Housse de Racket aurait pu être le nom d’une association locale d’adolescents aussi friands de jeux de mots que de tennis. En fait, il s’agit du nom d’un groupe français composé de Victor le Masne et Pierre Leroux, signé sur Kitsuné et Cooperative Music. Le duo se trouve au carrefour de genres aussi différents que la pop, la house, l’indie rock et la musique électronique.
Vous connaissez probablement ce morceau (un de leurs plus connus), utilisé dans quelques spots publicitaires et issus de leur premier album :
Comme nous le précise notre vieil ami Wikipédia, le groupe doit son nom à un petit trick lexical : une référence à la housse de raquette et au fait que le duo « rackette » ses inspirations dans la house. Après avoir pas mal joué de cette esthétique humoristique (cf. le clip ci-dessus), le groupe dit en avoir marre que les journalistes musicaux les cantonne à cette blague un peu débile. Promis, madmoiZelle essayera de tenir ce papier sans aucune référence à un filet, des balles, un court et Roland Garros (Ah ben trop tard).
La semaine dernière, je me suis rendue à la séance presse organisée pour l’écoute de leur dernier album, dans le très beau studio boisé de Philippe Zdar (leur producteur – et moitié de Cassius).
L’album s’appelle Alésia, du nom de leur dernier morceau. Le préféré de Philippe Zdar, d’ailleurs. Les mecs confient : « On a failli boucler l’album sans cette chanson, et à la dernière minute, on a pensé à sortir Alésia d’un vieux tiroir. Philippe est alors devenu fou : ‘Allez, c’est bon, c’est parti, on a tout, on arrête !' »
L’album se veut à cheval sur les langues françaises et anglaises. La première partie est essentiellement chantée dans la langue de Skakespeare, puis la 2e moitié dans les 2 langues. « On veut se faire plaisir, tout en montrant que le français n’est pas une langue déchue en matière de pop. On peut faire de la bonne pop en chantant en français. » lance Victor. « Regardez Sébastien Tellier ! », renchérit Pierre. Nombre des titres de chansons jouent sur une double consonance : « Roman », « Aquarium », « Ariane », « Chorus » – soit des mots presque aussi français qu’anglais.
« Roman » a d’ailleurs été une des chansons préférées du public de journalistes présents. « Ne vous vexez pas, mais elle a un côté Phoenix » avance l’un d’eux. Pas de malaise : Victor et Pierre se sentent très proches du groupe français – et se sont d’ailleurs fait connaître grâce à une tournée internationale durant laquelles ils ont été la première partie du groupe versaillais.
http://www.youtube.com/watch?v=8y-1JcejzPo
Housse de Racket n’hésite pas à parfois mélanger anglais et français au sein d’une même chanson, comme c’est le cas dans leur morceau « Château », qui figurait sur une compil Kitsuné d’il y a quelques temps.
http://www.youtube.com/watch?v=_X7_v0xsgoA
« Everybody wants to get our heads, between high and the low, c’est la vie de châteauuu » – leur petit accent énerve certains… mais en attendrit encore plus. Probablement à l’image des mecs eux-mêmes : mi-timides, mi-blagueurs. On leur trouve des têtes à claques ou d’adorables bouilles, c’est selon.
Voici en tout cas le teaser de ce nouvel album, qui sort très bientôt (cet été).
Vous y retrouverez également Aquarium (le morceau le moins structuré de l’album), Ariane (qui n’est pas sans rappeler les synthés de Tellier) et TGV (qui peut faire penser au premier album de Indochine).
Les influences Jeunes Gens Modernes, John Carpenter, The Sparks, Air et Phoenix ne manqueront pas de déplaire aux fans de mélodies pop entraînantes et morceaux à l’esthétique cinématographique !
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Les Commentaires
(nonon je ne suis pas leur mere :yawn
Va vraiment falloir que je me bouge pr les revoir là, moi qui suis une fan "vintage" comme ils disent ahaha
Merci pr eux !