Dans la vie comme sous le sapin, ce n’est pas la taille du paquet qui compte. C’est comment on s’en sert et à quel point cela nous procure du plaisir. Mais quand on est en panne d’idée, on a vite fait de courir dans la première librairie qu’on trouve et attraper au hasard un roman parmi les meilleures ventes du moment. Or, le prix Goncourt 2023 Veiller sur elle de Baptiste Andrea ou le best-seller La prochaine fois que tu mordras la poussière de Panayotis Pascot s’avèrent non seulement un peu beaucoup déprimant, mais surtout crient le manque d’inspiration aboutissant à un cadeau manquant cruellement de personnalisation. C’est pourquoi se tourner vers un beau livre peut être une bonne idée. Non seulement parce que ça change des romans, mais aussi parce que ça en impose davantage sous le sapin, en plus d’être plus facile à choisir en un seul coup d’œil dans la panique, et moins décourageant à entamer pour la personne ainsi gâtée ne serait-ce que pour les belles images. La preuve avec 6 ouvrages grand format et bien illustré pour 6 profils différents.
Pour les fans de cuisine
Mon recueil de douceurs, de Superlumos, 27 € les 200 pages.
Si vous êtes plutôt gourmand·e, le livre de recettes Mon receuil de douceurs du créateur de contenus Superlumos pourrait bien vous mettre l’eau à la bouche. En plus de 70 recettes sucrées réconfortantes à souhait, ce journaliste de formation y distille également de nombreux conseils pour apprendre à svourer l’instant présent, mettre à plat ses émotions, ou encore apprivoiser la solitude. Que de douceurs pour l’âme et le ventre.
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Pour les (grands) enfants
Est-ce que tu as faim, de Grace Ly et Mélody Ung, 15 € les 36 pages.
Certains livres jeunesse s’avèrent si bien illustrés, avec des histoires tellement touchantes, qu’il serait presque dommage de les réserver aux enfants. C’est le cas Est-ce que tu as faim ?, écrit par Grace Ly et illustré par Mélody Ung. C’est l’histoire de la petite Anne-Yi qui passe la journée chez sa grand-mère et s’y régale pour son sixième anniversaire. Elle y comprend que sa mamie lui demande toujours si elle a faim comme si c’était sa manière à elle de se soucier d’elle et de lui dire « je t’aime ». Une émouvante (et appétissante) histoire sur les langages de l’amour et les différences culturelles.
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Pour les fans d’Histoire
Résistances queer, d’Antoine Idier et Pochep, 22,95 € les 144 pages.
Alors qu’on commence à connaître par cœur la vie de Napoléon ou Louis XIV, se renseignait sur l’histoire de communautés marginalisées permet justement de relire autrement l’Histoire. Justement, qu’on soit une personne queer ou non, les luttes pour les droits des personnes LGBTQI+ raconte beaucoup de nos sociétés, comme le retrace avec beaucoup de pédagogie la bande-dessinée Résistances queer, une histoire des cultures LGBTQI+ écrite par Antoine Idier et illustré par Pochep. De la fin du XIXe siècle à aujourd’hui, on en apprend sur la répression, la déportation, la dépénalisation de l’homosexualité et ce qui y est assimilé en France.
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Pour les fans de musique
Femmes de rap, de Naomi Clément, 24,95 € les 144 pages.
Grande journaliste musique, Naomi Clément s’est entretenue avec de nombreuses artistes et professionnelles de cette industrie. Elle en réunit plusieurs dans cet ouvrage qui dresse une espèce de panorama du milieu, ses opportunités mais aussi ses défis, dont le sexisme et le racisme. S’y racontent ainsi Sophie Bramly, photographe qui a documenté l’éclosion du rap en France ; Nicole Schluss, manageuse et fondatrice de Derrière Les Planches, une maison d’artiste pour soutenir la création ; Leïla Sy, réalisatrice qui a travaillé avec beaucoup de rappeurs ; Juliette Fievet, journaliste et animatrice qui tente de créer des ponts dans l’industrie ; Pauline Duarte, directrice du label Epic Records qui veut penser de nouveaux modèles ; ou encore Narjes Bahhar, responsable éditorial rap français chez Deezer. Mais bien sûr, des rappeuses aussi y racontent leurs gloires et galères : Lala &ce, Vicky R, et Davinhor.
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Pour les fans de mode
Iris van Herpen, sculpter les sens, d’Iris van Herpen et Cloé Pitiot, 65 € les 256 pages.
Que vous soyez fan de mode ou non, le travail de la grande couturière néerlandaise Iris van Herpen ne peut vous laisser indifférent, tant il en appelle à la sensibilité de chacun·e. C’est même le titre de la rétrospective passionnante que lui consacre le Musée des Arts Décoratifs de Paris. Et le catalogue de l’exposition en vaut également le coup d’œil, puisqu’en plus d’images sublimes et de textes explicatifs, Tilda Swinton en signe la préface. La classe.
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Pour les fans de beauté
Drag, d’Apolline Bazin, 45 € les 224 pages.
Quand on n’y connaît rien, on a vite fait de ne pas prendre la beauté au sérieux. Pourtant, c’est éminnement politique. Et les drag queens le savent bien. Ainsi que les drag kings, drag queer et autres club kids. Et si c’est mot forment du charabia pour vous, vous feriez peut-être mieux de vous plonger dans l’ouvrage Drag, un art queer qui agite le monde, d’Apolline Bazin. La journaliste y décrypte l’histoire du drag, ses dimensions esthétiques, culturelles, et politiques, et y profile aussi plusieurs artistes au passage. Histoire de mieux comprendre toutes les luttes qui se cachent derrière tant de paillettes.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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