Je ne sais pas qui est le petit génie à l’origine de cet adage mais j’aurais préféré qu’il affirme qu’il faut manger du chocolat ou chanter du Spice Girls pour être belle. C’est en cogitant sur ce dicton vieux comme le monde que j’ai constaté avec horreur que ma chambre est une véritable salle de torture : limes à ongles, talons aiguilles, pince à épiler… j’ai de quoi survivre facilement 3 ans en prison. Seulement je rêve de me préparer dans la douceur et la légèreté telle une Blanche-Neige à qui trois moineaux feraient une manucure. J’en ai marre de me tirer les cheveux, de pleurer de l’oeil gauche quand je m’épile le sourcil et de m’arracher le visage avec des masques purifiants. Aujourd’hui la chochotte qui est en moi dénonce !
Le collant
Le collant ou l’angoisse de la déchirure
En théorie, le collant est censé maintenir mes gambettes avec fermeté, me remonter le popotin de trois bons centimètres et m’aplatir légèrement le ventre en toute discrétion. Seulement, en pratique, je me sens comme une saucisse de Morteau dans un filet en nylon qui ne cesse de glisser. C’est limite si mon sang accède encore à mes mollets en fin de journée et je crains la déchirure à chaque instant. Mais le plus relou dans tout ça, c’est bien l’élastique à la taille. Je ne sais JA-MAIS où le positionner. Au creux de la taille, bonjour le swag de mamie, sous les hanches il glisse et au milieu du nombril c’est la marque rouge assurée. Et alors la cerise sur le gâteau c’est quand l’élastique me glisse des mains et vient claquer dans un grand bruit sur mon flanc si fragile. Non vraiment, le collant ça fait mal.
Les vêtements cloutés
« Viens faire un câlin »
Depuis quelques saisons c’est la grande mode des clous. Vestes, jeans, soutifs (je ne comprends toujours pas bien d’ailleurs), il y en a de partout. Et c’est tant mieux, j’aime bien les clous. C’est juste que c’est un peu dangereux. Il ne se passe pas un jour sans que je me griffe la cheville avec mes derbys à pics ou que je coince les picots d’un t-shirt dans la maille de mon pull. C’est dangereux pour les autres aussi, les clous : un arrêt trop brutal du bus, une rame de métro un peu trop bondée, et bim, tous embrochés. Pour le bien-être des autres, de mes collants et de mes pulls en laine, je vais faire une petite pause.
Les talons aiguille
Les talons hauts, une discipline à mi-chemin entre le break dance et le Twister
Je respecte très fort ces filles qui arrivent à marcher pendant des heures sur des talons inhumainement fins sans se briser le
coxys cocxys coccyx. Déjà comment font-elle pour monter là dessus ? Sur des chaussures compensées ça va, c’est stable, mais avec des talons découpés moi je ressemble à une autruche alcoolisée. Et une fois perchée sur ces échasses, encore faut-il arriver à mettre un pied devant l’autre. La démarche de pingouin + la tendinite + la colonne vertébrale vrillée + une vitesse moyenne de 0,65 km/h = mauvaise idée.
Le recourbe-cils
Mais qui est le grand malade qui a inventé cet objet du diable ? Déjà, rien que le nom est flippant, ça a l’air contre nature. Mais visuellement, quelle horreur ! Vous me diriez que le tueur de Saw en utilise un comme ça pour démembrer ses victimes que ça ne m’étonnerait même pas. L’idée d’approcher cette chose de mon oeil me terrifie, j’ai l’impression que mon globe oculaire va y passer à chaque fois. Tant pis pour les cils XXL et les yeux de biche, je me contenterai du mascara. Ça fait moins peur.
Le body
Beyoncé ça ne la dérange pas. Beyoncé ne va pas aux toilettes de toute façon.
En ne considérant pas les rares modèles qui s’ouvrent à l’entrejambe, le body fait partie de ces objets de torture psychologique. C’est très joli un body, mais quand je dois me déshabiller entièrement dans des toilettes publiques, j’ai bien envie de pleurer. Parce que c’est ça le plus fourbe avec le body, il me manipule. Je sais que ça va être l’horreur, mais je le mets quand même, me persuadant que ça va aller à grands coups de « Allez, un petit effort, tu ne le mettras jamais si tu réfléchis comme ça ». Faible que je suis.
Et vous, quelle est votre torture quotidienne ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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