Tiens, ça faisait longtemps que je vous avais pas fait un petit article ambiance National Geographic, ça commençait à me manquer. Relançons donc les festivités avec classe et panache en nous penchant sur 3 insectes dont la vie sexuelle risque de vous filer des cauchemars. Ne me remerciez pas.
Concernant les photos, je sais que vous êtes très nombreuses à partir en vrille à la vue d’une créature dotée de plus de 4 pattes – en même temps, c’est normal, les insectes c’est vraiment dégueulasse – du coup, je ne mettrai pas de photos des coupables. Pour celles qui voudraient quand même mettre un visage sur ces pauvres créatures à la sexualité déplorable, je mettrai des liens, parce qu’on est pas en Corée du Nord ici, faut pas déconner.
Notez également que je parle d’insectes dans le sens le plus large du terme – donc en réalité, par « insecte » il faut comprendre « vilaine bestiole immonde » (parce que les limaces ne sont techniquement pas des insectes, donc si on veut chipoter sur les termes y a moyen, mais soyez indulgentes un peu).
La limace-banane
Derrière ce petit nom rigolo (et passablement ridicule) se cache une créature visqueuse qu’on oserait même pas tâter du bout de la chaussure. Comme toutes les limaces, la limace-banane est hermaphrodite – elle possède donc un orifice génital situé sur le côté de la tête et un pénis complètement démesuré qui foutrait la honte à Rocco Siffredi. Pour tout vous dire, c’est l’un des êtres vivants qui possède le plus long pénis par rapport à son corps.
Mais comme dans cette chienne de vie tout se paye, la limace-banane n’a pas de quoi se réjouir. Déjà, l’acte sexuel dure des heures et des heures (ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose, soyons honnêtes deux minutes) et se fait dans une position yin-yang-esque (rapport au trou dans la tête). Vous avez du mal à vous représenter le bordel ? C’est cadeau, une photo ! Pour rigoler un peu plus, regardez donc cette vidéo de deux limaces en pleins préliminaires, avec dilatation d’orifice en HD, c’est de toute beauté (évitez de regarder ça avant de manger, j’en ai fait l’expérience et j’me sens pas très très bien).
Ça commence à puer la guimauve et le romantisme par ici, alors on va foutre un gros coup de masse dans tout ça rapidos : il arrive très souvent que le pénis de l’une des limaces reste coincé dans l’orifice de sa partenaire. Et là qu’est-ce qu’on fait ? On attend ? On fait la respiration du petit chien et on essaye de se détendre ? On met du beurre ? Non, on vient de passer des heures à forniquer, on a un peu envie d’aller bouffer des pancakes devant Bob l’éponge, alors on y va avec les dents. Ouaip. Pour se débarrasser du squatteur, l’une des limaces va donc lui ronger le pénis et l’arracher sans vergogne – on appelle ça l’apophallation.
Mais ne pleurez pas pour l’amputée : non seulement elle survivra, mais sa vie sexuelle pourra suivre son cours, en tant que femelle.
La mante religieuse
On ne peut pas parler de la vie sexuelle des insectes sans passer par la case « mante religieuse », j’suis sûre qu’il y a même une loi pour ça, alors comme je suis un citoyen modèle, je me plie aux règles.
La femelle mante religieuse est donc universellement connue pour bouffer son partenaire après l’avoir proprement drainé – mais sachez que ça n’est pas systématique. Parfois un mâle peut tomber sur une femelle à la cool qui a juste envie de tirer un coup rapidos entre deux pissenlits. Mais comme la réputation des femelles les précède, les mâles restent assez méfiants, voire carrément paranos. Du coup, au lieu d’y aller tel un preux chevalier, lance à la main, en poussant un cri de guerre, ils ont développé quelques techniques d’approche pour limiter les risques de se faire bouffer.
Déjà, il va enquêter un peu, voir si la femelle a mangé un truc récemment ou si elle a la dalle, auquel cas il ne s’attardera pas dans le voisinage et partira en quête d’une femelle rassasiée à culbuter. Une fois qu’il a trouvé sa belle au ventre rebondi, il tentera sa chance. Mais la mante religieuse est fourbe – il arrive donc qu’elle se retourne en plein acte pour arracher la tête de son vaillant partenaire. Là où la nature est quand même vachement bien faite, c’est que la décapitation ne met pas fin aux festivités – les mouvements du mâle s’accélèrent et la livraison de semence est assurée.
Les mâles qui survivent à l’acte sexuel restent souvent perchés sur leur partenaire pendant quelques instants après – parce qu’ils sont paralysés de trouille, le moindre mouvement brusque pouvant les condamner. Ils descendent donc avec beaaaaucoup de précaution et s’éloignent sur la pointe des pieds sans claquer la porte, au cas où.
Pour ceux qui n’ont pas de bol… c’est comme ça que ça se passe.
La punaise des lits
Déjà, le concept de l’insecte, c’est crado – mais alors l’insecte qui porte dans son nom l’endroit où vous pourrez le trouver, ça pue salement l’arnaque. Un lit, c’est un sanctuaire. On y passe nos meilleurs moments – on y dort, déjà, on y mange, on y fait des acrobaties sans slip, on regarde tous nos films préférés, on y danse, on y pleure, bref, le lit, c’est la vie.
Mais parfois, on y trouve aussi des trucs un peu moins cool. Ça va des miettes de brioche aux mouchoirs sales, en passant par la chaussette éjectée en pleine nuit et, parfois, par la punaise de lit. À quoi ressemble cette immondice ? À ça. Difficile d’imaginer que cette vermine puisse avoir une vie sexuelle, et pourtant. Ils ont même une technique bien à eux, qui porte le doux nom de « copulation traumatique » ou « insémination traumatique » – ouais, ça fait rêver.
Alors, en quoi ça consiste exactement ? Oh mais c’est très simple : le mâle de la punaise n’a pas de temps à perdre avec toutes ces conneries. Trouver le bon trou, c’est pour les faibles et les flemmards – lui, il tourne pas autour du pot, il plante directement son dard dans l’abdomen de la femelle en transperçant sa carapace, comme ça ses spermatozoïdes s’injectent direct dans le sang pour se diriger pépère jusqu’aux ovules, et on en parle plus. Et en photo, ça donne ça.
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Petite information bonus pour conclure : chez les insectes, il est assez courant qu’après fécondation un mâle détache son pénis pour le laisser bien au chaud à l’intérieur de sa partenaire – pas en guise de souvenir, mais pour lui boucher l’orifice et ainsi s’assurer qu’aucun autre mâle ne viendra lui faire des choses sales. Du coup, plus personne ne peut niquer hein, mais c’est pas grave, au moins il aura été le seul au monde à se taper sa femelle, ça vaut bien une vie d’abstinence.
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