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Culture

Alfrédette à Avignon, jour 3 – Interview de la compagnie de l’Envolée Lyrique

Alfrédette, toujours à Avignon, a eu la chance de rencontrer et d’interviewer la compagnie de l’Envolée Lyrique après avoir vu leur représentation de Cosi Fan Tutte.

Il y a peu, j’ai vu une excellente représentation de Cosi Fan Tutte (l’histoire de deux hommes qui parient que leurs fiancées leur seront fidèles et séduisent la promise de l’autre pour le prouver), servie par des comédiens qui étaient tout à la fois chanteurs, acteurs et musiciens. Contemporaine, vive et extrêmement drôle, l’excellente mise en scène de cet Opéra ainsi que le talent des acteurs qui l’interprétaient sont impressionnants.

Après avoir assisté à une superbe représentation,  j’ai alors demandé à rencontrer les comédiens/chanteurs/musiciens : armée de mon petit réflex, je voulais faire une interview vidéo pour vous permettre d’ouïr leurs douces voix et de voir leurs beaux costumes. Las ! Le son qui résultait de ma prise de vue était aussi mauvais qu’une chanson de Patrick Sébastien, et la loge dans laquelle j’ai tourné l’interview était si petite que j’ai dû couper la tête de deux acteurs – mes plus sincères excuses, donc, à toute la troupe qui a dû endurer dix minutes supplémentaires en costume dans une loge où la température avoisinait les 50 degrés – voici donc la retranscription de cette interview.

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Bonjour ! Pourriez-vous présenter brièvement vos parcours ?

On a tous des parcours à la fois différents et similaires : on vient tous du conservatoire, on a tous appris le chant lyrique, on s’est rencontrés sur des productions classiques et moins classiques, et on a eu envie de se rassembler : on est venus au théâtre par différents chemins.

Sur scène, vous êtes extrêmements polyvalents : vous chantez, vous dansez, vous jouez la comédie, de la flûte traversière, du violon, du piano : comment êtes vous parvenus à un tel résultat ?

C’est un travail acharné, de longue haleine… (rires). Mais d’une manière général, on aime beaucoup ce qu’on fait, on s’amuse beaucoup sur le plateau et ça aide à chanter, à danser. Et puis on avait des talents variés au sein de la troupe, qu’on avait envie de mettre dans ce spectacle.

Comment a germé l’idée de ce projet ?

Nous avions envie de faire un spectacle qui rassemble beaucoup de disciplines, mais avec de vrais chanteurs – il faut savoir qu’il existe beaucoup de spectacles où les gens n’y parviennent pas. À l’opéra, on voit peu de mises en scènes pluridisciplinaires, alors on avait envie d’innover un peu.

Pour vous, que représente Avignon ?

Pour nous, c’est un challenge : on joue tous les jours, à onze heures du matin, ce qui n’arrive strictement jamais à l’opéra. Mais ici, il fait beau, on a une belle proximité avec le public, qui est un public très différent de celui que l’on peut rencontrer habituellement.

Pourquoi avoir choisi Cosi Fan Tutte ?

Cette pièce faisait appel à plusieurs disciplines différentes, et à beaucoup d’humour : c’est aussi le cas de la flûte enchantée, mais cet opéra aurait nécessité beaucoup plus de comédiens, et comme Cosi Fan Tutte est notre premier spectacle, l’on ne pouvait se permettre de mobiliser quinze personnes sur un seul plateau. Et puis la musique est magnifique !

Vous avez opté pour une mise en scène très vivante et vous avez beaucoup d’interactions avec le public : que représente-t-il pour vous ?

Un allié ! On a la chance que ce spectacle fonctionne très bien, et ce spectacle a été créé pour emmener le public dans une mise en scène burlesque. Mais cela ne se fait pas au détriment de l’émotion, des sentiments : d’ailleurs, même les publics les plus réservés finissent souvent par « accrocher » à la mise en scène.

Pourriez-vous nous raconter quel est votre meilleur souvenir lié à cette production ?

Il y a deux ans, on avait fait la fête – ce qui arrive très rarement, parce que nous avons une hygiène de vie absolument rigoureuse (rires). Le lendemain, j’étais totalement à l’ouest mais il a tout de même fallu monter les décors, jouer et démonter les décors, et ça restera pour moi un grand souvenir (rires).

Et quel est votre pire souvenir ?

Je me souviendrais toujours du jour où Don Alfonso a fait tomber une partie du décor – chose qui n’était pas du tout prévue, puis a marché dessus en criant « coup de théâtre » ! Un autre comédien lui a alors dit quelque chose comme « voulez-vous, Altesse, que je vous aide à remonter le panneau ? » Le public était plié en deux de rire, mais nous aussi !

Pour les Madmoizelles qui ont la chance d’aller à Avignon, accourrez au théâtre du Petit Louvre à onze heures : vous ne le regretterez point, parole d’Alfrédette.


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

2
Avatar de Melle L.
22 juillet 2013 à 22h07
Melle L.
Petit point j'étale ma vie : Le petit louvre ! C'est comment dire :
- là où j'ai rencontré l'homme à qui je pique la place dans le lit
- là où je vais boire des cafés un peu tout le temps
- le théâtre de mes patrons
- là où il faut aller en toute objectivité !
0
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