Comme tout le monde, j’ai mes défauts. J’ai pas toujours les mots qu’il faut, ah ça, c’est sûr.
(Ah tiens, y a Cécile Cassel dans le clip).
Mais pas que.
Je crois qu’au-delà de mon côté têtu (j’aime dire que je suis juste UN PEU TROP déterminée, ça fait plus chic) et le fait que je jure comme un charretier à la moindre occasion, mon pire défaut, c’est mon impatience.
Je n’ai aucune putain de patience, l’attente me rend vulgaire voire tarée.
Tandis qu’à ce moment précis, mon ordinateur fait des siennes et m’empêche de terminer à temps la masse incommensurable de travail que j’ai, alors que j’ai épuisé le nombre d’insultes à l’égard de ladite machine, je me suis dit que, pour le bien de l’humanité, j’allais me défouler en listant les trucs qui mettent le plus à mal mon impatience.
Quand tu t’apprêtes à raccrocher et que ton interlocuteur trouve un autre sujet
Faut dire aussi, je suis pas très branchée téléphone. Enfin ça dépend. Disons que quand je suis posée sur mon canapé, en train de marcher ou courir dans la rue, ça me dérange pas du tout de passer un appel.
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Mais ce que je déteste, c’est le moment où tu t’apprêtes à rentrer dans le métro, ou dans un parking souterrain, alors que t’es SUPER PRESSÉE et au téléphone. Tu peux pas raccrocher mais tu peux pas non plus continuer ton chemin sinon ça va couper et on va partir dans une valse de rappels qui ne passent pas pour dire « ça a coupé ».
Un cauchemar.
Alors j’suis là, j’attends à côté du métro et, au moment où je crois que la conversation est terminée et que je vais pouvoir partir à mon rendez-vous, bim, un nouveau sujet arrive sur le tapis et j’entends, au loin, mon sens de la ponctualité pleurer. Tragique.
Moi renonçant une nouvelle fois à être à l’heure.
Quand quelqu’un commence une phrase et s’arrête en plein milieu
J’ai plusieurs hypothèses pour expliquer pourquoi les gens agissent parfois aussi cruellement. La première, c’est que ça part d’une envie de se faire mousser. De créer du suspense et de l’engouement autour de sa propre personne. En commençant une phrase comme :
« Hier, j’ai mangé – »
Puis en s’arrêtant, on permet aux gens de réaliser à quel point ils ont envie de connaître la suite :
« – du cassoulet. »
Si on dit d’emblée, « Hier j’ai mangé du cassoulet », bah ça fait pas le même effet. On n’a pas laissé à l’autre l’occasion d’avoir besoin de la réponse. On n’a pas suscité le manque.
Parfois, dans ce cas de figure, j’ai envie de rompre mes chaînes, de dire « tu sais quoi ? Je m’en branle, de ce que t’as bouffé. Allez, cia-ciao babaille ». Mais j’y arrive pas, parce que l’emprise est trop forte. Le suspense est trop gros.
Mon autre hypothèse, c’est que c’est de la cruauté pure.
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Le pire : quand la personne qui s’est arrêtée en plein milieu de sa phrase prend une bouchée ou une gorgée d’un truc et que tu dois attendre quelques précieuses secondes de plus.
Personnellement, ça me fait me retourner de rage dans mon jean (même si c’est un skinny).
Même Gordon Ramsay ça le vénère. Pourtant c’est un mec sacrément posé.
Quand chaque action de mon ordi prend 10 fois plus de temps que mon cerveau
Franchement, je suis pour tout ce qui est progrès. Mais, parfois, je me demande si on n’est pas déjà dans I, Robot* et si les machines n’ont pas décidé de nous faire mariner un peu dans notre jus afin de nous rappeler qui c’est qui commande (elles. C’est elles. Je suis leur chose).
*J’ai jamais vu I, Robot. Si ça se trouve ça parle d’un mec qui essaie de faire une tartiflette et alors là, rien à voir.
Ces machines sont hyper performantes, de plus en plus, on peut faire douze mille trucs avec, à une vitesse incroyable. On travaille et on glande dessus, à tel point qu’elles ont une grande importance dans nos vies.
Mon MacBook est plus précieux à mes yeux que n’importe quoi d’autre, tu parles d’un clicheton.
Sans mon ordi, je peux rien faire : ni mes vidéos, ni mes articles, ni regarder des séries ou des films, ni faire des pancakes parce que je connais pas la recette par cœur. Rien.
Ma dépendance est si grande que, parfois, quand mon MacBook a décidé pour d’obscures raisons de planter et que le moindre copier/coller prend trois minutes, ça me rend dingue. Genre vraiment tsouintsouin. J’en deviens ingérable, comme un lion en cage. Mais pire.
Un lion en cage en syndrome pré-menstruel. Un lion en cage en syndrome pré-menstruel qui insulte tout le monde. Un lion en cage en syndrome pré-menstruel qui insulte tout le monde et qui vient de marcher pied nu sur un préservatif usagé.
Quand les toilettes sont prises
Au tout début, quand je cherchais un appartement, je comprenais pas pourquoi certaines annonces précisaient « TOILETTES SÉPARÉES », comme si c’était une sorte de Graal. « TOILETTES SÉPARÉES !!!!!! MOI-MÊME J’EN REVIENS PAS !!!!!!!! », ai-je lu un jour (c’est faux).
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Au contraire, j’avais tendance à me dire que si les toilettes étaient dans la salle de bain, c’était quand même plus pratique. Un sacré gain de place. Et puis un jour, je n’ai plus vécu seule. Et là, j’ai compris.
J’ai réalisé la douleur de l’envie d’uriner quand l’autre prend sa douche dans la salle de bain où se trouvent les toilettes.
J’ai compris combien il était difficile et douloureux de penser à autre chose tandis que tout ce qu’on entend, c’est l’eau qui coule dans la baignoire, quand tout ce qu’on ressent, c’est notre vessie qui hurle son désespoir, alors qu’aucune position ne peut nous soulager. AUCUNE.
Tandis que je me prends à m’imaginer pisser dans n’importe quel récipient, un vase, une assiette creuse, une taie d’oreiller, ma propre bouche.
Dans ce cas de figure, je bous comme l’eau des pâtes. Une eau des pâtes en syndrome pré-menstruel. Une eau des pâtes en syndrome pré-menstruel qui insulte tout le monde. Une eau des pâtes en syndrome pré-menstruel qui insulte tout le monde et qui vient de marcher pied nu sur un préservatif usagé.
J’peux pas le plaindre : il a uriné, lui, au moins.
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Tu l’auras compris, ceci est une leçon de la semaine un peu particulière, parce qu’il n’y a pas de leçon. Juste des plaintes. Mais c’est ça aussi que j’ai envie de mettre en avant : parfois, la vie est si cruelle, tellement injuste, qu’elle nous met des problèmes en travers du chemin sans nous donner de chance de trouver des solutions.
Comme une porte scellée à tout jamais sur nos illusions.
Comment ça, j’en fais trop ?
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Ca finit toujours comme ça avec mes potes, c'est clairement énervant ^^ (ou avec mon copain quand je lui dit qu'on va chercher où il veut et qu'il veut quand même que je choisisse) et ça finit par moi qui choisit et après ils râlent car on va toujours là où je veux