Petite queue de cheval, frange brune, eye-liner et élégance discrète : avec le look qu’elle arbore sur ses photos officielles, Candie Payne pourrait jouer les copines d’Audrey Hepburn dans Diamants sur canapé. Un clin d’oeil dans le rétro pour un premier album qui sent le chignon crêpé et les bottes de cuir.
Ca commence avec la voix, qui peut se faire velours (A Different You) mais aussi prendre la couleur boudeuse et fraîche d’une France Gall période Gainsbourg (I Wish I Could Have Loved You More, où la référence à Serge Gainsbourg se fait d’ailleurs bien sentir). Un timbre qui va comme un gant à la musique, fortement infusée aux 60s : pas besoin d’aller fureter sur son myspace pour renifler la présence de Dusty Springfield, Serge Gainsbourg ou John Barry parmi les influences de la demoiselle.
Sur Hey Goodbye, on s’attendrait presque à voir débarquer Nancy Sinatra escortée de danseuses en robes-pulls. One More Chance irait bien à un girls band en noir et blanc. Seasons Change et sa mélancolie amoureuse a un parfum de Tous les garçons et les filles (Françoise Hardy, remember ?). Cuivres qui claquent, chœurs qui font doo-waa, arrangements psychédéliques et ambiances de film noir : on est loin de l’expérimentation avant-gardiste, c’est certain.
D’ordinaire, ce côté naphtaline m’irriterait peut-être. Alors pourquoi ai-je envie de troquer momentanément ma panoplie jean-docs contre une vieille robe Courrège dès les premières notes d’All I Need to Hear ? Et surtout : pourquoi je me sens bizarrement coupable d’aimer cet album sous prétexte que le rétro y fleurit de partout ? Et pourquoi « Medor » est-il traditionnellement un prénom de chien ?
Je m’égare. Disons que cet album est comme une réédition de fauteuil Tam Tam : savoir que ça a déjà été fait ne t’enlève pas l’envie de poser les fesses dessus. Et les références marquées et datées n’enlèvent rien à la fraîcheur de l’album. Alors, viens : sans plus d’enjeu ni de prise de tête, fourrons-nous une sucette à l’anis dans la bouche et filons vers le pays de Candie*.
*Au moins un jeu de mot pourri par revue : c’est ma devise.
La vidéo de I Wish I Could Have Loved You More
https://www.youtube.com/watch?v=Ml8rrQ6-w58
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