Avez-vous déjà rêvé de pénétrer quelqu’un avec vos testicules ? Ou d’être vous-même pénétrée par une paire de boules ? Non ? Pas étonnant : le moelleux de douces bourses fragiles n’est pas forcément le plus adapté pour chatouiller de l’intérieur un vagin, encore moins un anus. À peine peut-on, avec délicatesse, se les glisser dans la bouche.
Et pourtant.
Pourtant il existe (après le jacuzzi à roupettes) un sextoy dédié, eh oui, à donner une forme vaguement phallique et rigide aux coucougnettes pour leur permettre — sur le papier en tout cas — de pénétrer divers orifices.
Mieux encore : un journaliste l’a testé. Merci à lui.
Le Balldo, le sextoy pour pénétrer avec les testicules (oui)
Commençons par l’objet car je sens que vous avez du mal à vous faire une image mentale du bouzin.
Le Balldo (contraction de balls, boules, et dildo, gode, au cas où vous vous posiez la question) est un objet tout à fait réel qui ressemble à ça :
L’idée est, concentrez-vous, d’insérer (délicatement j’espère) les testiboules dans cet objet aux airs de fusée, d’ajouter un ou plusieurs anneau(x) au niveau du scrotum pour étirer le tout et de pouvoir ainsi pénétrer un vagin ou un anus avec la forme oblongue du Balldo.
OK, je sais, on ne comprend rien. Allez, schéma (si vous préférez la vidéo, cliquez) :
Les ouvertures sur le côté, c’est pour stimuler les valseuses malgré tout, et offrir à leur peau si sensible (d’aucuns diraient chatouilleuse) un contact leur étant a priori inédit : celui de l’intérieur d’un vagin, voire d’un anus.
Enfin, ça, c’est la théorie. Mise à l’épreuve par un courageux explorateur du sexe. Qui a eu le bon goût de nous raconter son aventure.
Le test du Balldo, le sextoy le moins convoité du monde
« Le “premier gode testiculaire du monde” est moins un jouet érotique qu’une interrogation dadaïste du concept même de plaisir. »
C’est sur cette incroyable punchline que s’ouvre le test du Balldo par Eric Ravenscraft pour le média tech américain Wired, et la suite n’est que plus savoureuse.
Dans une épopée mêlant des références à Marcel Duchamp et son Urinoir ; la crise existentielle de l’auteur comprenant que son idée idiote a été validée et qu’il va maintenant devoir glisser ses joyeuses dans le Balldo ; et une comparaison entre le jouet et la saga vidéoludique Dark Souls, Eric Ravenscraft plonge dans les affres du WTF — les deux roubignoles en premier.
« Autre effet secondaire du Balldo, possiblement non voulu par ses concepteurs : je ne peux pas l’utiliser sans rire. Et glousser avec ma moitié face à l’absurdité de ce qu’on était en train de faire, c’était en quelque sorte une expérience intime.
Utiliser le Balldo, par contre, était une expérience horrible que je ne conseille à personne. »
Après s’être joyeusement claqué le paquet à cause du silicone élastique qui glisse sous les doigts lubrifiés, notre héros d’un jour prend conscience de plusieurs choses à la suite :
- « La largeur du machin est… indéniable » (« inconfortablement large », selon sa moitié).
- « Aucune partie de mon corps n’est moins équipée pour la pénétration que mes testicules, Balldo ou pas » : l’angle, la position des corps, des muscles, rend l’insertion de l’objet et surtout le mouvement de va-et-vient quasi impossible pour la personne équipée du sextoy. Dommage.
- La possibilité, vantée par le marketing, d’effectuer une double pénétration avec le Balldo, semble bien mensongère, que le jouet soit dans l’anus pendant un rapport vaginal ou l’inverse : « rien que de l’imaginer, c’est terrifiant ».
Oubliez les folles promesses marketing d’orgasme direct dans les castagnettes ou du Balldo comme solution aux troubles de l’érection : le moment est long, malaisant, inconfortable, uniquement sauvé par les fous rires nerveux d’Eric Ravenscraft et de la personne l’accompagnant dans cette découverte.
L’expérience est un tel échec que l’auteur s’interroge, en conclusion :
« Peut-être que c’est le message que le Balldo veut me transmettre : que communiquer, rire, être vulnérable, embrasser l’aspect rigolo du sexe, ça vaut davantage que de dépenser des fortunes pour extraire coûte que coûte la moindre miette de plaisir supplémentaire de chaque terminaison nerveuse.
Peut-être que le Balldo est une performance artistique au sujet du sexe en lui-même. »
Quelle généreuse suggestion — bien vite contredite, rassurez-vous, par le fait que déjà, le Balldo s’acquiert en trois clics pour 79 dollars (environ 72 euros), et que l’e-shop propose également des goodies « Chuck la paire de baloches ». Tout cela a donc l’air très… premier degré, à défaut d’être sérieux.
Vous savez maintenant deux choses :
- Le sextoy pour couilles existe.
- Il est nul.
Et rien que pour ça, vous êtes ravie d’avoir choisi de lire Madmoizelle aujourd’hui. Alors derien.
(Au cas où vous vous dites qu’il faut une contre-expertise : un certain Simon Doherty a testé le Balldo en 2021 pour Vice, ça s’est si mal passé que sa partenaire a fini par constater des saignements tellement le truc n’est PAS fait pour la pénétration. Donc ce n’est pas Eric qui est un manche. Et vous n’avez pas besoin de tester vous aussi pour être sûre. Mais bon, qui suis-je pour vous dire quoi faire de vos cojones…)
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Saignements vaginaux ?... Hmmm... Plaisir des coucougnettes ou pas, quel intérêt pour le ou la partenaire ?