Mode et technologie font souvent bon ménage : entre la robe courte qui se transforme en robe longue (voir l’article 5 révolutions technologiques dans la mode), le t-shirt étanche à tous les liquides
ou la pochette avec un chargeur de téléphone intégré, c’est la révolution. L’iBag, c’est une autre affaire.
C’est une compagnie australienne qui a inventé l’iBag, un sac qui empêcherait les consommateurs, et notamment les femmes, de dépenser trop. Le principe est simple : le sac à main est programmé à l’avance et se verrouille automatiquement aux moments de la journée les plus propices à dépenser comme la pause déjeuner ou le soir après le travail. Pire encore, si la propriétaire du sac tente d’attraper son portefeuille, l’iBag envoie un SMS à une personne préalablement jugée responsable par un système GPS. What. The. Fuck.
0:40 : « Il peut aussi envoyer un SMS ou une notification si vous êtes dans une zone dangereuse pour vos dépenses ». Zone de danger. Carrément. 1:04 : « Nous avons décidé de lancer un premier sac pour femme. Nos recherches montrent que les femmes ont plus tendance à faire des folies avec leur carte de crédit que les hommes… mais une version pour hommes pourrait être développée aussi ». Ah bon.
Je suis plus que dubitative face à ce sac « révolutionnaire ». Déjà, bonjour la praticité : imaginez que le sac se verrouille alors que vous avez besoin d’attraper votre carte de métro ou un Doliprane… c’est quand même concon !
Et puis c’est quoi ces clichés sexistes selon quoi une femme dépense nécessairement plus qu’un homme ET n’est tellement pas capable de contrôler ses dépenses qu’elle a besoin d’être surveillée ? On marche sur la tête. Pourquoi pas le sac qui envoie une décharge électrique pendant qu’on y est ?
Pour l’instant, le sac est à l’état de prototype mais pourrait bientôt être commercialisé. Cerise sur le gâteau, l’iBag serait vendu 150€, une somme logique pour quelqu’un qui chercherait à freiner ses dépenses n’est-ce pas ?
— via / Merci à Coralie qui nous a transmis l’info sur notre page Facebook !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Du coup, ça me ferait bien ch*er qu'on m'empêche d'atteindre : mes clefs, mon agenda, ma trousse de maquillage/médocs/tampax/et Cie, mon parapluie, mes chewing-gums...
Et puis, interdire l'accès à son portefeuille à quelqu'un qui doit probablement s'acheter à bouffer pendant sa pause-déjeuner ou qui profite de la fin de son boulot pour faire ses courses : le génie.
Sans compter, que bien sûr, les mots et associations d'idées utilisés dans la vidéo me dérangent. Ils visent d'abord les femmes et "peut-être un jour les hommes"...mais n'aurait-il pas été plus juste de viser simplement "les acheteurs compulsifs" ? Sans distinction de genre ? Pour simplement répondre aux besoins de personnes souffrant d'une pathologie précise ? Parce que lorsque je sors faire du shopping, même s'il m'arrive de faire chauffer ma CB avec des achats futiles, je sais me montrer responsable avec mon budget... Je trouve cela particulièrement déplacé d'invoquer une "personne plus responsable"...après avoir visé un public uniquement féminin. Comme si les femmes ne pouvaient se montrer responsables quand il s'agit de leur propre consommation.
Oh et quant au débat "les femmes dépensent-elles plus que les hommes/font-elle plus de shopping ?" : il est stérile. Chacun est différent. On aura toujours des exemples pour valider ou non cette théorie. Et puis, il ne faut pas oublier que les femmes sont constamment poussées à s'occuper de leur apparence et cela passe par une invitation à la consommation (au travers de pubs ciblées).
Et puis chacun ses petits plaisirs. Mon mec n'est pas porté sur le shopping de fringues (alors que moi, complètement), certes. Mais étant un petit geek fan de musique, il fait des folies à la Fnac ou sur Amazon en CD, matériel audio, consoles et jeux vidéos. Et par mois, il dépense bien plus que moi. Pourtant il ne passe pas pour "un accro du shopping". Donc tout est question de point de vue, et de stéréotypes de genre...