– Article publié le 7 octobre 2014
How To Get Away With Murder est une des seule séries de la rentrée qui, sur le papier, aurait pu apporter un peu de swag à mes soirées en tête-à-tête avec ma télé.
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La sortie de son pilote ne m’a pas échappé et j’ai tout de suite voulu voir si, après Scandal et Grey’s Anatomy, Shonda Rhimes en avait toujours sous l’escarpin. How To Get Away With Murder est sa nouvelle production, dans laquelle j’ai fondé un espoir fou : trouver une série mêlant meurtre, justice et divertissement sans tomber dans la facilité cheap.
C’est le moment de croiser les doigts.
Une intrigue originale et efficace
Dans la classe d’Annalise Keating, prof en criminologie sur un campus de Philadelphie et avocat de la défense, les élèves ont intérêt à filer droit. Aussi cassante que performante, elle inculque son savoir un peu à la manière du prof de sport qui te traumatisait en 4ème. En plus de ces cours, Keating propose à quatre étudiants de l’assister sur le terrain. On apprend pas à faire des crêpes en lisant seulement la recette, pas vrai ?
Ils découvrent alors ses méthodes à la frontière de la légalité pour se sortir des pires procès (et gracier le coupable, ce qui n’est déjà pas franchement moral en soi). Mais voilà : entre-temps, on se rend compte que les braves écoliers n’ont pas seulement écouté religieusement leur prof. Car oui, dans les dix première minutes de la série, ils se retrouvent déjà avec un cadavre sur les bras…
Pour le reste, le spoil ne franchira pas les portes de cet article. Rassure-toi.
Eh, vous voyez le mec qui dépasse tout le monde d’une bonne tête, là ? C’est Dean Thomas, de Harry Potter. Il a bien grandi.
Une cadence déchaînée…
La série commence avec un bon point car sa narration est formée de deux temps, qui se mêlent assez bien pour dévoiler un peu plus l’intrigue. Le présent et le futur s’enchaînent de manière très rythmée, ce qui permet de poser le décor sans longues séquences explicatives. Si tu acceptes d’être un peu bringuebalée, sans voir de véritable lumière au bout du tunnel, tu devrais apprécier l’expérience. Control freak, passe ton chemin, tu risques de t’arracher les cheveux !
How To Get Away With Murder n’est pas une série compliquée en soi. Pas besoin d’être familière des procédures et autres termes juridiques pour apprécier la distraction. Elle va simplement très vite, alors évite de t’y mettre quand tu es plutôt d’humeur à te jeter devant South Park. C’est tout.
…pour une mise en scène perfectible
Je n’ai rien contre le fait que les séries ne nous ménagent pas, pourtant j’ai un problème avec la mise en scène ici. Parfois (souvent) le rythme est effréné et n’attend personne, alors qu’à certains moments, la série semble carrément nous prendre pour des billes !
On a des gros plans, des flash-backs qui n’apportent pas grand-chose et qui, au final, desservent l’idée de départ : nous en mettre plein la face. Cette sensation reste somme toute minime face au temps écoulé devant notre écran, elle peut donc facilement être oubliée… espérons que les scénaristes n’ont pas décidé de tout nous pré-mâcher dans le reste des épisodes !
Des personnages jeunes et cool
La prestation des acteurs est correcte, mais pas formidable non plus. Viola Davis s’en sort pas mal dans son personnage d’Annalise Keating. Les étudiants, quant à eux, sont un poil trop caricaturaux pour être réalistes. En gros, personne n’est mauvais, mais personne n’est transcendant non plus (même si Alfred Enoch tire plutôt bien son épingle du jeu).
En voilà un qui a oublié son DM dans la pochette sur son bureau.
Tu retrouves également Billy Brown, Jack Falahee, Karla Souza, Aja Naomi King, Katie Findlay et surtout Matt McGorry (qui a remplacé son uniforme de gardien de pénitencier par une cravate de premier de la classe).
Heureusement pour elle, la série en fait rapidement des personnages attachants. En suivant la progression de Wes Gibbins (étudiant projeté dans le cours alors qu’il était sur liste d’attente), le spectateur se sent proche de lui et de ses camarades d’amphi. Et ça, c’est plutôt cool !
Un esthétisme classique et efficace
How To Get Away With Murder reste très proche des séries américaines classiques, et assez « grand public » dans sa photographie et son esthétisme. Pour voir du paysage et des effets spéciaux qui tuent, repasses-toi la saison 4 de Game of Thrones ou attends le retour de Walking Dead.
C’est moins tape-à-l’oeil, mais sûrement pas mauvais. À plusieurs reprises, j’ai eu peur que la série ne flirte avec le kitsch… mais elle l’a (pour l’instant) évité !
De justesse, mais tout de même.
En bref, How To Get Away With Murder a su me surprendre (et pas dans le mauvais sens du terme). C’est une série à fort potentiel sympathique si tu acceptes de te laisser porter. Je ne pourrais que te conseiller d’essayer, si l’ambiance des bancs de la fac et des tribunaux ne te fait pas peur !
Le conseil a délibéré : ce sera un pouce en l’air cette fois-ci.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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