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Société

Il est temps d’en finir avec ces idées reçues sur le viol

La dernière vidéo de la chaîne Parlons peu mais Parlons ! s’attaque aux clichés sur le viol. Un travail de longue haleine, d’une importance cruciale… Et avec le sourire s’il vous plaît !

Maud Bettina-Marie et Juliette Tresanini se sont une fois de plus associées à Max Bird pour dézinguer des idées reçues, sur leur chaîne YouTube Parlons peu, mais parlons !

Cette fois-ci, leur vidéo traite des clichés liés au viol, et si leur ton est comme habituellement humoristique, leurs paroles ne sont pas à prendre à la légère.

Après un rapide rappel de la définition juridique d’un viol puis d’une agression sexuelle, le trio entre dans le dur du sujet, sans mâcher ses mots.

À lire aussi : « Appeler un viol un viol », ou l’importance du consentement expliquée en BD

Tout en s’appuyant sur des statistiques édifiantes et tristement récurrentes, ces trois vidéastes rappellent que non, le viol n’est pas rare, ou que les violeurs ne sont pas que des fous dans une ruelle sombre, loin de là: 90% des victimes connaissent leur violeur.

Ces agresseurs sont de vrais « Monsieur Tout le Monde »: ils proviennent de tous les milieux, de toutes les situations sociales. Bye bye, donc, le cliché comme quoi seuls les hommes issus de classes défavorisées violeraient.

Les violeurs, ou violeuses (puisque 90% des violeurs sont des hommes, ce qui signifie 10% de femmes) sont d’ailleurs généralement tout sauf fous. En effet, Maud, Juliette et Max citent le livre En Finir Avec la Culture du Viol, dans lequel il est expliqué que les violeurs agissent souvent de manière réfléchie, pour prendre le moins de risques au regard de la loi.

Et quels risques ! Seulement 9% ou 10% des victimes portent plainte, et parmi ces plaintes, seules 20% aboutissent à une condamnation.

À lire aussi : Pourquoi je n’ai pas porté plainte après mon viol

Il s’agit là seulement d’un extrait des idées reçues que l’équipe de Parlons peu, mais Parlons ! met à mal, avec beaucoup de talent.

Je pourrais y ajouter en vrac le devoir conjugal, le fait que «les femmes aiment être forcées» (non, jamais, dans aucune situation), l’effet de sidération psychique, le slut shaming, le fait que les violeurs seraient frustrés sexuellement, ou que les hommes ne pourraient pas être victimes de viol.

À lire aussi : Je suis un homme victime de viol

S’il n’y avait qu’une seule information à retenir de cette vidéo, ce serait que NON, RIEN ne justifie JAMAIS de violer ou d’agresser sexuellement, tout comme RIEN ne diminue la responsabilité du violeur ou de l’agresseur dans ses actes.

Si tu as été victime d’une agression, tu peux contacter le Collectif Féministe contre le Viol. Ils disposent d’une ligne téléphonique gratuite où des personnes formées pourront t’écouter aussi longtemps que tu le souhaites et te conseiller des interlocuteur·trices adapté·es.

  • Le numéro d’urgence : 0 800 05 95 95

La victime n’est JAMAIS coupable.

On ne viole pas les gens, et point.

J’envoie un grand merci à Maud, Juliette et Max pour cette vidéo qui reste d’utilité publique dans un monde où certaines personnes continuent parfois à déconseiller aux victimes de porter plainte, pour « ne pas briser la vie d’un homme ».

À lire aussi : 11 conseils pour éviter le viol adressés aux violeurs, plutôt qu’aux victimes ?


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