Le président Emmanuel Macron l’a annoncé ce lundi 12 juillet (dans une allocution garantie sans photo de Mc Fly et Carlito) : le pass sanitaire va être progressivement étendu au cours de l’été.
Jusqu’ici, il n’était obligatoire sur le territoire français que pour se rendre dans des événements rassemblant plus de 1.000 personnes. À partir du 21 juillet, toute personne de plus de 12 ans devra en avoir un pour accéder aux lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes (spectacle, parc d’attractions, concert, festival nudiste de la saucisse, etc.).
Et à partir du mois d’août, le pass sanitaire sera aussi étendu aux « cafés, restaurants […], et dans les transports longue distance ». Pour y accéder, et même pour poser une fesse en terrasse, il faudra donc être vacciné ou pouvoir présenter un test négatif récent (qui ne seront d’ailleurs bientôt plus remboursés, sauf sur prescription médicale).
Ruée sur les vaccins : touche pas à mon resto !
Dès l’annonce d’Emmanuel Macron (qui a aussi décrété une obligation vaccinale pour les soignants et soignantes avant le 15 septembre), ça a été le branle-bas de combat pour choper des créneaux de vaccination sur Doctolib. Au point de créer des embouteillages, pires qu’un week-end de chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens sur l’autoroute du soleil.
Incroyable, il suffisait de menacer les Français et Françaises d’être privées de resto pour que nous courions nous faire vacciner ?
(Oui, je simplifie, mais je n’ai jamais promis un billet d’humeur sans mauvaise foi.)
Alors OK, cette extension du pass sanitaire pose de nombreuses questions : est-elle anticonstitutionnelle ? Une privation de liberté ? De l’infantilisation ? Une mise en danger de nos données de santé ? La suite logique du grand n’importe quoi de la com’ gouvernementale depuis le début de la pandémie ? Ou carrément une astuce pour noyer le gros poisson de la réforme des retraites ?
Mais ce pass sanitaire obligatoire pour accéder à de nombreux lieux publics nous a aussi, d’une certaine manière, fait rêver… Il était donc si simple de motiver des adultes récalcitrants à faire quelque chose en menaçant de les priver de vacances ?! Et si on réutilisait le chantage au goûter resto pour régler d’autres problèmes ?
Au hasard le réchauffement climatique ou, je sais pas, les inégalités femmes-hommes ? Vous savez le machin qui était censé être la grande cause du quinquennat.
On a tiré sur ce petit fil à la rédac ce matin et c’est là qu’on a commencé à avoir des idées absurdes, mais quand même un peu satisfaisantes.
Après le pass sanitaire, le pass anti-sexiste
Est-ce qu’on ne pourrait pas imaginer la création d’un pass anti-sexiste qui conditionnerait l’accès aux lieux publics à une formation sur l’égalité femmes-hommes, avec au programme, des cours sur le consentement et les violences sexuelles, un séminaire sur la charge mentale, et des interros surprises sur le cyberharcèlement ?
Ou même carrément mettre en place un permis à points ? « Blague » sexiste ? Hop, -2 points ! Harcèlement de rue ? Oula, -5 points ! Agression sexuelle ? Bim -10 points, et rendez-vous à la case « stage de récupération ».
Bien sûr, il reste quelques détails à régler : qui donnerait le certificat ? Qui contrôlerait les gens à l’entrée des lieux publics ? Et surtout, qui kifferait ses sorties dans un espace public débarrassé des harceleurs, agresseurs et « je suis féministe, mais » de tous poils ? (Indice : ça commence par MOI et ça finit par MÊME).
Alors, oui, je sais… Après les annonces du gouvernement, certains crient déjà à la dictature sanitaire, alors ces idées risquent de leur faire craindre la bascule dans la terrible dictature féministe du Onpeutplusriendiristan.
En même temps, désolée de plomber l’ambiance, mais comme le coronavirus, le sexisme tue tous les jours, et nous sommes épuisées de compter nos mortes. Alors, oui, je l’admets, parfois je rêve à un confinement différencié longue durée…
Imagine, on pourrait se déplacer dans l’espace public sans avoir à craindre le virus ET les agresseurs, nan je déconne.
Mais imagine quand même…
À lire aussi : Cher Jean Castex, il faut appeler un chat, un chat et un viol, un viol
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Vu qu'on repart sur des comparaisons indécentes, je ne peux que te conseiller d'ouvrir un livre d'histoire pour te faire une idée.
Et pour ton histoire de vaccin impossible avec une trithérapie anti-VIH : évidemment c'est faux (comme tout le reste, j'ai envie de dire).