Article du 26 mars 2014
Avant-hier, il est arrivé une bien triste situation à la rédac’. Alors que nous étions toutes fraîchement sorties du métro, après un week-end productif, poussées par la motivation sans faille du lundi matin, l’Internet a décidé de nous troller.
Cet idiot, pensant sûrement que nous lui en avions fait assez voir, a décidé de poser ses RTT pour une durée beaucoup trop longue pour être supportable.
C’était fou. La débandade n’était pas loin.
Comme nous sommes, à priori, des gens civilisés, nous ne sautions pas sur nos bureaux en poussant des cris de bêtes, mais la pièce avait pris quelques degrés de plus tellement nous bouillonnions devant nos écrans blancs.
La tristesse et la déception étaient palpables. Nous étions totalement démunies face au petit dinosaure Chrome annonçant la mort du réseau. Notre esprit restait inlassablement figé dans un message d’erreur.
Internet était mort.
Je me surpris à réfléchir sur le sens de la vie (mais pas trop car c’était chiant), à me demander pourquoi et comment j’avais pu attacher autant d’importance à passer des heure sur Reddit ou à pouffer devant des YouTube Poop.
Et puis soudain, j’ai vu la lumière. J’ai essayé de prendre les choses en main et décidé de ne pas me morfondre comme une adolescente qui vient de se faire larguer.
Aucune goutte de morve ne sortira de ce nez ! J’arriverai à m’occuper autrement, je saurai braver l’Airport défaillant, je viendrai à bout de la Toile indisponible.
Je suis sûre que toi aussi, tu pourrais survivre, que tu trouverais des occupations pour ne pas sombrer dans la folie. Si tu manques de forces, laisse-moi te présenter dix trucs (plus ou moins) intelligents à faire quand ton Internet se suicide.
Lire un bouquin (même un nul si tu veux)
Oui c’est facile. J’aurais pu écrire lire, dormir, écrire. M’enfin, trouver des trucs pour ne pas perdre la boule n’est pas franchement la tâche la plus simple qu’il m’a été donné d’accomplir. Un peu de tolérance.
D’ailleurs, ça paraît peut-être évident mais « lire » n’est pas forcément la première chose qui vienne à l’esprit des gens privés de leur quart d’heure stalking sur l’Instagram de leurs ex.
Avec le nombre de bêtises, de news et d’articles que tu lis tous les jours, le soir tu es parfois tellement bourrée d’informations que tu n’es plus capable de faire avaler quoi que ce soit à ton cerveau — et encore moins une bien belle description de Balzac, par exemple.
Ne pas avoir accès à Internet, c’est le moment parfait pour te blinder d’autre chose, de prendre le temps de coupler lecture et imaginaire.
C’est normal que, prise dans ta vie quotidienne, tu n’aies pas forcément l’envie ni le besoin de lire.
C’est marrant car quand tu pars en vacances en avec ta tente et tes nus-pieds Quechua, sans réseau évidemment, c’est toujours LE bon moment pour entamer un nouveau Stephen King…
En plus, si ça se trouve, tu auras subitement envie d’adapter un best-seller au cinéma en te lançant dans une carrière de réalisatrice de renom. On sait jamais, eh.
« Graou, je suis le vilain dragon. »
Oui ça signifie qu’il y aura probablement Benedict Cumberbatch pas très loin.
Si un jour ton Internet te lâche, tu pourras toujours continuer à améliorer ta culture générale. Tu ne seras pas la première à faire tourner le nouveau trailer de Game of Thrones, mais tu te coucheras forcément moins bête que la veille, promis.
Jouer à un jeu vidéo
Si tu n’as pas Internet, il est possible que tu n’arrives pas à lâcher ton écran tout de suite. Je te propose donc un sevrage en douceur en restant dans la même position.
Non, ne tape pas sur ta souris, elle n’y peut rien. Ne t’acharne pas non plus sur ton clavier, ça ne fera pas charger ton compte Twitter plus vite. Arrête tes conneries, tu vas tout casser. C’est fou, cette impatience !
Du coup, prends une grande inspiration et lance un jeu vidéo ! Tu peux par exemple jouer à Hearthstone (c’est trop bien) (ah oui mais non) (il faut Internet en fait) ou aux Sims (joue plutôt aux Sims).
Ça délasse.
Comme je l’expliquais un peu plus tôt, il est possible que tu ressentes quelques effets secondaires après avoir tâté de ton petit clone en 3D un certain moment. On ne peut pas tout avoir.
Au moins, je te promets que ce jeu est tellement prenant que tu ne penseras pas une seule seconde à ce panier Asos que tu n’as pas pu valider.
Une fois que tu en auras marre de toujours foirer la recette des pâtes carbolafrime, tu pourras passer aux jeux de société. Je te conseille particulièrement un UNO pour travailler ta maîtrise des couleurs et Les loups-garous de Thiercelieux pour tester ton jeu d’acteur et ta tolérance au suspense !
Regarder de vieilles photos
Ne pas avoir Internet, c’est triste, et c’est dans la tristesse que la nostalgie s’épanouit le mieux. Je te propose donc une séance de mélancolie histoire de rendre l’atmosphère encore plus pesante.
Enfin… pas sûr.
Jeter un coup d’oeil à tes anciennes photos de famille ou de potes pourrait bien mettre un sourire sur ton visage ou même te lancer dans un fou-rire que seul ton petit frère/ton meilleur pote pourrait comprendre.
Pose tes fesses dans un coin tranquille, et éparpille plusieurs albums devant toi. N’essaie pas de les ouvrir dans l’ordre : la surprise est un facteur important !
Je te préviens, tu risques de retomber sur bon nombres d’images compromettantes à base de toi nue et rouge comme un poivron, ou de la biographie de ta force extra-orale.
Mieux encore : remonte à la jeunesse de tes parents et regarde-les dans leurs shorts à motifs graphique fluo ! Ça vaut dix tonnes d’or, ça, au moins.
Variante : tu peux te lancer dans la paléontologie en débroussaillant ton disque dur externe. Il contient toutes tes photos et vidéos du collège et du lycée — style compris. Sois forte.
À lire aussi : Ces photos que tout le monde prenait au collège/lycée dans les années 2000
Faire un gâteau
Ce que j’aime particulièrement faire, quand je m’ennuie sec et qu’aucun appareil électronique n’est en état de fonctionner, c’est cuisiner.
Mais pas n’importe quel type de plat, oh que non : j’ai besoin de réaliser de la nourriture-doudou. Genre un BON GROS GÂTEAU.
C’est apaisant, tous ces mouvements de bras, du placard au saladier, du fouet à la pâte, du beurre au moule. Même si l’ordinateur a eu raison de tes capacités manuelles, réaliser un quatre-quarts devrait être à la hauteur de tes compétences, promis.
Faire un gâteau, c’est hyper reposant et beaucoup moins stressant que d’attendre Les trouvailles de l’Internet à partir de cinq heures du matin, chaque lundi — enfin, libre à toi de le faire quand même, ça vaut le coup.
Au lieu de baver sur un Tumblr culinaire, tu vas enfin pouvoir passer à l’action.
Et comme le gras, c’est la vie, il ne faudrait pas t’en priver ! Le bonus, c’est qu’en plus de te gaver d’un mélange de sucre, d’oeufs et de farine, tu risques de ne pas de rester longtemps toute seule dans ton appartement…
Astuce gratos : ça marche aussi avec les crêpes.
Marcher dans le sable, sans se sentir coupable
On ne s’en lasse jamais, hein ?
Mais tu peux aussi le faire dans l’herbe, la forêt ou sur un chemin blanc.
Marcher, ça aère l’esprit : De Palmas l’avait bien compris.
Tout comme une bonne séance de sport, marcher va totalement te vider le crâne. Tu vas pouvoir te recentrer sur toi, te concentrer sur tout un tas de choses très intéressantes comme le vol des hirondelles ou la crotte de chien que tu peines à éviter. Ou que tu n’évites pas, d’ailleurs…
Tester l’agility
C’est bien beau de regarder sans cesse des photos de chiots moches sur le Net comme s’il s’agissait du Saint Graal des animaux, mais ce n’est pas une finalité dans la vie. Si tu es tout de même fan de la faune, je te propose une alternative.
Au lieu de prendre en photo ton chien chinois à crête dans toute les positions et dans toutes les étapes ridicules de sa vie, je pense que tu peux faire quelque chose de beaucoup plus intéressant.
Prends ton animal et amène-le dans un club canin pour faire de l’agility !
En plus de vous lier de façon unique, cette activité te permettra de bouger ton corps de rêve et d’avoir des photos de ton chien vachement plus cool à montrer que son dernier bain (il était mouillé) (et moche) (et un peu honteux) (et confus).
Haters gonna hate.
Rendre visite a ton arrière-grand-mère
Ne plus avoir Internet est une bonne opportunité de te racheter une âme. Et pour ça, j’ai le meilleur des arguments :
Bim.
Dépérir
C’est bien gentil tout ça, mais ça va bien cinq minutes.
Certes, tu pourrais survivre sans Internet, mais imagine tout ce que tu louperais ? Tu ne saurais pas qu’il existe des bonnets licornes pour chiens, des chaussons avec des crottes souriantes dessus et une appli MadmoiZelle qui te suit même quand tu baises. La vie serait à chier différente, quoi.
Pleurer
Beaucoup. Même si ça n’a pas grand intérêt.
Te cryogéniser jusqu’à l’arrivée du technicien qui ressuscitera le Web
« Oh mon dieu, je n’ai jamais autant aimé Internet Explorer. »
Je ne vois que ça. Désolée.
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Les Commentaires
Moi quand internet fait grève, je lis, bouquin ou magazine, en fonction de ce que j'ai sous la main ou en cours de lecture. Et pas plus tard qu'hier j'ai eu des soucis de modem au boulot (où je m'em***** comme un rat mort, même avec internet) donc heureusement que j'avais prévu les magazines dans mon sac!!!