Alors non, on ne va pas vous parler d’Ariel et de ses sœurs qui chantent toute la journée et se coiffent avec des fourchettes (et pourtant… Nous l’avons TOUTES fait !) mais des « haenyeo ». Ce joli mot peut littéralement se traduire par « Femme de la mer » et désigne les femmes plongeuses de l’île.
Soyons clairs : il n’existe pas d’homme « haenyeo », cette tache étant entièrement prise en charge par les femmes. Cela fait en effet plusieurs siècles que les femmes s’occupent de la pêche sur l’île (une sombre histoire de taxe qui força les hommes à laisser les femmes pêcher). Elles sont donc devenues les principales ressources de leurs foyers, prenant alors, en quelque sorte, le rôle de « chef de famille ».
Cela reste plus de la tradition désormais. De celles qu’il ne faut pas perdre. Car avouons clairement que cette activité ne leur rapporte pas grand’chose en termes de poissons ou autres créatures sous-marines !
Celles que nous avons croisées sur l’île étaient assez âgées, entre 65 et 80 ans, et continuent toujours leurs activités mais plus pour les mêmes raisons.
Elles sont désormais devenues des attraits touristiques.
Certaines, par groupe, se laissent prendre en photos avant et pendant leurs plongées et font même écouter aux touristes leurs chansons traditionnelles. D’autres, plus discrètes, préfèrent rester à l’ écart des tours touristiques et s’éparpillent aux larges des côtes de l’île pour pêcher plus tranquillement. Si vous avez la chance d’en croiser, surtout, ne les prenez pas en photos sans leur demander leur autorisation. Elles ne vous diront jamais non mais certaines demanderont une petite pièce en échange.
En gros, que font-elles exactement ? Tous les jours et cela plusieurs fois par jour, elles descendent en apnée au fond de la mer pour pêcher poissons et coquillages à l’aide de nacelles et harpons.
Cela semble relativement facile pour elles comme si il n’y avait ni courant, ni vague, ni rocher.
Les Sud-coréens semblent très attachés au folklore et célèbrent, encore aujourd’hui, celles qui sont devenues pour eux le symbole des îles Jeju. On le comprend vite sur l’île puisqu’on trouve les « haenyeo » partout : brochures touristiques, cartes postales et autres tasses souvenirs… C’est simple, on ne peut passer à coté (un peu comme les musées du sexe qui sont présents sur l’île…promis, on vous en reparle très vite !)
Certes on peut penser qu’il est dommage de transformer ainsi une tradition centenaire juste pour rapporter des sous. Mais si celle-ci permet de faire vivre ces femmes de ce qu’elles aiment, pourquoi pas.
De plus, il drôle de voir, dans cette société toujours un peu macho, des femmes indépendantes et qui entretiennent leur foyer en exercant un métier d’« homme ».
De plus, cette tradition permet de continuer à être impressionnées par ces grandes dames qui plongent dans la mer jaune sans autre allié que leur filet de pêche.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Par contre je crois que dans la phrase: "il n’existe pas d’homme « haenyeo », cette tache étant entièrement prise en charge par les femmes", le mot tache doit prendre un accent ciconflexe ^^