En reprenant le symbole des résistants à l’oppression du roman et de la série de films à succès Hunger Games, les manifestants thaïlandais qui militent contre le coup d’État militaire de mai dernier ont marqué des points, tout le monde en parle !
Le Monde propose un dossier photo très complet, France TV Info relaie une déclaration du porte-parole de la junte militaire thaïlandaise :
« S’ils se rassemblent, avec plus de cinq personnes et montrent le symbole des trois doigts, alors c’est illégal. »
Ainsi que la réponse de Brad Adams responsable de l’ONG Human Rights Watch pour l’Asie :
« [cette réponse] révèle un état d’esprit totalitaire qui considère le respect des droits de l’Homme comme une entrave à l’exercice du pouvoir. »
De son côté le site BrainDamaged orienté culture des séries et cinéma rappelle l’arrestation d’une femme dimanche dernier :
« C’est aussi et malheureusement un signe qui peut mener à l’arrestation pour ceux qui l’utiliseront en Thaïlande. »
Médiatisation, pop culture et révolte populaire fusionnent au sein d’un pays instable ayant connu 12 coups d’État militaires depuis 1932, comme le rappelle cet article du Monde faisant l’historique des mouvements de répression thaïlandais :
« Depuis 1932, les militaires thaïlandais ont joué un rôle majeur sur la scène politique thaïlandaise, totalisant depuis cette date 12 coups d’État réussis et 7 tentatives. Institution complexe et versatile, l’armée a, dans l’histoire, défendu avant tout ses propres intérêts, s’appuyant tantôt sur la monarchie, tantôt sur les classes défavorisées, à travers un discours nationaliste et populiste. »
Après les révolutions arabes qui avaient mis en avant le rôle des réseaux sociaux, et les révoltes thaïlandaises faisant référence à des blockbusters, il sera intéressant de surveiller les prochaines mutations de la participation politique en temps de crise et son rapport à ce qu’on nomme (parfois avec dédain) la « pop culture ».
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