C’est fou ça, dès que je prévois de passer moins de temps devant mon écran pour faire davantage de sport, de vaisselle, et lire les 800 bouquins que j’ai sur ma table de nuit, une nouvelle série débarque à laquelle je sais que je ne résisterai pas.
Franchement, la prochaine fois que je n’aurai pas le temps de remplir ma déclaration d’impôts, j’accuserai Amazon Prime Video !
Hunters, la nouvelle série Amazon avec Al Pacino
Lis ce pitch, regarde la bande-annonce diffusée lors du Super Bowl et dis-moi si toi aussi tu n’arrêterais pas toute activité pour ne faire que regarder ça :
« Des groupes de chasseurs de nazis, dans l’Amérique des années 1970, sont en quête de justice et assoiffés de vengeance. Ils vont traquer et tuer des centaines de nazis qui, avec l’aide du gouvernement américain, ont échappé aux forces de l’ordre et ont réussi à se fondre dans la société. »
Je suis déjà accro. J’ai déjà arrêté de travailler pour imaginer notre bon Al Pacino, accompagné de Tiffany Boone et Logan Lerman, botter des culs de nazis.
Hunters, produite par Jordan Peele
Connu depuis longtemps du grand public pour ses talents d’acteur et de scénariste, Jordan Peele a exprimé ses talents pour la réalisation depuis 2017, date à laquelle est sorti l’acclamé
Get Out, jusqu’en 2019, année de sortie du non moins acclamé Us.
Jordan Peele, qui a mille casquettes, squatte de nouveau l’actualité ciné/séries avec la série Hunters dont il est le producteur exécutif.
Et personnellement, ça ne fait que confirmer mon envie de dévorer le programme sitôt qu’il sera disponible.
Et toi douce lectrice, es-tu consumée par la hâte ?
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Tuer des nazis dans l'illégalité, en faire un truc "cool" (si j'ai bien compris l'orientation du film), ça rappelle la défaite des gouvernements à juger les nazis, à organiser suffisamment de procès publics.
Et je me demande si ça pourrait pas être un film qui promeut la violence personnelle.
Sur le sujet de l'épuration (parce que c'est de ça que le film parle), pour la France, je conseille d'ailleurs un livre qui vient de sortir, d'Annie Lacroix-Riz, historienne-type-universitaire La non-épuration, sur ce qui s'est passé en France à la fin de la guerre (et comment on a pas épuré, justement, et qu'on a laissé en place des collabos à des postes de pouvoir).
Je mets quelques avis sur le bouquin :
- un article de l'Humanité (je cite un peu) :
"Les exécutions, peu nombreuses, ont visé des collaborateurs notoires, des policiers allemands et des sbires des milices. Elles répondaient à une politique de répression de grande ampleur de la part de l’armée allemande et des préfets pétainistes, qui mobilisaient les forces de police et les milices armées pour décimer les maquis.
Contre l’idée qui prévaut que l’État de droit gaulliste a su organiser une saine et juste épuration et a empêché une épuration sauvage, ce livre montre que la politique américaine à Alger, puis la politique gaulliste ont consisté à trouver tous les subterfuges juridiques pour éviter une épuration massive de l’appareil socio-économique et politico-militaire de Vichy. La liste de ceux qui avaient pratiqué la collaboration économique mais qui seront protégés est vite établie. Il fallait sauver les élites économiques et les hauts fonctionnaires d’un appareil d’État qui avait pourtant failli."
- deux articles de blog Médiapart sur le sujet, l'autre ici.
Un entretien de l'historienne sur la chaîne de l'éditeur Armand Colin (pas une maison obscure, je précise) :
et y a aussi un entretien plus long, sur une autre chaîne (je suppose marxiste, vu le nom , mais bon ce qui compte c'est le contenu)