités mondiales

Un film autobiographique en préparation sur Britney Spears

meghan-markle-feministe
Société

La duchesse Meghan parle de ses problèmes de santé mentale et du harcèlement en ligne

Source : Wikimedia Commons
Actualités mondiales

Les combats féministes de Kamala Harris

1
Elon Musk // Source : SpaceX Launches SpaceX Falcon Heavy Rocket
Actualités mondiales

Elon Musk accusé de harcèlement sexuel par d’ex-employées de SpaceX

5
Source : Canva
Actualités mondiales

Aux États-Unis, la Cour suprême annule l’interdiction de la pilule abortive

Source : Capture / C-SPAN
Daronne

Le discours pro-Trump de cet élu américain a été gâché… par son fils de 6 ans

1
Source : Phillip Pessar / Flickr
Actualités mondiales

Aux États-Unis, un ado meurt après le « One Chip Challenge », énième défi dangereux

Deux femmes s'embrassent sous un drapeau arc-en-ciel, symbole LGBT © Gustavo Fring de la part de Pexels
Société

La Gen Z, plus LGBT+ que ses ainées ? Une étude le confirme

7

La société s'écrit au féminin