Souvent, les enfants dans les films, c’est mignon, inspirant, ça donne envie d’être heureux. Cher Toto dans Cinema Paradiso, rayonnante Abigail dans Little Miss Sunshine, bouleversant Michaël dans Tomboy : je suis désolée, mais ce n’est pas de vous dont on va parler aujourd’hui.
On va plutôt s’attaquer à vos doubles maléfiques : ces mioches fictionnels tellement insupportables qu’on mériterait que Super Nanny nous réconforte pour avoir réussi à regarder le film jusqu’à la fin. Voici les mômes les plus agaçants au cinéma, sélectionnés avec une dose généreuse de mauvaise foi.
« L’enfant » dans Vivarium
Globalement, regarder Vivarium, c’est la garantie de passer un très mauvais moment. Le scénario est atrocement lent, les acteurs n’y croient pas une seconde et le plot twist final donne envie de demander un remboursement même si on l’a regardé à la télé. Pourtant, parmi tout ce qui ne va pas dans ce film pourri, il y a un élément qui surpasse les autres en cringe : le gosse.
Mi-enfant, mi-alien, cet énergumène hurle à chaque fois qu’il veut quelque chose et ne s’arrête pas tant qu’on ne l’a pas servi. Pendant le petit-déjeuner, il pousse un cri strident à vous fendre les oreilles jusqu’à ce que le lait ait été ajouté aux céréales et que la cuillère soit dans sa main. Autre subtilité : son côté alien lui donne la capacité d’imiter à la perfection tous les sons qu’il entend… pratique quand on sait que son activité préférée consiste à espionner ses parents la nuit.
Si vous êtes à la recherche de cinéastes américaines indépendantes autrement plus talentueuses que Lorcan Finnegan, cette sélection devrait vous intéresser.
Les jumelles dans Petite maman
Vous ne le saviez peut-être pas mais Petite maman, c’est le dernier film de Céline Sciamma. Seulement, c’est aussi le film le plus mou, triste et gris qu’on ait vu en 2021. Au cœur de ce drame familial où il ne se passe pas grand-chose, il y a Nelly et Manon, deux petites filles tellement éteintes qu’on les dirait nées d’une nuit d’amour entre deux Détraqueurs.
Dans ce film où il pleuviote en permanence et où les adultes ont déserté, les petites filles font ce qu’elles peuvent pour s’occuper. Elles passent la plupart de leur temps à porter des pulls d’hiver moches et à déambuler dans la maison de grands-mères mortes. Attention : il y a même un moment où elles esquissent un sourire (parce qu’elles préparent des crêpes et en renversent un peu – c’est véritablement le climax du film). Certes, derrière tout ça, il y a une métaphore sur la transmission, la maternité et la dépression. Mais on a quand même une peine immense pour ces petites filles, âgées de 52 ans.
Dilili dans Dilili à Paris
Si cet article s’appelait « Top 1 des gosses les plus insupportables », Dilili aurait été l’Élue. Si vous ne la connaissez pas, tant mieux. Et s’il fallait la présenter quand même : Dilili est l’héroïne du dernier film de Michel Ocelot, Dilili à Paris, un pamphlet raciste et islamophobe sorti en 2019, qu’on vous déconseille absolument.
Tout est catastrophique chez le personnage, qui concentre tout ce qui ne va pas dans ce film ultra problématique. Le réalisateur de 78 ans a imaginé une orpheline kanake, venue en France métropolitaine « de son plein gré » pour « travailler » dans un zoo humain. Selon Michel Ocelot, l’esclavage était un emploi, « choisi » par les personnes colonisées — y compris les enfants.
Pendant 95 minutes interminables, Dilili parle le français le moins naturel du monde tant il y a de liaisons et de vocabulaire soutenu dignes de la Comédie-Française. Lorsqu’elle rencontre une nouvelle personne (ce qui arrive toutes les cinq minutes), elle répète la même ritournelle de sa voix suraiguë : « Je m’appelle Dilili, je suis heureuse de vous rencontrer. » Rapidement, cette phrase vous fait le même effet que la goutte d’eau dans le supplice de la goutte d’eau.
Certes, Dilili est énervante. Mais, plus sérieusement, elle est surtout le signe qu’il est urgent d’arrêter d’instrumentaliser des personnages d’enfants pour diffuser des théories profondément racistes sous couvert « d’innocence ».
À lire aussi : On n’aimerait pas les avoir sur le dos : voilà les pires daronnes de fiction
Crédit de l’image à la Une : © Madmoizelle
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Très bonne journée :-)