L’enfer est pavé de bonnes intentions, et pour répondre aux trolls qui lui font vivre cet enfer, Susan Carland a choisi de faire une bonne action. Cette célèbre chercheuse australienne de confession musulmane est en effet régulièrement victime d’islamophobie en ligne. En guise de réponse, Susan Carland a choisi de donner un dollar à l’UNICEF à chaque fois qu’elle recevrait un tweet haineux. Elle raconte sur le Sydney Morning Herald :
« En tant que femme musulmane, des gens de tous horizons ont hâte de me dire comment m’habiller et comment agir. Ils semblent aussi obstinés à me dire ce en quoi je crois. Je reçois régulièrement des tweets et des messages Facebook des courageux combattants de la liberté derrière des comptes anonymes déterminés, qui me disent qu’en tant que femme musulmane, j’aime l’oppression, le meurtre, la guerre et le sexisme. […]
Les abus en ligne vont des demandes de quitter l’Australie à ceux qui espèrent ma mort, des insultes sur mon apparence (particulièrement sur mon hijab), des accusations d’être une djihadiste cachée, selon lesquelles je prévois de prendre le pouvoir sur la nation, une tarte de viande halal après l’autre.»
Susan Carland a donc lancé son action de solidarité il y a quelques mois. Le 21 octobre dernier, ses dons à l’UNICEF avaient déjà atteint la somme de 1000 dollars :
https://twitter.com/SusanCarland/status/656980086172725248
« Je donne un dollar à l’UNICEF pour chaque tweet rempli de haine que je reçois. J’en suis à presque 1000 dollars de don. Les enfants dans le besoin vous remercient, chers détracteurs ! »
Et elle poursuit inlassablement son action, ainsi qu’en témoigne sa publication du 12 novembre dernier :
https://twitter.com/SusanCarland/status/664743052238450688
« Merci pour votre gentillesse à tous (et coucou aux haters qui n’arrivent toujours pas à s’en empêcher). Je suis submergée de tweets. Donnez à l’UNICEF Australie ! »
L’UNICEF Australie a surenchéri et en profite pour suggérer aux citoyens de faire des dons :
Susan Carland dit encore :
« J’aime particulièrement l’idée de donner à l’UNICEF, car ils secourent si souvent des enfants dans des situations atroces qui sont le résultat direct de la haine – la guerre, la pauvreté due à la cupidité, l’injustice, la violence. On dirait que ces enfants ont été les bénéficiaires naturels de cette antidote à la haine. Et leur faire des dons chaque fois que j’ai été maltraitée semble être un bien tangible en réponse à la haine virtuelle. »
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