Aujourd’hui, ma fille a un an et cette année était à la fois la plus longue et la plus courte de ma vie. Cette incroyable distorsion du temps quand on devient parent mériterait un article à elle toute seule, mais aujourd’hui, j’ai décidé de plutôt partager avec vous un petit moment de culpabilité maternelle.
Ma fille fête son premier anniversaire aujourd’hui donc, et pour marquer le coup, on a décidé avec son père de ne… rien faire du tout. Enfin, quand je dis rien du tout, on a quand même prévu de lui faire goûter une part de gâteau au yaourt et j’ai acheté à l’arrache un livre sonore de comptines, car elle adore ça, principalement pour pouvoir tenter de dévisser avec les ongles le petit boîtier où l’on range les piles. Sans succès jusqu’ici, hélas.
Pas de journée spéciale d’anniversaire pour mon bébé
Alors quand je vois sur Instagram les fêtes d’anniversaire incroyables organisées par des parents de tout-petits, avec une déco plus sophistiquée que celle de mon mariage, des gâteaux tous plus sublimes les uns que les autres et des piles de cadeaux, je me sens un peu mal.
Les fêtes ont des thèmes et des codes couleurs, les gâteaux sont en forme de chiffre ou de la passion du moment de l’enfant (grosse tendance tracteur apparemment) et tout le monde est très bien coiffé.
Est-ce que ma fille ne mériterait pas tout ça elle aussi ? Est-ce que je suis une mère indigne de ne pas avoir planifié depuis des semaines une journée spéciale pour célébrer la date de son arrivée dans notre monde ? Est-ce que je réalise qu’elle n’aura un an qu’une fois et que ma flemme a pris le dessus ?!
COUCOU c’est la culpabilité !
Heureusement, quand je prends un peu de recul et que je réfléchis deux minutes, je me dis que ma fille ne se rappellera pas de ce premier anniversaire. Je me souviens que son jouet préféré du moment est une pomme de pin et que son idée du fun est de faire des allers-retours en poussant une chaise dans le couloir.
Je me raisonne en me répétant qu’elle aurait de toute façon eu l’envie immédiate d’attraper à pleines mains le « number cake »
au glaçage élaboré et que ça l’aurait frustrée qu’on l’en empêche le temps de faire des photos pour Insta.
Le plus important, c’est que ma fille se sente aimée
Je me remémore ensuite son premier Noël où elle a superbement ignoré tous ces cadeaux pour se concentrer sur les emballages et je me répète que le plus important est qu’elle se sente aimée 365 jours par an, et pas juste pour son anniversaire.
Sur ce plan-là, je crois que ça va si je me base sur son sourire ravi quand elle me voit arriver le matin dans sa chambre. Chaque jour, je lui dis que je l’aime, j’essaye de lui faire découvrir des trucs chouettes — l’odeur des pommes de pin par exemple — et j’essaye très fort de me mettre à sa place pour essayer de comprendre ce qu’elle traverse quand elle pleure afin de pouvoir la rassurer au mieux.
Je ne suis certainement pas la mère la plus créative de l’année, ma fille n’aura pas un anniversaire inoubliable pour ses un an (et j’ai beau me promettre de faire mieux l’année prochaine, je doute…), mais ce n’est pas très grave finalement.
En fait, je crois que j’ai plus envie de me concentrer sur la symbolique de cette journée et de me remémorer avec son père les émotions qui nous ont traversés quand on a accueilli notre bébé, parce que le 13 avril, c’est aussi notre anniversaire de parents, et ça mérite bien un deuxième gâteau au yaourt !
Je vais aussi essayer de ne pas trop traîner sur les réseaux sociaux et de ne pas trop me comparer aux mamans blogueuses qui ont des idées incroyables pour rendre la vie de leurs enfants plus belle (ainsi que leurs stories Instagram). Et je me dis que je ferai un petit effort quand ma fille aura l’âge de faire des chasses au trésor, parce que je suis nulle en glaçage et en déco, mais balèze en idées de jeux scouts.
Allez, je vous laisse, j’ai des gâteaux au yaourt à mettre au four, et je vais tenter de coincer une bougie dans une pomme de pin. Et en attendant, si vous êtes des parents pas ultra motivés par les anniversaires de vos enfants, dites-le-moi dans les commentaires, je me sentirai moins seule, et ça m’aidera à clouer le bec à ma culpabilité.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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