Dans un monde idéal, des petits oiseaux chanteraient les cantiques des Beatles, les lapins Lindt gambaderaient dans les jardins publics et l’on pourrait louer à la semaine les bons services d’Adrien Brody*. Dans ce monde idéal, les produits Apple pousseraient sur les pommiers, comme leur nom l’indique, et nous ne passerions pas nos existences à geindre en attendant Godot / le printemps / l’ouverture d’un Starbucks à Toulouse / des soldes à 90% chez Asos (rayer mentions inutiles). Mais rendons-nous à l’évidence : ce monde n’existe pas, et la réalité, cette fourbe garce, n’est pas toujours de tout repos. D’ailleurs, mille petites injustices font de nos quotidiens des parcours du combattant – et donneraient à Brigitte Bardot l’envie de dépecer un chaton. Parce qu’il faut mieux en rire qu’en pleurer, listons ces dernières dans la joie et la bonne humeur.
*Ou de Jean-Pierre Coffe – mais bon, chacun ses goûts, heing.
L’enfant VS le train
Tout commence alors que tu prends place dans le Corail qui te mènera dans ta contrée natale, quelque part dans la Creuse. En dépit des six heures de voyages qui t’attendent, tu as l’esprit guilleret, mais soudain, c’est le drame. Un infâme marmot, qui semble être le fils naturel de Paris Hilton et de Mickaël Vendetta, se met à faire un caprice monstrueux parce que sa mère lui refuse un iPad. Ses petites cordes vocales brisent tes tympans ainsi que les appareils reproducteurs de la moitié du wagon, et tu te promets de demander une opération de stérilisation pour ton prochain Noël. En attendant, tu ne peux rien faire, si ce n’est maudire l’humanité entière et te dire que, la prochaine fois, tu feras six cent kilomètres à trottinette.
La météo
Tous les ans au mois d’avril, tu remises toutes tes affaires d’hiver dans quelque obscur recoin de ton logis, croyant la bise partie pour de bon. Mais depuis quelques temps (juillet 2012, donc), une météo apocalyptique s’abat sur l’Hexagone, nous privant de robes liberty et d’apéros en terrasse. D’aucuns voient en cette détresse météorologique une conséquence du réchauffement climatique : pour ma part, je suis persuadée que l’absence de printemps est une punition divine au « Non mais allô quoi » de Nabilla. Quoi qu’il en soit, on devrait ériger un monument à la gloire de toutes ces journées pourries à cause d’un temps pré-apocalyptique – et faire pour elles une minute de silence. Amen.
L’acné de la mort
Quand j’avais quinze ans et qu’un pot de Biactol avait avec moi une espérance de vie d’une petite semaine, j’étais persuadée qu’au jour béni de ma majorité, les boutons rouges qui me faisaient ressembler à une calculette s’évanouiraient pour de bon. Mais QUE NENNI : aujourd’hui en âge de payer mes factures, j’ai toujours une peau en papier à bulles. Ensemble, rétablissons-donc cette triste vérité : si peau à problèmes tu as, l’Eau Précieuse jusqu’en 2040 ton amie sera. Voilà.
Le temps qui passe
Leo ne ressemblera plus jamais à ça. JAMAIS.
Aujourd’hui
MSN est mort. Ou peut-être hier, je ne sais pas. Cette annonce funèbre me remplit d’effroi et de douleur – et sans doute regrettes-tu amèrement le temps béni où tu pouvais draguer JeanKévindu49 en l’inondant de wizz et de smileys non cautionnés par l’académie des Beaux Arts. À l’instar du géant vert qui berça nos années collèges, beaucoup de nos repères s’évanouissent dans la nature : malgré toute la nostalgie du monde, les Polaroïds et cassettes vidéos de nos enfances ne reviendront pas à la vie. Tirons donc nos chapeaux à toutes ces inventions merveilleuses, injustement parties trop tôt.
L’informatique
Avant, quand j’étais jeune et innocente, j’étais persuadée que les ordinateurs étaient de merveilleuses machines qui ne connaissaient pas la panne. Quelque années plus tard, nous subissons encore :
- L’erreur de destinataire qui nous fait envoyer des mails enflammés à nos chargés de TD*
- Les plantages inopinés de Word, réduisant à néant des heures de travail
- L’obsolescence programmée des ordinateurs, qui ont pour fâcheuse manie de tomber en panne dans les jours suivant la fin de leur garantie**
Heureusement, les ordinateurs n’ont pas le monopole de l’injustice : que celle qui n’a jamais connu d’aventure fâcheuse avec son portable me jette la première carte SIM.
*Bizarrement, cela n’a jamais augmenté ma moyenne. Le monde est injuste. **Ça sent le complot, non ?
Et toi, quelles injustices du quotidien te donnent envie de te reconvertir en ermite, quelque part au Khazakhstan ? Viens nous narrer tout cela dans les commentaires.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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