Article publié initialement en décembre 2021
Pour préparer les fêtes, les parents doivent courir en tout sens à la recherche des cadeaux, organiser les trajets pour rejoindre la famille — ce qui se transforme parfois en un casse-tête géant — et aussi préparer les victuailles.
Cela peut être génial, mais si les parents sont déjà quelque peu stressés et surmenés, ça peut vite se transformer en calvaire et être source d’angoisse. D’autant plus en ajoutant le stress lié au Covid…
Les parents qui ont la chance de ne pas bosser durant cette période peuvent s’occuper de leurs enfants, et c’est une joie de pouvoir passer du temps avec eux, mais ça s’apparente parfois aussi à un travail, tant cela peut être sportif ! Pour le repos, on repassera.
Aux États-Unis, le stress qui peut gâcher Noël
Selon une étude récente de l’université de médecine du Michigan, aux États-Unis, une mère ou père sur cinq pense que son niveau élevé de stress va gâcher les vacances de ses enfants. Une bien triste information qui en dit long aussi sur la culpabilisation des parents.
Outre-Atlantique, plus encore qu’en France, la folie des grandeurs imprègne les fêtes de Noël. Il y est plus courant que chez nous d’afficher des illuminations qui peuvent se voir depuis la Lune, d’avoir de flamboyantes décorations de Noël, de préparer une abondance de mets et de déposer nombre de paquets sous le sapin, surtout chez les classes moyennes et riches.
Les plus pauvres, quant à eux, très nombreux (en 2019, 10,5 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté), peinent à organiser les fêtes avec des budgets extra-serrés — et cela est aussi une grande source de stress.
Pour Sarah Clark, co-directrice de cette récente étude, et chercheuse en science au département pédiatrie de l’université de médecine du Michigan, il est important de décider de priorités, si l’on ne peut pas tout assumer :
« Certains parents doivent garder en tête que coller aux traditions n’est pas ce qui est le plus important pour les enfants. »
Elle recommande aux parents de demander aux enfants quelles sont leurs attentes et ce qu’ils avaient préféré les années passées.
J’ajouterai que pour les parents de jeunes enfants aussi, rien ne sert de se mettre trop la pression pour Noël, vu qu’ils ne comprennent pas le sens de cette fête ! Mieux vaut tenter de passer du temps de qualité avec eux.
Et en France, un Noël plus serein ?
Dans notre cher pays, les fêtes peuvent aussi être source de stress et synonymes de contraintes.
Les cadeaux : joie d’offrir, plaisir de recevoir
Selon un récent sondage de l’IFOP rapporté par LCI, près de 8 Français sur 10 sont stressés par l’achat des cadeaux. Les raisons invoquées sont la peur de ne pas trouver de bonnes idées, ou celle de manquer de temps. Ce qui devrait être une source de joie se transforme donc en une compétition contre la montre, type La Course aux jouets avec Arnold Schwarzenegger.
Cette charge, elle incombe bien souvent aux femmes, qui s’occupent majoritairement des cadeaux — un sondage de 2013 du Journal des femmes indiquait que 95% des Françaises gèrent seules le choix et l’achat des présents. Quatre-vingt-quinze pour cent. Oui.
Le compte Instagram Mécreantes nous livre une analyse chiffrée de ce que représente la charge mentale de Noël pour les femmes :
Certaines personnes font une grève de la charge mentale de Noël, pas forcément comprise par tous et toutes mais c’est ainsi que l’on avance :
Presse féminine et réseaux sociaux forment une association magique (diabolique !) pour mettre une pression de dingue aux femmes, croulant sous les modèles de tables de fêtes et autres décorations très chronophages.
Les débats : sujets clivants et vieilles rancœurs
Lors des repas en famille, un certain choc des générations et le retour sur la table de sujets de crispations peuvent aussi créer une angoisse non négligeable.
Le fait d’être végétarien, d’être childfree, les divergences d’opinions sur l’éducation à donner aux enfants… j’en passe et des meilleurs !
En ce qui concerne les repas en famille où vous craignez les débordements sur des sujets clivants, pourquoi ne pas squatter la table des enfants ? Ils sont en effet parfois de très bonne compagnie !
Pour les parents de jeunes enfants, notamment ceux qui fréquentent les crèches (ces nids à virus), les maladies, qui battent actuellement leur plein, sont une grande source de stress. Je ne compte même plus le nombre de maladies que mes bébés ont eu depuis le début l’hiver — bronchiolite, gastro, varicelle, otite, scarlatine, etc. ! Et c’est malheureusement le lot de nombreux parents, qui décident même de ne pas partir pour les vacances. C’est le cas de Suzie, qui s’est confiée à Madmoizelle :
« Raison numéro 1 du stress : notre bébé va être malade à tous les coups, comme depuis mi-octobre ça ne s’arrête pas… sauf que pour trouver un médecin pendant les fêtes, bonjour ! Déjà dans le 93, c’est compliqué. Du coup cette année on ne part pas. C’est moins de stress. »
Certains, pour éviter le stress, font donc le choix de rester chez eux, même si c’est parfois difficile à comprendre pour la famille.
On ne peut donc que conseiller aux parents de mettre la barre un peu moins haute sur les cadeaux et les repas, de faire fi des pressions en tout genre et de relativiser pour essayer de profiter tout de même. Personnellement, je commence à me faire à l’idée que mes cadeaux seront peut-être des mugs achetés sur une aire d’autoroute, faute de temps.
Restons optimistes, il va sans doute y avoir de très beaux moments ! Et pour les parents fatigués de jeunes bambins, pensez au jour pas si lointain où vos enfants auront grandi et où vous pourrez ouvrir un livre à nouveau, au coin du feu, avec un vin chaud ou un thé brûlant…
À lire aussi : Voici les meilleurs livres jeunesse à glisser sous le sapin (de 1 à 10 ans)
Image en une : série Arrested Development
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