« Partout dans le monde, y compris dans les grandes démocraties, y compris chez nos voisins en Europe, nous assistons au recul du droit à l’avortement, du droit des femmes. À la montée de ceux qui refusent aux femmes la liberté d’aimer, de choisir, de vivre libres. Alors puisque l’impensable survient, il nous fallait graver l’irréversible. »
Ce vendredi 8 mars, sous les ors de la Place Vendôme, Emmanuel Macron a assisté à la cérémonie de scellement de l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, tenant ainsi la promesse qu’il avait formulée il y un an, lors de la Journée internationale des droits des femmes.
Inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne
C’est le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, qui a apposé le sceau de la République sur la loi, rendant ainsi effective la « liberté garantie » de toutes les femmes à disposer de leur corps.
Rendant un hommage appuyé aux parlementaires « de tous bords » qui ont œuvré à cette constitutionnalisation de l’IVG, parmi lesquelles Aurore Bergé, Mathilde Panot, Laurence Rossignol, Laurence Cohen et Mélanie Vogel, le président de la République a rappelé que si « la France est devenue le seul pays au monde dont la Constitution protège explicitement » le droit à l’avortement, il faut désormais aller plus loin. « Nous ne trouverons le repos que lorsque cette promesse sera tenue partout dans le monde », a-t-il ajouté.
Voilà pourquoi Emmanuel Macron a annoncé vouloir inscrire « cette liberté garantie de recourir à l’interruption volontaire de grossesse dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ». Cette initiative a été immédiatement saluée par la députée LFI Mathilde Panot, interrogée par BFMTV.
« Aux armes citoyennes »
La cérémonie de scellement a aussi été marquée par l’interprétation féministe qu’a donnée Catherine Ringer de « La Marseillaise ». « Aux armes citoyens, citoyennes », a chanté l’ex-Rita Mitsouko, qui a aussi remplacé le « qu’un sang impur abreuve nos sillons » de notre hymne national par « chantons cette loi pure dans la Constitution ». Son initiative a été vivement applaudie par le public, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous :
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