Weezer, c’est un peu le groupe dont on ne connaît strictement rien mais dont on connaît tous une chanson inconsciemment (qui ne se souvient pas des Hep Hep d’Island in the Sun en 2001 ? Qui n’a pas vu le clip bourré de memes de Pork and Beans ?). Pour résumer vite fait, Weezer c’est 4 mecs pas super charismatiques mais attachants qui, mine de rien, ont sorti la semaine dernière leur 9ème album. Soupirs de soulagement parmi les fans, cet album ne sera pas éponyme (et oui, ils ont déjà 3 de leurs albums qui s’appellent Weezer, ça commençait à faire beaucoup).
Oui donc niveau charisme, on repassera. De gauche à droite, Patrick Wilson, Rivers Cuomo, Scott Schriner et Brian Bell
Pourquoi faut-il absolument écouter cet album ?
Tout d’abord cet album et ce groupe sont foncièrement sympathiques. Déjà, il y a la pochette de l’album qui intrigue et amuse. En tant que récidivistes de la pochette suspicieusement bizarre, les membres de Weezer ont choisi une merveilleuse photo d’Hurley de Lost (dans la vraie vie Jorge Garcia) qui est visiblement très content d’être là. Pochette qui prouve bien que Weezer n’est pas un groupe qui se prend vraiment au sérieux.
Le visuel c’est bien mais le son c’est mieux. A quoi peut-on donc s’attendre avec cet album ? Tout commence par Memories, première chanson et premier single de l’album. Un morceau pop-rock efficace et punchy parfait pour finir l’été qui ouvre l’album avec quand même une légère teinte nostalgique « All the memories, how can we make it back there, back there ». Cette chanson l’annonce, on repart dans le passé et cet album se place dans la lignée des premiers albums de Weezer. Vous reconnaitrez peut-être quelques membres de Jackass, qui ont également participé aux chœurs, dans le clip vidéo.
Ruling Me enchaîne et donne immédiatement l’envie de chanter avec Rivers Cuomo. Je vous conseille de l’écouter à fond en secouant la tête en marchant pour aller au travail/école/fac. Trainwrecks continue dans cette lignée de morceaux pop-rock ultra-efficace qui donne envie d’aller vivre au soleil en Californie, de faire du skate et d’aller en cours à McKinley High School (oui j’aime Weezer ET Glee, comme quoi…).
Arrive alors ce qui est pour moi la meilleure chanson de l’album, Unspoken. Un morceau qui démarre comme une ballade voix/guitare acoustique pratiquement banale pour devenir petit à petit par l’ajout de voix, d’instruments, d’une puissance énorme sans qu’on le voit venir. La tension est très bien gérée tout au long de la chanson et on se retrouve à la fin avec un morceau qui ne peut que devenir un tube.
Après tout ce sérieux, on repasse à des choses plus légères avec Where’s My Sex ?. A nouveau, il y a un refrain entêtant et des rythmes efficaces et on se retrouve à fredonner « I can’t go out without my sex » (c’est vrai que c’est gênant).
Run Away reprend la nostalgie de Memories du début pour la traiter d’une manière plus dramatique, plus tendue. Mais pas le temps de laisser son enthousiasme retomber, Hang On débarque et nous raconte une histoire pleine d’espoir sur fond de bon gros pop-rock. Smart Girls et son rythme légèrement dansant pose une question très Patrick Juvesque : mais où sont les femmes filles intelligentes ? Les membres de Weezer ne connaissent pas Madmoizelle visiblement. Le morceau suivant est peut-être la chanson la plus faible de l’album de par son côté très caricaturale de ce qu’est un morceau pop-rock. Brave New World fait plus penser aux années 2000 qu’à ce qui se fait aujourd’hui. Ceci dit, elle reste quand même loin d’être mauvaise et n’entache pas plus que ça le reste de l’album.
L’album se clôt sur le morceau Time Flies qui traite donc encore une fois ce thème de la nostalgie sans pour autant être triste grâce à un côté folk qui permet de finir cet album avec légèreté. A noter que sur l’édition Deluxe, il y a ensuite une reprise de Viva La Vida de Coldplay qui n’est pas inoubliable et le morceau un peu barré All My Friends Are Insects qui aurait pu largement être sur l’édition standard du CD.
Pour résumer, cet album est un des meilleurs albums de Weezer depuis un moment et mérite une écoute, il plaira à toutes les amatrices de pop-rock énergique et efficace sans prise de tête. Weezer est un groupe qui mérite définitivement plus de reconnaissance et cet album est parfait pour sortir de l’été et rester encore un peu sous le soleil californien.
> Référence : Hurley, Weezer, 15€
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Les Commentaires
drôle la tête un peu inquiète du chanteur dans le bowl à 2min03...