Publié le 20 décembre 2019
En partenariat avec Disney (notre Manifeste)
Aussi loin que je me souvienne, j’ai l’impression d’avoir toujours connu Star Wars.
Mon père étant un grand fan, il nous a très vite initiées, ma sœur et moi, à cet univers.
J’ai l’impression que je suis née en ayant vu les épisodes IV, V et VI, tant ma rencontre avec ces films remonte à loin !
Star Wars et moi, une jolie histoire d’amour
Quand j’étais petite, je me passais les épisodes IV, V, VI, puis I, II, III en boucle, puisque nous les avions tous en DVD.
J’ai d’ailleurs un souvenir très marquant de ma période Star Wars II, L’Attaque des clones, et notamment du moment où Padmé et Anakin sont prisonniers dans l’arène et manquent de se faire bouffer par des bestioles fascinantes.
Pour moi c’était clair, si j’étais une Jedi, mon sabre serait violet (quand bien même c’est la seule couleur que je déteste), parce que j’ai toujours eu en adoration Maître Windu.
En grandissant, je me suis un peu détachée de l’univers.
Pourtant connaître toutes les intrigues et les personnages sur le bout des doigts m’a toujours valu la place de « meuf qui aime les films de garçons », et ça m’a rendue fière une bonne partie de ma vie.
Parce qu’être la fille qui a des conversations de garçons, c’était classe, tu vois. Et c’était souvent les garçons avec qui je pouvais avoir des discussions sur la saga.
Aujourd’hui je comprends mieux les mécaniques sexistes qui m’ont valu ces pensées, mais il n’en reste pas moins que Star Wars a toujours une place privilégiée dans mon cœur.
Je suis toujours excitée à l’idée de retrouver cet univers et cette magnifique BO à l’écran.
Je serai donc dans les salles de façon sûre à partir du 18 décembre pour voir le nouveau volet de la saga, Star Wars : L’Ascension de Skywalker !
J’ai demandé aux madmoiZelles fan de Star Wars quelle place la saga a dans leurs vies, et j’ai reçu de nombreuses réponses !
Star Wars et vous : des relations père-fille
Dans tous les témoignages que vous m’avez envoyés, plus de la moitié (tout comme le mien je m’en rends compte) commençaient par l’évocation de votre papa.
Pour beaucoup d’entre vous, votre lien avec Star Wars est indissociable de votre lien avec votre père, et vous évoquez parfois le fait que c’était votre seul terrain de discussion et d’entente avec lui.
Marie, 25 ans, raconte :
« Star Wars pour moi… Ben ça rime avec Papa !
Mon premier souvenir de la saga est un peu flou. Je me rappelle vaguement être sur le canapé de mes grands-parents, et de voir débouler Jabba le Hutt sur mon écran.
Mon Papa, jugeant le film un peu trop violent et complexe pour une enfant de 6-7 ans, a zappé, et m’a promis qu’on regarderait la saga ensemble, quand j’aurais 10 ans.
Je l’ai tanné tous les ans pour essayer de négocier, et il a tenu bon, ce qui ne devait pas être facile. Quelques jours après mon dixième anniversaire, il a tenu parole. Et j’ai été subjuguée par cet univers et cette histoire.
Nous avons vu le IIIe au cinéma ensemble. Même si mes frères étaient de la partie, la saga Star Wars c’est vraiment notre délire à tous les deux.
On s’est fait des batailles de sabres lasers virtuelles qui finissaient en fou rire. On a eu de longs débats pour savoir laquelle des deux trilogies était la mieux.
Quand le VIIe épisode est sorti, on s’est pris des billets tous les deux pour aller le voir en avant-première.
C’était une période un peu compliquée sur le plan familial, et ça nous a permis de nous retrouver ensemble, de partager un moment de complicité.
Maintenant que je vis à l’autre bout de la France, je suis un peu déçue de ne pas aller voir le tout dernier épisode avec lui le jour de la sortie…
J’espère ne pas me faire spoiler avant d’emmener mon père au cinéma ! »
Carmen, 25 ans, écrit :
« J’ai découvert Star Wars vers mes 10 ans, avec mon père.
Il a quitté ma mère quand j’avais 1 an et nous ne partageons, encore aujourd’hui, aucun point commun à part cette passion pour la science-fiction.
Même s’il ne fait plus partie de ma vie aujourd’hui, Star Wars représentera toujours ce seul lien qui m’unissait à mon père et je le remercie pour cette découverte.
Pour ces nuits blanches de télévision à rêver d’une échappatoire, loin des conflits familiaux, loin des angoisses d’une vie qui me semblait trop difficile, même enfant. »
Être une femme fan de Star Wars
Beaucoup d’entre vous ont aussi mentionné le combat interne qu’a pu créer en vous votre admiration pour Star Wars, couplée à la réaction de votre entourage :
— T’es une fille et tu aimes Star Wars ? — Star Wars, c’est pas un truc de fille.
Classique en somme, mais pas forcément très facile à gérer.
Surtout quand on est une adolescente ou une jeune adulte en plein questionnement sur son identité, et que nos envies et nos passions ne collent pas avec ce qui devrait faire de nous une « fille ».
Virginie a 25 ans. Elle raconte sa construction de « garçon manqué », et comment sa découverte sur le tard de Star Wars l’a aidée à s’accepter :
« J’ai toujours été garçon manqué. Aussi loin que je me souvienne, mon truc ça a toujours été la bagarre, courir dans la boue, et les belles voitures.
Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai pris un virage à 180° pour m’intéresser à la mode, au ballet, et au rose. Cependant, chassez le naturel, et il revient vite au galop ; je ne suis pas exactement la plus délicate des fleurs du jardin.
Et honnêtement, je l’ai très mal vécu.
Au collège, notamment, c’est devenu pour moi un complexe d’être plus forte que les autres filles, de parler fort, de ne pas m’épiler, etc. Ah, la puberté !
Mais quel rapport avec Star Wars ? J’y viens.
J’ai découvert Star Wars sur le tard. J’avais 20 ans. Mon estime de moi n’était pas spécialement au beau fixe.
Cela faisait 2 ans que j’avais arrêté le kung-fu, et bien plus d’années encore que j’avais volontairement arrêté d’ouvrir les bocaux de confiture, afin de passer pour la frêle jeune fille à laquelle les gens s’attendaient.
Un beau jour, calée dans mon canapé, j’ai donc fait la connaissance de Yoda et toute sa clique. Je suis rapidement devenue fan de ce dernier, d’ailleurs.
Avec mes colocs de l’époque, on s’est fait toute la saga en quelques jours. C’est comme ça que je l’ai rencontrée… Princesse Leia.
Leia, c’est une princesse, mais à la place d’une couronne, elle a des flingues. Et ça, ça m’a carrément parlé.
Pourtant, elle a tout l’attirail de l’héroïne classique : de long cheveux soyeux, une jolie robe fluide, des amis Ewoks…
Mais ça ne l’empêche pas de faire pew pew pew aux quatre coins de la galaxie, et de casser du Stormtrooper dès qu’elle en a l’occasion !
Moi qui commençais à réaliser qu’arrêter de porter des trucs lourds pour devenir une « vraie fille », c’était peut-être extrême, je me suis pris une sacrée claque en voyant cette princesse affronter un empire oppressif.
Et je me suis mise à m’imaginer un blaster à la main, ou carrément aux commandes d’un X-Wing (je me suis, peut-être, passionnée pour les vaisseaux de cette franchise), en train de dégommer des clichés patriarcaux et dépassés.
J’ai découvert Star Wars sur le tard, mais je pense surtout l’avoir découvert au bon moment.
Les héroïnes de cette saga m’accompagnent quotidiennement dans cet équilibre que je me suis constitué, quelque part entre la princesse Disney, et la guerrière de l’espace.
Pour cela, je serai toujours infiniment reconnaissante à la plus grande Générale de tous les temps. »
Star Wars et sa communauté passionnante
Je crois qu’on a toutes et tous en tête (malgré nous) le cliché du geek fan de Star Wars.
Personnellement, j’ai toujours adoré l’enthousiasme et l’expertise des fans de la saga, aussi pointus et investis dans leur passion que je ne le serai jamais.
Pour Sarah, 28 ans, Star Wars ce n’est pas qu’une saga cinématographique, c’est aussi une communauté, et ça a été la porte d’entrée d’un engagement associatif et de son activité sportive :
« J’ai vu les Star Wars petite et j’ai toujours adoré cet univers. J’ai vu la prélogie au cinéma, et j’ai revu les films quelques fois pendant mon adolescence.
Mais c’est vraiment en 2015, en voyant le trailer pour Le Réveil de la Force, que Star Wars a commencé à prendre beaucoup d’importance dans ma vie.
Au point qu’aujourd’hui, la majeure partie de mes hobbies tournent autour de cette franchise.
J’ai été hypée à fond par ce trailer, et immédiatement je me suis lancée dans la série animée Clone Wars. Ça m’a donné très envie de faire le cosplay d’une alien adepte du Côté Obscur de la Force présente dans la série (Asajj Ventress).
Et en faisant mes recherches sur comment me peindre en gris de la tête aux pieds et me faire un crâne chauve en latex pour mon costume, j’ai découvert l’existence d’une association caritative de costumés Star Wars : La 501ème Légion.
C’est une association internationale regroupant des milliers de fans qui se costument en méchants de Star Wars pour rendre le sourire aux enfants dans les hôpitaux.
Leur slogan : « Bad guys doing good. » J’ai adoré l’idée, et j’ai rejoint l’assoc’ dès que j’ai fini mon costume d’Asajj.
Aujourd’hui, je possède 3 costumes Star Wars qui sont validés par La 501ème Légion et La Rebel Legion (l’association sœur pour les costumes de gentils).
Et je porte ces costumes une dizaine de fois par an pour participer à des événements caritatifs au profit des enfants dans les hôpitaux. C’est juste génial !
Mais ce n’est pas tout.
Un jour que je flânais sur le Net en me disant qu’il faudrait que je fasse du sport, mais qu’aucun sport ne me tentait vraiment, j’ai découvert l’existence de Ludosport, l’école de combat sportif au sabre laser.
Et franchement, quitte à faire du sport, pourquoi ne pas le faire en s’amusant avec un sabre laser ?! J’ai testé, et tout de suite adoré.
Je pouvais enfin faire un sport qui m’amusait, et avec des gens qui partageaient la même passion que moi. Ça fait cinq ans que j’en fais, et je ne regrette rien ! »
Star Wars, un regard sur la société
Pour beaucoup d’entre vous, Star Wars n’est pas seulement une œuvre cinématographique mais un support philosophique pour questionner la société.
Je terminerai donc en revenant sur les témoignages de Marie et Carmen.
Durant ses études, Carmen a passé du temps à disserter sur la saga :
« C’est une saga qui m’a énormément influencée dans ma vie de jeune adulte puisque j’ai suivi des études culturelles sur les productions fictionnelles de masse destinées majoritairement aux enfants.
J’ai vécu mes études comme une chance, parce que j’ai réalisé que les œuvres contemporaines méritaient… d’être étudiées !
Elles sont le miroir d’une génération et peuvent influencer nos comportements, nos actions.
Petite, je me rêvais Jedi, prête à affronter les Sith pour faire régner l’ordre et la justice. J’étais une fille unique élevée par ma grand-mère ; les films fantastiques et de science-fiction ont anesthésié mon sentiment de solitude.
En grandissant, je me suis davantage intéressée à la complexité des personnages comme Anakin, ou des relations entre Anakin et Padme ou encore avec Obi-Wan.
J’ai très vite réalisé que les films étaient moins manichéens qu’ils n’y paraissaient (Jedi contre Sith, méchant contre gentil) et qu’ils reflétaient affreusement bien notre propre réalité.
Anakin n’a pas fait les bons choix mais on pourrait dire que son background social a déterminé ses décisions.
J’ai très vite trouvé que les films avaient une tournure philosophique puisqu’ils nous montrent la complexité du bien et du mal, le gris qui existe entre les deux…
Aujourd’hui, je suis très heureuse de voir des personnages comme Rey qui est une Jedi incroyable, et surtout… C’est la première fois qu’on suit le voyage initiatique d’une femme dans cet univers !
J’aurais tellement aimé la connaître enfant.
Car s’il y a bien une chose que je regrette avec Star Wars, c’est de me rêver Jedi sans m’être identifiée à un personnage féminin !
(J’ai adoré Padme mais son rôle de reine et de sénatrice sont mis de côté au profit de son rôle de future mère… Du moins, c’est mon ressenti). »
Marie est heureuse que Star Wars lui ait permis de poser un nouveau regard sur la société :
« Au-delà de ce côté madeleine de Proust, la saga Star Wars m’a surtout aidée à déconstruire la vision manichéenne de la société.
Après tout, on le sait depuis le début : Anakin ne rejoint la Force qu’après avoir été Dark Vador.
Sous-entendu : nous traversons tous nos moments de doute, de faiblesse, de noirceur. Il suffit de trouver en nous la Force (ouais ouais, sans jeu de mot) de renouer avec la lumière.
Mon Papa me répétait souvent le mantra de Maître Yoda : « La peur est le chemin vers le côté obscur. La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance ».
C’est quelque chose que j’essaie d’appliquer au quotidien. »
Merci à toutes pour tous vos jolis témoignages, et bien sûr, les commentaires sont ouverts !
Qu’est-ce que Star Wars vous a apporté ou a changé dans votre vie ?
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