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Les indispensables de la cuisine étudiante

La cuisine étudiante, quels sont les trucs à avoir impérativement dans sa cuisine pour être sûr-e de manger des plats pas trop nuls même à la fin du mois ? Sophie-Pierre Pernaut te donne quelques idées.

Initialement publié le 30 septembre 2013

Incroyable, mais vrai : je n’ai pas toujours été un croûton (un croûton encore croustillant quand même) de 24 ans. J’ai été étudiante aussi. Et quand j’ai emménagé pour la première fois toute seule, comment dire… J’ai un peu déféqué dans la glu. La première fois, mais la seconde aussi.

Je ne savais jamais quoi acheter, je ne savais jamais quoi me faire à manger le soir, j’oubliais toujours des trucs en faisant les courses et déjà qu’un déménagement est en soi un peu déstabilisant — quoique terriblement prometteur… je déprimais sec.

Résultat, je dépensais beaucoup en bouffe à domicile, quand je ne passais pas mon temps à arpenter les rayons des supermarchés de proximité à 3€ l’abricot.

À mon troisième emménagement, je me suis dit qu’il fallait que ça cesse. Je me suis dit qu’il fallait que je prenne le taureau par les cornes et le zèbre par la bi queue, et je crois que j’ai trouvé la bonne combinaison pour avoir toujours de quoi me faire un truc bon et, surtout, pas cher, sans y passer des heures.

Bien sûr, il y a des trucs de cette liste que tu refuseras mais eh, après c’est à toi d’adapter à ta sauce tartare.

homer

La cuisine étudiante et les condiments de FDP

Je ne conçois pas plus ma vie sans condiments que je ne l’imagine sans oxygène. Pour moi, ils sont vitaux. Ils transforment n’importe quel plat du pauvre un peu fadasse en délice et me font voir 36 chandelles. Je les aime. Si le mariage entre humain et aromates était légalisé, je franchirai le pas. Malheureusement, j’y connais peu en anti-spécisme alors ça risque d’être compliqué pour moi de militer.

  • Secrets d’arôme Plein Sud

Pour moi, c’est l’essentiel, le B-A BA de mon placard, le pilier de ma vie, le meilleur pote de mon estomac. Le mélange d’épices Secrets d’arôme Plein Sud se compose d’origan, de romarin, de basilic et d’ail (et de sel — beaucoup, beaucoup de sel).

J’en mets principalement dans mes pâtes au beurre de la pauvrette qui a trop dépensé ou dans mes poêlée de légumes. J’en mets tellement, et depuis si longtemps, faisant fi de la santé de mes artères parce que YOLO, qu’il suffit à mes anciennes colocataires de voir la boîte pour avoir la nausée.

La Provence industrielle en boîte, quoi.

  • Sauce Maggi

Laystary t’en a déjà parlé en évoquant avec toi ses origines asiatiques : la sauce Maggi, c’est pas très sain, mais ça défonce. Comme elle, j’en mets un peu partout, franchissant alors mille frontières dans ma tête pour frotter mon palais au sol vietnamien. Mais quand je suis dans le rouge et que j’en viens à envisager de manger mes ongles pour le dîner, je me contente d’en mettre plein dans mon riz.

Et ce mets pourtant si simple devient féérie. Il était Armande Altaï, il se transforme en Emma Stone. Il était une chanson de Pierre Bachelet, il sera du Zouk Machine.

Des féculents qui changent un peu

Évidemment, tout placard qui se respecte doit recevoir mensuellement son quota de pâtes et de riz. C’est même carrément écrit dans la loi. Avec ça t’as de quoi te nourrir n’importe quand, à n’importe quelle période du mois. C’est bien pratique.

Mais bon, n’est-ce pas, des fois on se lasse et on a envie d’exotisme. Y a des trucs pour ça aussi, et c’est pour cette raison que dans mon placard on trouve…

  • Des canneloni ou des lasagnes

Ça coûte à peine plus cher que des coquillettes et tu peux en faire des trucs cool. Évidemment, tu peux t’inspirer de recettes complètement dingues dénichées sur l’Internet, mais tu peux aussi improviser tant que tu as de la crème fraîche, du fromage, deux ou trois légumes différents et éventuellement, des protéines.

En fait les canneloni ou les lasagnes, c’est comme les sandwichs ou le bondage : une fois qu’on a osé sortir un peu des sentiers battus, on ne nous arrête plus (bon, par contre on se fait taper par ceux qui savent vraiment cuisiner italien, mais faut pas leur dire).

  • Des mélanges de céréales ou de la semoule

Quand je me suis décidée à mettre quelques centimes de plus dans des féculents différents des pâtes et du riz, ma vie a changé. Les mélanges de céréales avec du blé, du maïs, du soja ou que sais-je encore me sauvent bien souvent la mise quand je me mets à renifler de tristesse en m’imaginant me REfaire des pâtes.

Tu peux taper du côté de la marque Tipiak, mais y en a aussi des très cools en version marque de distributeurs, histoire de…

argentEn fait je peux même pas m’essuyer les yeux avec des billets, j’en n’ai pas assez. À la limite, je peux me retirer une crotte d’oeil avec une pièce. À la limite. 

(J’aurais bien dit du boulghour et du quinoa pour faire la fille saine, mais l’un n’est rien d’autre que de la semoule en plus cher et l’autre nécessite un rinçage à l’eau alors que les grains sont trop petits pour ne pas glisser à travers les trous de la passoire. Mais après, c’est toi qui vois.)

Cuisine étudiante : des conserves de légumes

Désolée : tu ne pourras pas TOUJOURS t’acheter de vrais légumes frais. Alors autant prévoir le coup et avoir toujours quelques conserves au fond de ton placard.

L’idée de t’enfiler des épinards hachés en conserve te donne envie de mourir la tête sur le pavé ? Alors certes, mais si tu mélanges ces épinards à quelques tomates coupés en petits dés, de la semoule et quelques aromates, ça devient presque magique. C’est très moche, certes, et maintes fois mes collègues m’ont tapé amicalement dans le dos en me voyant sortir mon tupperware, mais c’est bon.

krikriL’équipe de madmoiZelle découvrant le contenu de mon plat alors que « c’est pas parce que t’aimes pas qu’il faut en dégoûter les autres. »

Si.

La cuisine étudiante : la foire aux épices

Pour achever de devenir une professionnelle de la cuisine pour étudiante ou jeune salariée qui flambe son SMIC en un tour de main, n’hésite pas à aller faire un tour sur le marché ou dans les épiceries bien loties pour faire ton plein d’épices.

Cumin, curry, cardamome, cannelle, gingembre (je le préfère frais, mais en avoir en poudre me sauve souvent la mise), y en a pour tous les goûts et tu peux en trouver en grandes quantités tant que tu les conserves au sec et à l’abri de la lumière.

Ça évite de mettre trop de sel dans ses plats, et ça fait de n’importe quel blanc de poulet ou poêlée de légumes une invitation au bootyshake.

La cuisine étudiante et le gras

Non mais oui, je sais : vaut mieux manger le moins gras possible si on veut vivre longtemps, mais y a des limites à la vie saine et cette limite, c’est le plaisir.

Parce que non seulement avec un peu d’huile d’olive dans le fond de tes poêles, tu évites de faire cramer tes steaks et légumes (ce qui est triste), mais en plus, c’est l’ingrédient phare de toute marinade qui se respecte. Et la marinade, c’est la vie !

Un blanc de poulet triste et sec devient incroyable une fois qu’on l’a laissé se vautrer dans un peu d’huile d’olive et nos aromates préférés. Même chose pour le poisson nul surgelé dont tu ne sais que faire. Ou une bête aubergine qui ne te fait pas tellement tellement envie.

Et toi, quels sont les indispensables sans qui tes placards ne seraient rien d’autre que l’ombre de ton iench ?

Pour plus de plaisirs du palais, n’hésite pas à aller lire les astuces cuisine de nos parents — y a quand même des bons tuyaux.

À lire aussi : Dans l’appart’ d’Estelle, étudiante en LLCE Allemand à Paris


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

50
Avatar de Ermengarde
4 février 2017 à 14h02
Ermengarde
Lire le premier paragraphe de cet article.
Se dire qu'on a 25 ans et qu'on est en ore étudiante.
Pleurer.
2
Voir les 50 commentaires

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