Publié le 15 mai 2017.
C’est un dimanche matin que je me suis retrouvée à taper du pied nerveusement dans la salle d’attente de Gaëlle Lasne, hypnothérapeute. J’avais encore dans la gorge le goût de la cigarette écrasée juste avant de passer la porte.
Allait-elle être ma dernière ? Allais-je jeter mon paquet en sortant de là ? Et d’abord, on se sent comment, sous hypnose ? J’étais un peu nerveuse.
Je vais vous raconter tout ça, mais avant, repartons un peu en arrière…
La cigarette, cette sale habitude prise à l’adolescence
J’ai fumé ma première cigarette à 15 ans, en terminale, après avoir été farouchement anti-tabac pendant des années. La crise d’adolescence, l’envie de rébellion et les fumeurs de mon entourage ont fini par me faire changer d’avis.
Je fume un paquet, soit vingt cigarettes, en un jour et demi. Davantage en soirée, en terrasse, quand je suis entourée de fumeurs.
Je fais les mêmes choses débiles que bien des fumeurs, genre sortir en pyjama un dimanche pluvieux pour traverser la ville et trouver LE tabac ouvert 7 jours sur 7, ou rogner sur mon budget loisirs afin de payer mon addiction.
Pourtant, je sais que je peux fumer moins : j’ai déjà passé 10 jours sans clope, par un concours de circonstances. Et ça allait. Vraiment.
Alors en voyant le prix du paquet augmenter, en voyant ma santé se détériorer et beaucoup de gens arrêter, j’ai voulu essayer.
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Arrêter de fumer, ce chemin de croix
J’ai tenté la cigarette électronique. Ça a tenu un peu, et puis j’ai fini par taper une clope par-ci quand je n’avais plus de batterie, une clope par-là quand je n’avais plus de liquide…
Alors j’ai racheté un paquet pour rembourser ces cigarettes, et le cercle vicieux a repris.
J’ai tenté d’arrêter net pendant le Moi(s) sans Tabac, mais un bouleversement imprévu dans ma vie m’a fait replonger, et m’a découragée de réessayer.
J’ai eu l’occasion de découvrir une séance d’hypnose pour arrêter de fumer, et nous voilà revenu•es au début de l’article : Gaëlle, sympathique jeune femme pleine d’énergie et souriante, m’ouvre la porte de son petit cabinet agréablement chauffée.
C’est l’heure de se faire hypnotiser.
Avant de se faire hypnotiser pour arrêter de fumer…
La première partie de cette séance a ressemblé à mes rendez-vous chez ma psy.
Gaëlle m’a expliqué qu’il était important pour elle de comprendre mon parcours, mes motivations, bref : tout ce qui m’avait menée à ce dimanche matin dans son cabinet parisien.
Je lui ai donc déroulé ma vie de fumeuse, de la première Lucky Strike à ma dernière Royale Menthol, des bancs de mon lycée valentinois aux trottoirs de Paris.
Au fil de ses questions, Gaëlle m’a aidée à mettre le doigt sur une révélation…
Scoop : je ne veux pas arrêter de fumer
Ma seule motivation pour arrêter de fumer était financière. Et comme l’argent n’est pas très important pour moi, ça ne suffisait pas.
En plus, les décisions définitives ont tendance à me paralyser. Arrêter pour toujours, ça me faisait peur, et du coup j’échouais.
Avec Gaëlle, on a précisé mon désir : plutôt que d’arrêter net de fumer, je voulais maîtriser ma consommation. Prouver que j’étais capable de me contenir et de devenir cette personne qui ne fume qu’en soirée, de temps à autres, quand elle en a envie.
Garder la cigarette comme un plaisir ponctuel et non comme une addiction.
Une fois que ma vraie envie s’était ainsi dessinée, il était temps de passer à l’hypnose proprement dite.
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Une séance d’hypnose pour arrêter de fumer
Gaëlle m’a mise debout à une extrémité du bureau, le sol dégagé jusqu’au mur d’en face. Elle a commencé à me parler en me demandant de fixer un détail sur la paroi et de ne pas en détourner les yeux.
Sa voix chaude et égale, la température de la pièce calfeutrée m’ont apaisée. Petit à petit, ma vision périphérique s’est voilée, noircie. Je ne voyais plus que ce point, ce détail que je fixais, sur lequel je concentrais toute mon attention.
Puis j’ai fermé les yeux.
Gaëlle m’a fait visualiser le chemin parcouru, et celui qu’il restait à découvrir. J’étais là, la moi de l’instant T, différente de celle d’hier, et de celle de demain.
Elle m’a fait visualiser la moi qui avait atteint son but, la représenter mentalement. Je me voyais un peu plus blonde, la peau hâlée, au soleil, dans l’herbe. Sans cigarette à la main.
En me faisant physiquement avancer, un pas après l’autre, sur le tapis de son cabinet, Gaëlle m’a fait progresser en direction de cette moi future.
Puis elle m’a dit de me retourner, physiquement comme mentalement, pour contempler la moi du passé, celle qui m’avait amenée jusqu’ici. Et lui dire au revoir.
J’ai fondu en larmes.
Ce que j’ai compris en une séance d’hypnose pour arrêter de fumer
J’ai mis tellement longtemps à m’aimer, j’ai traversé tellement de souffrances avant de me témoigner de l’amour que j’étais paniquée à l’idée de me dire au revoir.
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La Mymy d’hier, c’était moi, c’était celle que j’aime, et même si je savais que c’était aussi celle de demain, ça m’a brisé le cœur de la laisser partir. Alors qu’elle n’était déjà plus là. Elle n’était déjà plus moi.
C’est pour ça que j’ai tellement de mal à arrêter de fumer : parce que je suis terrorisée à l’idée de changer. Comme si, en apprenant à m’aimer, j’avais juré craché de ne plus jamais évoluer.
Comme si c’était me trahir que de grandir.
L’après-séance, comment ça se passe ?
Gaëlle m’a fait sortir de l’hypnose par paliers. Mais tout le long, j’étais consciente : j’aurais pu m’ébrouer, sortir de cet état de transe. J’ai choisi de ne pas le faire.
Je n’aurais pas pu faire le poirier ou me prendre pour un poulet, j’étais maîtresse de moi-même.
Déso le serpent, tu mens.
En sortant de là, on a un peu débriefé avec Gaëlle, qui s’est assurée que je n’étais pas trop remuée, et je suis partie. Je n’ai pas allumé de cigarette immédiatement. J’ai rejoint une amie, et on a été au cinéma.
J’étais un peu secouée, mais dans le sens positif du terme.
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L’hypnose pour arrêter de fumer, ça fonctionne ?
Je n’ai pas arrêté de fumer. Je n’ai pas réussi à envoyer valser mon addiction.
Gaëlle m’avait prévenue : une séance d’hypnose suffit rarement. Et je n’ai pas continué, en partie parce que c’est tout de même un budget, en partie parce que je ne me sens pas prête.
Par contre, je suis sortie de ça grandie, et un peu plus lucide. Je crois que j’ai pas encore le courage de dire bye-bye définitivement à la moi d’hier.
Ce n’est que partie remise !
Gaëlle Lasne, hypnothérapeute, parle de son métier
Gaëlle est venue dans nos bureaux pour une interview sur le métier d’hypnothérapeute. Elle présente son parcours, ses centres d’intérêt et répond à des questions ou idées reçues autour de l’hypnose !
- Le site de Gaëlle Lasne, hypnothérapeute et sa page Facebook
- Le blog de Gaëlle Lasne, Super-pouvoirs pour tous
- La page Facebook avec les dessins de Gaëlle Lasne
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Les Commentaires
Pour perdre du poids il n'y a pas de secret : Il faut faire un rééquilibrage alimentaire et faire du sport. Je suis allée voir une diététicienne suite à des crises de boulimie qui m'ont fait prendre plus de 15 kilos, et j'ai réussi à tout reperdre, tranquillement en un an. Alors oui ca demande du temps mais c'est l'assurance de ne rien reprendre après. Vas voir un(e) diététicienne, cela te permettra de voir ce qui va et ne va pas dans ton alimentation.Fais aussi du sport, si tu n'es pas une grande sportive, ne te mets pas à la course, car c'est dur et très décourageant. Commence par des sports tranquilles, va marcher, fais du vélo, de la natation.. Mine de rien ca muscle ! Vas-y doucement au début et augmente au fur et à mesure et sois régulière dans ton effort.