— Article publié le 22 novembre 2013
Avant Hunger Games : L’Embrasement, je n’avais jamais assisté à une avant-première officielle avec l’équipe du film et tout le tintouin. Alors forcément quand on te dit que tu vas avoir accès au premier rang avec vue sur le tapis rouge et à une projection, tu as un peu des étoiles dans les yeux.
En même temps, Hunger Games c’est un peu un phénomène. Les livres pour jeunes adultes adaptés en film ont la cote en ce moment et chaque long-métrage est plébiscité par une horde de fans de la première heure.
Pour te situer l’engouement autour de cette avant première, je suis passée aux alentours de midi devant le Grand Rex (rapport que les bureaux de madmoiZelle sont à deux pas), et il y avait déjà une bonne centaine de personnes qui attendaient aux barrières. Je précise que les acteurs étaient annoncés pour 20h/20h30. J’ai remarqué un jeune homme en doudoune, tenant fièrement son exemplaire du livre à la main…
C’est à ce moment-là que que je me suis dit que j’allais passer une soirée inoubliable. C’est beau d’être entourée par des passionné-e-s, des gens qui en veulent. Ça m’a rappelé la file d’attente des concerts de Tokio Hotel, j’ai failli verser une larmichette.
Donc me voilà, pimpante, à 18h tapantes, prenant place dans le carré réservé à la presse en ligne. Ma mission : prendre de jolies photos (avec mon smartphone parce qu’on a pas le droit aux appareils) et faire rêver les followers de madmoiZelle sur Twitter. Rapport au fait qu’on vous aime bien, et qu’on a toujours envie de vous envoyer du rêve.
Alors Monsieur comment te dire : MADMOIZELLE C’EST PAS UN BLOG.
Pendant deux heures et demie, je me suis livrée à une analyse anthropologique de la foule, qui ne cessait de croître. Niveau âge et sexe il faut dire que c’était plutôt varié, à croire qu’Hunger Games c’est un peu comme Harrisson Ford : transgénérationnel.
Ces gens connaissent le livre sur le bout des doigts (qui sont probablement entrain de se nécroser à cause du froid).
Et puis l’heure fatidique est arrivée. À partir de 20h, chaque bruit suspect ou voiture aux vitres teintées entraînait une vague de cris VRAIMENT communicative.
Les premiers membres de l’équipe du film sont apparus sur le tapis rouge. Celui-ci était doté d’une bonne rangée de lampes chauffantes — ben oui, ça caille un peu en robe du soir. Alors que nous, pauvres mortels, nous en avions une pour cinquante personnes. La vie est injuste.
Le réalisateur Francis Lawrence arrive en premier, les gens sont contents, mais les plus attendus sont quand même les acteurs.
Elizabeth Banks arrive dans un manteau en moumoute bleu. Je pense que prendre une belle photo d’un lion dans la savane aurait été beaucoup plus simple. La foule se transforme en une forêt de portables. Puis arrivent Liam Hemsworth et Josh Hutcherson, et là tout le monde jette son slip dans les airs — c’est une métaphore, hein, pas pratique de se déshabiller quand on dispose seulement d’un mètre carré par personne.
Les talents avaient pour consigne de traverser le tapis en s’arrêtant aux trois points « média TV » qui avaient droit aux interviews. Ensuite, ils allaient faire coucou aux fans, passaient devant nous puis allaient au photocall. Du coup, personne ne s’est vraiment arrêté vers moi et tous mes espoirs d’entendre Peeta susurrer dans mon oreille « Je lis MadmoiZelle et j’ai pas de culotte » furent déçus.
« Petit, petit…
…allez, pars pas si vite ! »
Mais bon, honnêtement, je pense que
la star de la soirée était Jennifer Lawrence. On a tellement parlé d’elle ces derniers temps, et elle semble être si cool, que l’imaginer en vrai c’est un peu comme rencontrer Sailor Moon ou Pikachu en chair et en os. C’est la seule personne qui arrive à gagner un Oscar, se croûter sur une scène, avoir envie de bouffer en permanence et parler de ses problèmes gastriques tout en restant drôle et sexy.
J’avoue, je n’ai jamais été hyper fan de son physique (jalousie ou mauvaise foi ?), pourtant, ce soir-là je l’ai trouvée parfaite :
Un intrus pas vraiment mis en valeur s’est invité dans la photo.
Smokey charbonneux, bouche lie-de-vin, longue robe noire et ear cuff de la mort : de quoi te donner envie de t’enfermer dans ton placard sous ta montagne de sweats H&M.
Toute l’équipe de madmoiZelle et moi-même, on aurait vraiment voulu lui parler un peu, mais consigne oblige, Jennifer est venu dire qu’elle ne pouvait pas prendre de photos avec les gens du Web, ni leur accorder d’interview : la tristitude.
Puis je suis entrée dans un Grand Rex blindé. C’est avec une stupeur naissante que je me suis rendue compte que le maître de soirée, pour présenter l’entretien avec l’équipe du film était Nikos. Oui vraiment, celui de la Star Ac’.
[dailymotion]https://www.dailymotion.com/video/xhsgsb_nikos-avec-le-hoquet-sur-nrj-difficile-d-animer-buzz-fail_news[/dailymotion]
Merde.
En effet, cette partie de la soirée n’a pas été la plus glorieuse. Jennifer ne s’est pas gênée pour dire qu’elle ne comprenait pas l’accent de notre cher animateur. Et celui-ci a posé tout un tas de questions inintéressantes et totalement ridicules : (au réalisateur) « Je vois que vous n’arrêtez pas de vous taquiner, est-ce qu’elle est joueuse comme ça la petite Jennifer sur les plateaux de tournage ? »… Bon.
Le malaise passé, les acteurs enfuis (oui, c’était un peu l’impression que ça donnait à la fin), le film a pu commencer dans la bonne ambiance et les mains qui claquent les unes contre les autres. C’était beau.
Hunger Games : L’Embrasement, la critique (100% sans spoiler)
Hunger Games : L’Embrasement est dans la lignée du premier film : très cool, et assez fidèle aux livres. Donc si tu n’as pas du tout accroché à l’univers de Suzanne Collins je pense que tu ne seras pas vraiment convaincu-e par ce deuxième volet.
On retrouve donc Katniss Everdeen et Peeta Mellark en grands gagnants des derniers jeux de Panem. Comme le veut la tradition, ils doivent effectuer la grande tournée des vainqueurs. Sauf que notre héroïne n’est pas vraiment fière d’avoir triomphé aux dépends de la vie de plusieurs enfants — normal. Du coup, elle n’est pas d’humeur à suivre le protocole, les conseils et les discours pas très humains d’Effie.
« Pas contents, pas contents, pas contents ! »
Bien entendu, ça ne va pas vraiment plaire au Capitole qui voit en elle la possible voix d’une rébellion. Le président Snow décide qu’il faut éradiquer cette « figure du peuple fort »…
Dans cette deuxième adaptation, le casting est très bon. Jennifer m’a encore plus convaincue que dans le premier volet, tout comme Josh, dont le jeu m’a semblé un peu plus mature. Les nouveaux personnages sont intéressants et permettent au film de ne pas trop être redondant par rapport au premier. Sam Claflin est parfait en beau gosse pas-si-con et Donald Sutherland incarne toujours un Président Snow glaçant.
En plus, le budget flammes est au max.
En général, j’ai trouvé L’Embrasement plus sombre que son prédécesseur. À la base il faut avouer qu’une histoire de gamins qui s’entretuent pour assurer la paix via la terreur et renforcer une dictature, c’est pas très folichon. Pourtant, j’ai trouvé ce deuxième film plus mature (ce qui ne signifie pas plus violent). Les acteurs ont évolué, l’histoire et la prise de vue aussi. Là où l’intrigue était assez simple au départ (il faut survivre), elle se complique un peu ici. Mais pas d’inquiétude, on est loin des longues discussions politiques à la Star Wars.
Là où le film aurait pu être un peu redondant, il arrive à ajouter un petit plus qui active l’attention du spectateur. En tout cas, je pense qu’il y a assez d’aventure et de suspense pour que tu serres l’accoudoir de ton fauteuil au moins deux fois.
Bref, je ne saurai que te conseiller de courir au cinéma voir Hunger Games : L’Embrasement à partir du 27 novembre. Les fans, à la sortie, étaient en transe, je pense qu’on peut s’y fier un minimum.
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