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Mode

Comment faire personnaliser ta veste en jean par cette artiste talentueuse

Avalon Lewis, illustratrice, fait profiter toutes sortes de supports de ses dessins, du vêtement au tatouage ! Elle répond ici aux maintes questions que Caroline se pose sur son travail.
J’ai découvert le travail d’Avalon Lewis sur Instagram, où elle poste ses œuvres. Illustratrice, elle fait profiter toutes sortes de supports de son coup de crayon.

Si ses cartes et ses tatouages sont superbes, c’est ses customisations sur des vestes qui ont d’abord attiré mon œil, comme tu t’en doutes !

J’ai naturellement eu envie d’en savoir plus sur son travail.

Avalon a accepté de m’accorder une interview où elle m’en dit plus sur son processus de création, me parle de ses inspirations, ses envies et ses projets.

Les inspirations éclectiques d’Avalon Lewis

  • Quelles sont tes inspirations artistiques (mouvement, style, illustrateurs…) ?

Pinterest est toujours ouvert lorsque je travaille sur une illustration, ça me permet déjà d’avoir tout un tas d’images différentes sous les yeux lorsque j’ai besoin d’inspiration !

Shooting mode, photos culinaires, du quotidien, d’objets en tout genre.. tout y passe, et tous les styles.

S’il y a un détail qui m’interpelle ça peut déclencher une série d’idées instantanément.

Ça s’applique également à la littérature ou les jeux vidéos (j’ai joué à Gris il y a quelques temps et ça m’a inspiré deux dessins, je vous le recommande il est d’une beauté folle).

Du côté des illustrateur·ices, je suis folle du boulot de Patrick Kyle, Tin Can Forest, Patrick Kyle, Elenor Kopka, Rune Fisker, Laura Callaghan…

Et je suis aussi énormément de tatoueurs et tatoueuses, des céramistes, des modèles photos sur Instagram.

Il y a trop de choses et de personnes à citer encore, j’aime bien me perdre sur Internet !

Le travail de Satoshi Kon me revient en tête régulièrement ; les films en général sont de bonnes sources d’inspiration pour les couleurs, les ambiances, la construction des plans.

J’ai un petit faible pour les films d’épouvante, les drames et les films d’animation.

Le parcours d’Avalon Lewis, illustratrice passionnée

  • J’ai vu que tu avais fait un DMA en illustration. T’es-tu tout de suite plongée dans cette voie ou as-tu eu des redirections dans tes études ?

J’ai passé un bac STI Arts Appliqués et ensuite tout s’est enchaîné assez naturellement.

Je suis passée par l’école Auguste Renoir pour le DMA (diplôme des métiers d’arts) et j’ai terminé mes études par un cursus en design graphique aux Beaux-Arts de Toulouse.

  • Est ce que tu as toujours voulu faire de l’illustration ton métier ?

Petite, c’était le stylisme qui me passionnait, je remplissais des tas de carnets avec des croquis de vêtements ! J’aime toujours autant ça mais l’illustration s’est imposée au fil des ans.

C’était le bon choix ! Mes peintures sur textiles, ça vient aussi de l’envie de toucher à nouveau à cet univers.

  • As-tu rencontré des difficultés à te lancer dans ce domaine ?

Les seules difficultés sont plus d’ordre administratives, je suis une grande angoissée de la paperasse…

Mais je m’y mets doucement histoire d’avoir le statut qui corresponde bien à ma pratique (merci à tous les potes qui ne fuient pas quand je leur pose mille questions).

La pratique en elle-même est présente depuis toujours, et depuis que je partage mon travail, tout a pris plus d’ampleur.

Les futurs projets d’Avalon Lewis

  • Ton métier idéal, ce serait quoi ? 

Mon métier idéal ce serait ce que je fais déjà actuellement (mais sans avoir un job alimentaire à côté).

Illustrer, peindre, tatouer… Tout ça à la fois. J’ai besoin de ma liberté et travailler à mon compte me semble une évidence maintenant.

Tu fais aussi de jolis tatouages ! Est-ce sur demande particulière ou bien as-tu/ ou prévois tu d’avoir ton salon ?

Merci ! Quand je n’encre pas ça me manque rapidement !

Au début je dessinais des motifs sur commande mais qui étaient tatoués par d’autres, puis progressivement on m’a demandé si je n’avais pas envie de le faire moi-même.

Plusieurs personnes voulaient avoir mes dessins tatoués mais encrés par moi directement. À terme je pense faire principalement des guests, je ne souhaite pas forcement que ce soit ma pratique principale.

Des vestes customisées et des pièces uniques

  • Comment as-tu commencé à dessiner sur des vêtements ?

Au collège j’expérimentais sur des t-shirts avec du papier transfert pour textile, ça a du être mes premiers vrais pas dans le monde de la customisation !

La peinture directement sur tissu n’est venue que plus tard.

Je me souviens d’une paire de Victoria que j’avais peintes dans un thème navy… c’était au lycée, elles ont tenu des années jusqu’à ce que la semelle soit usée au point de se trouer !

Il y a eu une période où j’ai beaucoup brodé mes illustrations, aussi. Et rapidement, je me suis mise à reprendre la peinture, j’ai fait une série de t-shirts, mais la première veste n’a été réalisée que pendant ma dernière année aux Beaux-Arts.

Et je m’y suis vraiment mise à la fin de mes études. Je suis partie chiner des pièces en friperie et c’était parti pour ne plus m’arrêter !

  • Quel est ton processus de création ? Est ce que tes créations sont sur commande ? Dessines-tu à part avant de passer au vêtement ou bien laisses-tu ton imagination dévoiler petit à petit le dessin ?

Certaines créations sont réalisées de façon indépendantes, par plaisir, et puis il y a des commandes. Dans le premier cas le processus varie un peu selon les idées qui me viennent.

Pour la veste aux serpents, j’ai commencé à peindre tout de suite, sans croquis préalable. Le dessin s’est construit au fur et à mesure, j’avais vaguement esquissé des traits pour placer le motif sur le dos de la veste mais c’est tout.

Je me suis arrêtée de peindre une fois que j’étais satisfaite.

Pour d’autres le croquis a été réalisé sur papier avant la peinture, il y avait moins d’improvisation.

Dans le cadre d’une commande, c’est plus structuré. Je demande aux clients et clientes ce qu’elles ont en tête : ça peut-être des mots-clés, des images de références ou une description précise du motif.

Puis je soumets un ou plusieurs croquis, on affine ça ensemble, et lorsque le visuel est validé je passe à la peinture. Selon les projets, j’ai plus ou moins carte blanche, et c’est hyper intéressant dans les deux cas.

  • Combien ça coûte de te demander une personnalisation ?

Ça va vraiment dépendre du projet, d’ailleurs si vous avez envie que je vous fasse une estimation il ne faut pas hésiter à me contacter, j’y répondrai avec plaisir.

Tout dépend de la taille du motif, de la complexité, du temps passé…

  • Comment ça tient, tes créations ? Peut-on laver les vêtements ?

Le matériel de base c’est la peinture, spécialement faite pour les textiles. Quand l’illustration est terminée je laisse sécher la veste de 24 à 48h environ, puis je repasse le motif à l’envers durant un peu plus de 5 min : ça fixe la peinture.

Une fois le processus terminé, la peinture tient au lavage à 40°C maximum. Mais je préfère le lavage à la main pour les pièces épaisses comme les vestes en jean.

Pour les t-shirts c’est la même opération, mais ça passe plus facilement à la machine, que je lance toujours à 30°C.

  • Penses-tu un jour commercialiser tes créations mode en série, ou rester sur des pièces uniques ?

J’aime l’idée des pièces uniques, mais qui sait, tout peut arriver, ça dépendra des opportunités !

J’aimerais beaucoup travailler sur des motifs pour textile, voir des tissus imprimés avec ma patte par exemple, ce serait génial.

Quoiqu’il arrive, il restera ce principe de customisation à la demande. J’aime beaucoup trop créer des modèles sur mesure, ce travail de peinture à la main, et c’est ce qui donne une valeur particulière au produit.

  • Penses-tu te développer dans le domaine du vêtement ?

À cet instant précis je ne sais pas encore comment mon travail va évoluer, mais comme je le dis plus haut, si on me propose des projets intéressants, je fonce !

Avalon Lewis, artiste multi-tâches

  • As-tu une équipe pour t’épauler ou bien fais-tu tout toi même ?

J’ai un vrai côté control freak dans le travail, je suis incapable de déléguer ! À l’heure actuelle je fais tout seule, à part pour certains shooting photo qu’on peut voir sur mon compte Instagram.

J’ai collaboré avec Clémence, une photographe que je suis sur ce même réseau (@tempetesousuncrane), et ça fait du bien aussi d’avoir un oeil extérieur sur les pièces.

  • Comment vois-tu ton projet grandir pour la suite ?

J’aimerais multiplier les projets, les rencontres professionnelles et pouvoir créer à temps plein !

J’espère qu’elle va effectivement pouvoir se consacrer à sa passion à temps plein, et je te conseille grandement de suivre Avalon sur son Instagram !

Alors, est-ce que je t’ai donné envie de lui demander une personnalisation ?

À lire aussi : Ces incroyables photos semblent sorties tout droit d’un tableau


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

1
Avatar de Destiny Nova
3 mars 2019 à 10h03
Destiny Nova
Waouw, c'est magnifique ! Je l'ai directement suivie sur Instagram !
Si je peux me permettre, j'ai découvert sur Twitter une autre artiste qui peint sur le textile : https://twitter.com/artemisclothes
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