Sortie en salles le 21 mai 2008
Avec Harrison Ford, Cate Blanchett, Shia LaBeouf…
Evénement sur la croisette : Harrison Ford et Steven Spielberg présentaient dimanche 18 le quatrième volet des aventures du célèbre archéologue aka Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal. En exclu mondiale, siouplé. Alors, retour grandiose ou raté ? Wapaaaaaah ! (le bruit du fouet selon Chandler Bing…)
Mise en bouche
On l’attendait depuis presque vingt ans : il est enfin de retour ! Non non, ce n’est pas une blague : Indiana Jones a bel et bien décidé de revenir squatter nos écrans. Depuis mercredi, vous pouvez d’ailleurs le retrouver dans quasiment tous les cinémas français avec sa panoplie complète : le flingue, le fouet, le blouson cuir et bien évidemment le chapeau. Et puis, spécial bonus combo : des cheveux gris et des rides. Pour le même prix !
Un peu d’histoire
Autrefois, Indiana Jones chassait les nazis. Oui, c’était toujours de leur faute. Aujourd’hui, les temps ont changé. Enfin, « aujourd’hui », plutôt en 1957. Ce quatrième volet se déroule en effet en pleine guerre froide. Et, tu t’en doutes, chez les américains, guerre froide rime avec communistes. Ce sont donc les potes de Staline qui ont hérité du rôle de méchants cette fois-ci.
« Nous afons les moyens de fous faire parler »
Le film s’ouvre d’ailleurs sur une belle baston entre Indy et un groupe de soviétiques mené par Irina Spalko. Irina, elle a un look de DominatriXxX et c’est LE gros vilain, enfin plutôt LA grosse vilaine, du film. Alors, pourquoi embête t-elle Indy ? Bah, tout simplement parce qu’elle a besoin de lui pour trouver une relique hyper vieille mais hyper cool et qui donne un super pouvoir qui rend super fort. En gros, hein. Enfin, comme tu t’en doutes, Indy réussit à sortir indemne de la bagarre et rentre chez lui, plus intrigué que jamais. « Mais que cache donc cette relique ?! »
De retour au bercail, il apprend malheureusement deux mauvaises nouvelles : la première c’est qu’il est viré (même pas la pré-retraite !) parce que, et c’est la deuxième mauvaise nouvelle, les services secrets américains ont entendu parler de la petite baston avec les russes et pensent qu’il est du genre à flirter avec l’ennemi… Du coup, bien vénère (on le comprend), il décide d’aller voir ailleurs s’il y est.
« Mutt Mutt Mutt Mutt » (onomatopée foireuse de moto)
Manque de bol, alors qu’il quitte la ville, il rencontre Mutt, un jeune motard à la coupe de cheveux impeccable. Le petit rebelle, qui porte lui aussi un blouson cuir, a en effet besoin d’un petit service : sa mère et le professeur Oxley, un vieil ami d’Indy, ont été kidnappés alors qu’ils étaient à la recherche du Crâne de Cristal d’Akator, une autre relique mystérieuse qu’envient tous les archéologues… Notre cher Indiana décide donc de filer un coup de main à Mutt et part sur la piste du trésor. Tatintintin, tintintin…
Après le fond, la forme !
Bon, ça, c’était la petite histoire du film. Passons maintenant à une brève analyse parce que, mine de rien, y a pas mal de trucs à dire.
Commençons par le scénario…
A la limite de la science-fiction (voire même au-delà de cette limite…), ce quatrième volet est bien plus clair : à la différence des trois précédents Indiana Jones, on voit ici le problème et les enjeux de la quête d’Indy clairement expliqués. On comprend en effet rapidement de quoi il est question, ce qui rend le film beaucoup plus fluide et facile à suivre.
En revanche, il n’y a aucun véritablement changement dans le fond de l’histoire : il est toujours question d’une chasse au trésor un peu farfelue et qui conduit Indy dans des aventures hors du commun. Si tu as aimé la trame des trois premiers volets, tu devrais donc te retrouver dans celle-ci.
L’autre point fort d’Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, c’est bien évidemment le fait que, Indy, bah ça fait presque vingt ans qu’on l’attend. Bon ok, je n’étais même pas née à l’époque et ça ne fait donc pas techniquement vingt ans que je poireaute, mais t’as pigé le truc : ça faisait un bail qu’on patientait !
C ’est donc un véritable plaisir de retrouver Harrison Ford dans les fringues de Junior, alias Docteur Jones. Le scénar est parsemé de situations cocasses et drôles, voire même assez hilarantes. Et puis, bien sûr, comme d’habitude, il y a des répliques et des gags bien spécifiques à la saga et qu’on adore.
Bref, ce quatrième épisode est pour ma part celui dans lequel je me suis le plus marrée : de très bonnes scènes, des personnages amusants, l’accent russe de Cate Blanchett…
Un petit tour du côté de la réalisation…
Il ne faut pas se le cacher : les techniques aujourd’hui utilisées dans le cinéma sont assez éloignées de celles d’il y a vingt ans. Pourtant, Spielberg n’en fait pas trop. Certes, il y a des effets spéciaux, mais rien de vraiment méchant.
Pour un film d’action à gros budget et aussi attendu que celui-ci, on peut dire que le numérique passe bien : tu ne ressors de la salle ni en vomissant tes tripes ni en crachant sur le gars qui a inventé les images de synthèse.
Et puis, il ne faut pas oublier qu’Indiana Jones est un film d’aventure et de grand spectacle : Spielberg DEVAIT nous en mettre plein les yeux ! On ne peut donc pas vraiment lui en vouloir d’avoir abandonné l’esprit « vieux film ».
La mise en scène est quant à elle très dynamique et rythmée, comme tout bon Spielberg ou Lucas (oui oui, George Lucas est aussi le père d’Indiana Jones !). On ne s’ennuie pas une seule seconde, dans les scènes d’action comme dans les scènes un peu plus calmes.
De ce côté-là, ce quatrième opus est de loin le meilleur de la saga : ni trop long ni trop court, le temps est bien géré et réparti habilement. On sent que le scénar a été longtemps travaillé et que rien dans la réalisation n’a été fait au hasard.
On finit par le casting…
Excitée à l’idée de retrouver l’aventurier, j’avais également peur d’être déçue. Finalement, ce n’est pas le cas : Indy n’a pas changé ! Comme je l’ai dit plus tôt, c’est un plaisir de revoir Harrison Ford dans le costume de notre archéologue fétiche. La soixantaine passée, l’acteur a indéniablement pris un coup de vieux mais il est toujours aussi beau gosse et charismatique. Bref, c’est toujours l’Indiana Jones idéal, qui fait rêver les petits comme les grands.
Toujours frais comme un gardon, le Indy
A ses côtés, on découvre un futur grand acteur : Shia LaBeouf, vu l’année dernière dans Transformers. Impeccable, il apporte beaucoup de fraîcheur au film et puis aussi sa belle gueule. La personnalité de Mutt, fougueux, rebelle et têtu, contraste parfaitement avec celle d’Indiana Jones.
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal est aussi l’occasion pour nous de retrouver Karen Allen, qui incarne la belle et pétillante Marion. Bien sûr, elle fait toujours craquer Indy… De plus, tout comme dans le premier opus, le personnage donne du fil à retorde aux méchants avec son sale caractère : ses petites crises pimentent le film et apportent une bonne dose d’humour !
Pour finir, comment parler de ce dernier volet sans évoquer Cate Blanchett, alias Irina Spalko ? Pas facile-facile d’incarner l’ennemie de Jones, et pourtant l’actrice s’en sort plus que bien. Son personnage est sûrement l’adversaire le plus redoutable qu’Indy ait eu à affronter. Forte, troublante, sournoise et glaciale, Irina est bien loin des « godiches » présentes dans les autres films et qui tombaient toutes pour Indy. Vraiment, on aime la détester.
Conclusion : Indiana Jones, ce n’est pas une saga, c’est une légende.
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal est donc assurément un bon divertissement. Plus fidèle aux précédents opus par le fond que par la forme, il séduira les fans de l’archéologue à condition que ces derniers fassent abstraction de la modernité de la réalisation et d’une fin un peu trop fantastique. Ca valait le coup d’attendre dix-neuf ans.
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Les Commentaires
Bon me reste à le voir mnt >