En 2019, les déchets produits par les équipements électriques et électroniques dans le monde atteignaient 53,6 millions de tonnes. Entre l’« obsolescence programmée » et les innovations techniques régulières, nous avons en effet tendance à renouveler nos smartphones, ordinateurs, et autres batteries en lithium un peu trop souvent… Sans passer par la case réparations.
Pour préserver les ressources naturelles et lutter contre cette forme de gaspillage, un nouveau logo apparaîtra dès le 1er janvier 2021 sur les produits électroniques : l’indice de réparabilité. Prise dans le cadre de la loi « anti-gaspillage » de février 2020, cette mesure vise à mieux informer les consommateurs.
L’indice de réparabilité, une évolution du marché de l’électronique
Si l’idée d’une production durable a fait son chemin dans les industries de la mode ou de la beauté, on trouve encore peu d’initiatives accessibles dans le domaine des outils technologiques du quotidien.
En France, seulement 40% des objets électroniques en panne sont réparés. En cause, le coût élevé des réparations, parfois presque équivalent à celui d’un appareil neuf, et leur difficulté d’accès. Par ailleurs, nombre d’ordinateurs portables et de smartphones mis en vente ne facilitent pas cette tâche. Avec des composants inaccessibles ou inchangeables, il peut sembler plus évident, quand une des pièces fait défaut, de jeter l’ensemble.
L’indice de réparabilité permettra aux consommatrices et aux consommateurs d’éviter ces situations, en informant des possibilités de réparations de chaque article dès l’achat. Or, un produit réparable facilement, c’est un produit qui dure dans le temps et évite la surconsommation !
Vers des objets du quotidien plus durables
Parmi les produits concernés, on compte
les smartphones et ordinateurs, mais aussi les tablettes ou les lave-linge. Autant d’objets du quotidien dont on a tendance à ne pas pouvoir se passer, et à remplacer très rapidement.
L’indice de réparabilité prendra la forme d’une note sur dix, apparente sur leurs emballages mais aussi sur leurs fiches produits en ligne et en magasin. L’information pourra ainsi être accessible au plus grand nombre, afin de faire de la durabilité un véritable facteur d’achat.
Les critères de l’indice de réparabilité
Pour noter les produits, cinq critères sont pris compte.
En premier lieu, la possibilité de démonter l’appareil, qui permet de changer une pièce défaillante plus ou moins facilement.
Le second critère est celui de la qualité de l’information fournie par le producteur sur la réparabilité de l’appareil.
La disponibilité des pièces détachées et leur prix sont deux autres critères d’enjeux, puisqu’un coût trop élevé et dissuasif fera baisser la note finale.
Enfin, le dernier critère relève de la spécificité de chaque produit, puisqu’on ne peut pas noter la durabilité d’un ordinateur de la même manière que celle d’un lave-linge.
Une bonne nouvelle pour un marché qui consomme énormément de ressources naturelles, et qu’on espère voir évoluer vers plus d’éco-responsabilité en 2021 !
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Les Commentaires
Je suis heureuse de lire cet article et j'espère que les choses vont aller davantage dans ce sens à l'avenir. Réparons, conservons et mettons ainsi à mal l'obsolescence programmée!