Architecture in Helsinki c’est, comme le nom du groupe ne l’indique pas, huit australiens déchaînés, chacun jouant d’un instrument et poussant la chansonnette un peu, beaucoup, ça dépend. Leur deuxième album, In case we die, fait l’effet d’une ville au plan d’urbanisme pas très bien établi.
Quand on pénètre dans la première rue on risque d’être quelque peu déconcerté par l’atmosphère cérémoniale de l’intro de Neveverere…, une cérémonie d’accueil un peu particulière, légèrement baroque. Mais après quelques pas, tout devient plus léger et on marche au rythme crescendo de la musique pour bientôt se retrouver à courir.
La fin de la rue fais angle droit avec It’5, un décor digne des comédies musicales des années 70, socquettes, jupes plissées, et cheveux en bananes. Dur de s’empêcher de taper des mains et de lancer nous aussi un It’s fivvee énergique. Ce qui est certes, légèrement délicat suivant l’endroit où l’on se trouve.
Continuons et on arrive dans Tiny painting, un quartier beaucoup plus doux, une voie féminine au début, et toujours cette pèche communicative. Plus on avance et plus les instruments s’ajoutent. De quoi préparer la transition avec Wishbone, route parallèle à It’s 5, qui possède d’ailleurs le même caractère architecture, le même entrain.
Puis nous voici à Maybe Can you Owe me, un parc, de l’herbe verte et une soudaine envie de marcher pieds nus, de s’allonger, de fermer les yeux, pour reprendre un peu son souffle et profiter de la fraîcheur.
Et c’est reparti avec la traversée de Do the whirlwind, avec en fond sonore des bruits de mains qui frappent et un mélange d’instruments étranges. On y croise une chanteuse accompagnée d’un choeur qui s’éloigne peu à peu. Arrivé au bout de la rue, la musique qui s’éteint pour être bientôt remplacée par une nouvelle mélodie, un rythme plus rapide, très changeant, tantôt doux, tantôt énergique, mélange de voix et de bruits de tambours. Puis se dessine l’artère centrale, In case we die, mélange de toutes les rues de la ville.
Après la douce fin d’In case we die, le changement est abrupt : nous sommes dans The Cemetery, un quartier moderne, des immeubles qui s’enchaînent, des jeunes qui dansent, un débit très rapide. The Cemetery se prolonge avec Frenchy, I’m faking. Aux bruits d’oiseaux, on comprend qu’on est arrivé au zoo, 10 Need to shout, une rue calme et agréable.
Avant de partir, on se dit Rendez-vous : Portero Hill profitant d’un intermède instrumental doux qui annonce la fin. Encore What’s in store ? Une des plus longues avenues de la ville après Neveverere, paisible au début, plus habitée ensuite. On quitte In case we die le sourire aux lèvres.
A la première écoute l’album peut donner l’impression de s’éparpiller, de partir dans toutes les directions sans fil conducteur. Pourtant il ne manque pas de continuité, le même fond mélodique nous suit durant l’écoute, on retrouve dans chaque musique un rythme, une mélodie, ces voix caractéristiques, en somme tout ce qui fait le charme et la spécificité du groupe.
Le site officiel du groupe
Architecture in Helsinki sur Myspace
La vidéo de It’s 5
https://www.youtube.com/watch?v=PEAI-LxDsRY
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